lundi 28 juillet 2014

Non, l'Eglise n'est pas une option facultative

Non, l'Eglise n'est pas une option facultative...

« Si les églises disparaissaient, ce ne serait pas un bien grand mal... » déclarait récemment un pasteur américain relativement connu !

   Il ajoutait que les chrétiens pourraient très bien trouver d'autres modes et "lieux" d'expression de leur foi et de leur identité, plus adaptés au monde d’aujourd’hui...

   L'Eglise - son existence même, et son principe - est de plus en plus contestée, attaquée depuis quelques années. Elle est souvent jugée et déclarée dépassée, inutile, inadaptée, à réinventer... Comme l'on transformerait la structure d'un club, d'une association, d'une amicale ou d'une société commerciale quelconque.

   Il est toujours inquiétant de voir une génération de chrétiens vouloir remettre en cause, transformer ou "adapter" des réalités clairement bibliques: c'est le signe, le symptôme d'une décadence spirituelle profonde, d'une descente vers l'apostasie... Car l'Evangile n'a pas été donné pour être "adapté" aux évolutions des sociétés païennes ou déchristianisées, à leurs mœurs et à leurs modes, mais pour que celles-ci soient transformées par lui, au travers de la conversion à Jésus-Christ des hommes et femmes qui composent ces sociétés!

   Non, l'Eglise, les églises ne sont pas appelées à disparaître au profit d'autres "formes" ou modes de vie de la foi chrétienne. Elles ne sont pas d'une époque, d'une civilisation ou d'une culture...

   L'Eglise est l'Eglise de Jésus-Christ, celle qu'il bâtit lui-même («...je bâtirai mon église et les portes de l'enfer ne prévaudront pas contre elle» Evangile de Matthieu ch.16, v.18), qui trouve en lui et par lui seul son existence et sa vie; Eglise universelle ~ de tous les lieux et de tous les temps ~ dont l'église locale est une expression, inscrite en un lieu et en un temps.

   L'Eglise est ce "corps de Christ" - corps dont Il est la tête, le chef - selon les mots de l'apôtre Paul (Épître aux Éphésiens, ch. 1, v. 22 et aux Colossiens, ch. I, v. 18.)... Il y a là une réalité spirituelle qui dépasse ce que l'homme peut concevoir et comprendre, et qui se trouve signifiée dans le partage du saint repas par les frères et sœurs en Christ, "membres du même corps" (I Corinthiens ch. 12)...

   Cette réalité de l 'Eglise, des églises, n'est pas facultative ou optionnelle pour le chrétien. Elle lui est vitale : c'est là .avant tout qu'il peut être au bénéfice des ministères donnés à l'Eglise par le Christ (Ephésiens ch. 4, v. II à 16) pour être édifiée, gardée des égarements. C'est là qu'une bénédiction particulière est répandue (Psaume 133)…

   Le drame n'est-il pas que tant de chrétiens ont aujourd’hui perdu toute notion, vision et sens de l 'Eglise ? Influencés par une culture qui prône le "Zapping" et distille l’individualisme, ils font de l'Eglise un club, une association, une amicale ou une entreprise chrétienne... Alors qu'elle est le "corps de Christ" dont ils sont membres et doivent être des "pierres vivantes" (I Pierre ch. 2, v. 5).

   Le sommes nous, chacun pour notre part ?