lundi 30 octobre 2017

LE GRAND SALUT 1/2


par Adolphe Hunziker (Radio réveil 1980.12)
Dans tous les continents, de fort belles ruines et d'innombrables vestiges archéologiques rappellent constamment cette vérité: «Les civilisations sont périssables. »
Et si l'on pose cette simple question: «Mais pourquoi tant de sociétés humaines ont-elles disparu?» on arrive à isoler, entre autres, cette dynamique causale: la désintégration morale annonce toujours la destruction matérielle. Comme l'enseigne la Bible dès ses premières pages: «L'iniquité tue»! C'est indubitable.
Cependant, hier, avec une insouciance coutumière, on se disait: «Oui, des catastrophes majeures, c'est arrivé aux autres, mais cela ne nous arrivera pas!» Aujourd'hui une telle attitude n'est plus guère possible. Des hommes fort bien avertis savent que non seulement notre civilisation, mais notre terre aussi, sont menacées. Lors des 27e Rencontres Internationales qui se sont déroulées à Genève, en septembre 1979, nous avons entendu énoncée pour la première fois dans ce cénacle d'érudits, la probabilité suivante: «L'humanité, en fait, peut disparaître...»
Voici encore très précisément ce que déclarait le 14 août 1979, sur les ondes de France Culture, Eugène Ionesco, l'auteur dramatique français mondialement connu: «S'il n'y a pas une intervention divine, nous sommes perdus. »
Eh bien, dans ce désert prévisionnel, nous ne nous lassons pas de le redire: il y aura une intervention divine!
Elle sauvera non pas toute l'humanité, mais des millions d'enfants, de femmes et d'hommes qui, il faut bien l'avouer, ne le mériteront guère plus que les autres...
Ce très «grand salut», nous ne l'espérons pas. Nous y croyons! Et pourquoi donc? Mais tout simplement parce que nous sommes chrétiens! Très imparfaitement, certes, mais nous le sommes par grâce acceptée! Et, ce qui est justice de la part de Dieu, chacun peut entrer dans ce salut autant et même mieux que nous. Il n'est pas encore trop tard!
Faut-il aussi le préciser: être chrétien, c'est être disciple de Christ. Et un disciple suit son Sauveur par amour, il lui est attaché comme le sarment l'est au cep. Le disciple garde la Parole de son Maître selon ce que dit Jésus: «Si quelqu'un m'aime, il gardera ma parole» (Jean 14:23).
Jésus et les apôtres ont annoncé, et avec quelle abondance ce «grand salut». Combien de pages du Nouveau Testament faudrait-il arracher si l'on voulait en effacer ce lumineux message? Environ un quart! Car certains ont calculé qu'en moyenne, un verset sur vingt-cinq s’y rapporte directement ou indirectement...
Quel est ce «grand salut»?

Pour le découvrir, nous allons examiner deux archétypes, deux modèles historiques d'un salut providentiel. Ils nous permettront de souligner non seulement la certitude absolue du salut à venir, mais encore de remarquer lesquels y sont destinés et à quelles conditions!