lundi 2 octobre 2017

SAVOIR JÉSUS-CHRIST — AVOIR JÉSUS-CHRIST

(La bonne semence 1956)

Un chrétien disait : « Il ne suffit pas de savoir Jésus Christ, il faut avoir Jésus Christ. Non, « savoir Jésus Christ » ne suffit pas : apprendre Sa vie comme on apprend celle des bienfaiteurs de l’humanité, ne suffit pas. Voir en Lui un modèle, un martyr, un surhomme, ne suffit pas. Savoir qu’il est Fils de Dieu, descendu sur la terre, mort sur la Croix, ressuscité, remonté au ciel, ne suffit pas. Quel bien cette science peut-elle faire à l’homme ? Le pousser à faire tous ses efforts pour Lui ressembler, peut-être... Mais, cela le purifiera-t-il d’un seul de ses péchés ?
« Savoir Jésus Christ » laisse l’homme pécheur, perdu, coupable devant le Dieu Saint, ce Dieu que l’on redoute parce qu’on sait qu’il y aura un compte à régler avec Lui. « Savoir Jésus Christ » ne suffit pas, mais « avoir Jésus Christ » suffit.
S’il y a d’un côté le Dieu Saint, de l’autre l’homme pécheur, entre les deux il y a Jésus Christ crucifié : le péché est expié par le sang de la Sainte Victime; Dieu est satisfait : Il regarde au Crucifié du Calvaire. Avez-vous aussi regardé au Crucifié du Calvaire comme à Celui dont le sang vous purifie de tout péché ? Si vous l’avez reçu comme votre Sauveur, alors vous avez Jésus Christ, vous êtes en Lui, et par Lui le Dieu Saint devient votre Père.
Tu m’as aimé, moi, vile créature
Jusqu’à T’offrir en victime pour moi.
Ton propre sang a lavé ma souillure
Et par Ta mort, je suis vivant pour Toi.
Est-ce votre langage ? Alors vous avez Jésus Christ.
« Avoir Jésus Christ » c’est posséder un Sauveur : Premier échelon merveilleux d’une ascension merveilleuse. Plus on monte, plus la lumière est éclatante, plus la paix devient profonde, parce qu’on connaît mieux cette Personne divine, infinie.
« Avoir Jésus Christ » c’est marcher dans la compagnie de Celui qui a été « l’homme de douleurs » (Esaïe 53, 3), « lassé du chemin » (Jean 4, 6), « qui a été tenté en toutes choses comme nous, à part le péché » (Hébreux 4, 15) ; aussi Il sympathise entièrement avec ceux qu’il a rachetés par Son sang. Il est avec eux « l’Ami qui aime en tout temps» (Proverbes 17, 17) : Il est là, les entourant constamment de Sa fidélité et de Sa tendresse. Il est là, leur Berger, qui après avoir « mis sa vie pour ses brebis », « va devant elles » (Jean 10, 11, 4) pour les conduire Lui-même avec amour et les défendre dans le danger. Il a souffert, et Il est là, bien près d’eux, entrant dans leurs plus profondes souffrances, aimant qu’ils ouvrent leurs cœurs angoissés dans le Sien et qu’ils se réfugient dans ses bras à l’heure de la détresse. Il est si tendre; Il est si fort ! Dans la tentation, Il est là pour les aider; s’ils luttent sans Lui, ils sont vaincus ! Alors, Il est là encore pour leur tendre la main, les relever, les restaurer. Il est là, toujours, en tous lieux, à toute heure, les entourant de Sa puissance infinie et de Son amour insondable comme « d’une haie de protection » (Job 1, 10). Il est là, leur faisant gravir ces échelons qui les amènent toujours plus près de Son cœur aimant, toujours plus près de Lui, leur Ami, leur Berger, leur Refuge, leur Force, Lui, « l’homme Christ Jésus », le Fils de Dieu.
Voir Jésus Christ.
Qu’il est doux de gravir l’un après l’autre ces échelons, grandissant dans la connaissance du Fils de Dieu, tel qu’il nous est révélé dans les Saintes Ecritures. Mais Satan n’aime pas voir les chrétiens s’élever en cette divine Compagnie et il redouble d’effort pour mettre voile sur voile entre eux et Jésus Christ. Il souffle aux uns qu’il est un Dieu si lointain et si grand, qu’il faut des intermédiaires pour aller à Lui. A d’autres, il murmure qu’il n’est pas le Fils de Dieu. Il en occupe certains par les formes religieuses, les plaisirs, les affections, la lutte pour la vie : d’une façon ou d’une autre, il voile Jésus Christ, redoutant par-dessus tout de voir les rachetés de Jésus goûter l’amour insondable, contempler la beauté, la puissance, la grandeur infinie de Celui qui pour eux sacrifia Sa vie.
Vivre dans la compagnie du Fils de Dieu, de Celui qui est glorifié au plus haut des cieux, vivant aux siècles des siècles...  Vivre sur la terre avec Celui auprès de qui nous serons pour l’Eternité, Celui devant qui tout genou se ploiera quand Il sera reconnu par tous Seigneur et Christ...  Voir déjà quelque chose de la splendeur infinie de Celui qui est « le resplendissement de la gloire de Dieu »... Dès maintenant, nos cœurs se prosternent devant Lui et Lui rendent hommage.
O Sauveur précieux — Assis dans les hauts lieux,
Plein de beauté — De Majesté,

Nous t’adorons — Et sans fin nous t’exalterons !