lundi 26 novembre 2018

C'est Ton Heure

Prédication audio 
Kevin DIETRICH:


DEFINITION DE LA CONVERSION


Adolphe MONOD « Saint Paul »

La conversion, qu’est-elle ? A cette question, la conversion de Saul répond par des faits. Notre texte ne nous dit nulle part : Saul se convertit ; mais il nous le montre faisant des œuvres toutes nouvelles, et nous laisse le soin de conclure que son cœur a été changé. Il ne faut, pour reconnaître ce changement, que se rendre compte de ce qu’il était avant sa conversion, et de ce qu’il est après. Après : Paul, un apôtre de Jésus-Christ, de tous les apôtres celui qui a travaillé le plus, et celui qui a offert dans sa personne le modèle le plus accompli de foi et de vie chrétienne ; avant : Saul, « un blasphémateur, un persécuteur, un oppresseur », ne laissant d’autre ressource à la grâce « que l’ignorance » où l’entretenait « son incrédulité »...
La conversion n’est pas seulement une réforme de conduite. Nous ne voyons pas qu’il y ait eu rien à reprendre dans la conduite de Saul. Il en appelle hardiment au témoignage de tout son peuple, pour « la vie qu’il a menée dès sa jeunesse ». Nous ne saurions donc nous le représenter autrement que réglé dans ses mœurs, honnête dans les affaires, exact dans les sacrifices de la piété, libéral dans ceux de la bienfaisance, en un mot honoré et honorable. Mais avec tout cela, Saul était encore Saul, et Paul n’avait pas commencé.
La conversion n’est pas seulement une soumission, même intérieure, à la loi morale. Nous ne pouvons douter que Saul ne fût, dans le sens intime et élevé du mot, un homme moral, subordonnant la volonté propre au devoir, jusqu'au renoncement et au sacrifice. Il se rend le témoignage, en écrivant aux Philippiens, que « quant à la justice de la Loi, il avait été sans reproche » ; et ce n’était pas peu de chose, pour le Juif consciencieux et croyant, que cette justice de la Loi, « ce joug pesant, dit Saint Pierre, que nous ni nos pères n’avons pu porter ». Mais avec tout cela, Saul était encore Saul, et Paul n’avait pas commencé.
La conversion n’est pas seulement l’acceptation, même sincère, de certains principes religieux. Saul était Israélite croyant, juif zélé, pharisien rigide, vrai entre les vrais; soumis aux Écritures, servant le vrai Dieu, espérant au Messie, également scrupuleux à observer toutes les ordonnances de Moïse et ardent à les défendre. Mais avec tout cela, Saul était encore Saul, et Paul n’avait pas commencé.
La conversion n’est pas même un développement graduel, une amélioration progressive de toutes les bonnes dispositions que nous venons de reconnaître à Saul. Elles auraient eu beau se développer, beau s’améliorer, fût-ce pendant un siècle : elles n’auraient jamais pu donner que ce qu’elles contenaient en germe ; Saul n'aurait fait que continuer Saul, et Paul n’aurait jamais commencé.
LA CONVERSION EST LE POINT DE DÉPART D'UNE VIE NOUVELLE, contraire à l’ancienne dans sa direction générale : c’est ce qu’indique le nom même dont elle se nomme, puisqu'il marque un retour et un revirement de chemin. Par elle, Saul ne devient pas meilleur, mais il devient autre ; il n’est pas plus fidèle qu'autrefois à ses principes, mais ses principes ont changé ; ce qu’il tenait pour mal, il le tient pour bien ; ce qu’il appelait lumière, il l’appelle ténèbres ; il fait l’expérience personnelle de ce qu’il devait exprimer si énergiquement plus tard : « Si donc quelqu'un est en Christ, c’est une nouvelle création ; les choses vieilles sont passées, voici, toutes choses sont faites nouvelles ». C’est qu’un germe nouveau, inconnu, étranger, a été déposé au fond de son être : ce germe, c’est la foi en Jésus, le Christ, le Fils de Dieu. Désormais, ce qu’il cherchait dans la loi, il ne le cherche plus que dans la grâce ; ce qu'il attendait de sa justice propre, il ne l’attend plus que de la justice de Dieu en Jésus-Christ.

lundi 19 novembre 2018

Le Bon Berger

Prédication audio 
Kevin DIETRICH:


JOIE PARFAITE 2/2


par George Müller de Bristol.
Voici ma réponse: Ce bonheur, vous le trouverez en étudiant les Saintes Écritures qui nous révèlent «la connaissance de la gloire de Dieu sur la face de Christ». Par le moyen des Écritures et la puissance du Saint-Esprit, Dieu se fait connaître à nos âmes. Rappelons-nous qu’il n’est pas un Dieu fait à l’image de nos pensées, ce n’est pas nous qui l’avons créé, c’est le Dieu de la Bible, le Père de notre Seigneur Jésus-Christ qui a offert son Fils en sacrifice pour nos péchés, c’est Lui que nous devons connaître d’après la révélation qu’il a donnée de Lui-même dans sa précieuse Parole. Nos âmes doivent y trouver leur nourriture, nous devons la lire en l’appliquant, non aux autres, mais à nous-mêmes, en prenant à cœur ses promesses, ses encouragements, ses avertissements, ses exhortations, ses blâmes. Évitons de tomber dans le piège des «pages choisies». La Bible doit être lue du commencement à la fin, et cela d’une façon régulière. Borner sa lecture à quelques portions favorites à l’exclusion des autres est une habitude dont il faut se défaire à tout prix. Toute l’Ecriture est inspirée, et nous devons arriver avec le temps à la connaître dans son entier.
Mais même cela ne suffit pas! C’est expérimentalement que nous devons connaître Celui qui remplit toutes ses pages, le Seigneur Jésus qui s’est donné pour nous et qui est mort à notre place. Le connaître, c’est être entièrement et toujours satisfait!
Mais ici, j’attire votre attention sur un troisième point. Si nous pratiquons les choses que nous savons, si nous agissons d’après les lumières reçues, nous continuerons à recevoir; si au contraire, nous y manquons, notre lumière sera changée en ténèbres. Il est de la plus grande importance que nous marchions d’un cœur sincère et droit devant le Seigneur. Pratiquer le mal, l’entretenir, lui donner asile, devenir son complice, et la ligne de communication avec le Seigneur est coupée! Il va sans dire qu’aussi longtemps que nous serons dans notre corps de chair, nous souffrirons de ses infirmités et de ses faiblesses, mais c’est une tout autre chose de tolérer et de commettre le mal volontairement. Si mon cœur est droit, je dois pouvoir regarder dans la face de mon Dieu et lui dire: «Me voici, fais de moi ce que Tu veux».
Ensuite, n’oublions jamais que nous sommes ses administrateurs. Temps, santé, forces, talents, tout est à Lui et à Lui seul. Si nous nous en souvenons tout au long de cette année, nous serons des chrétiens heureux! Le principe divin: A celui qui a, il sera encore donné (Marc 4 : 25) déploiera tous ses effets, et aussi sûrement que nous chercherons à faire un bon usage de ce qui nous a été donné, aussi sûrement le Seigneur tiendra sa promesse et nous enrichira de grâces nouvelles. Nous serons ses intendants, et à ce glorieux service, notre joie augmentera sans cesse.
Frères, nous n’avons qu'une vie, une courte vie, ne voulons-nous pas la mettre tout entière sur l’autel du service, vivant pour Dieu, lui offrant journellement notre corps, notre âme et notre esprit? Qu’Il nous préserve de nous refroidir en vieillissant ! Que notre déclin physique ne soit pas accompagné du déclin spirituel! Au contraire, veillons à ce que notre énergie et notre vigueur augmentent avec les années afin que les derniers jours que nous passerons sur la terre soient les meilleurs. Notre sanctification ne consiste pas en beaucoup de paroles, c’est la réalité qu’il nous faut. Vivons de manière à être regrettés de l’Eglise et du monde quand nous quitterons cette terre, que notre absence soit sensible à nos frères et à nos sœurs, qu’ils se disent en pensant à nous : «Ah! si seulement il était encore au milieu de nous, comme il ferait bon le revoir!» Le monde, lui aussi, devrait se sentir appauvri par notre départ ; qu’il puisse un jour dire de nous: «Si jamais il y eut chrétien sur terre, c’était lui ! »
Le Saint-Esprit se sert des Écritures pour nous mettre en relations étroites avec Dieu. Il découvre à nos yeux toute sa beauté, il nous dévoile tout l’amour, toute la bonté, toute la grâce de Celui qui s’appelle notre Père et qui nous a faits siens pour le temps et l’éternité. C’est encore par le moyen des Écritures que nous apprenons à connaître notre adorable Seigneur et Sauveur Jésus-Christ à l’image et à la ressemblance duquel nous devons devenir conformes. Servir un tel Maître deviendra notre plus grande joie et notre plus grand privilège.
Et si l’épreuve s’abat sur nous, si l’affliction nous atteint, si Dieu ne semble plus agir à notre égard avec la même tendresse, gardons-nous de murmurer et de nous décourager. Comme de petits enfants, sachons nous réfugier dans son amour, assurés qu’il ne changera jamais. A-t-il failli à ses promesses à l’égard de ses saints d’autrefois ? Leur histoire nous prouve que, toujours, Dieu est fidèle envers ceux qui lui obéissent.
Cette connaissance profonde de Dieu qui prend la forme d'une expérience journellement répétée, nous rendra intensément heureux, rien d’autre ne le pourrait. Si nous ne le sommes pas, c’est que quelque chose ne va pas dans notre vie spirituelle. Avons-nous terminé l’année dans cette heureuse disposition d’esprit? Puisque nous possédons dans les cieux un trésor impérissable, éternel, pourquoi ne pas entrer pratiquement et tout de suite en possession de nos vraies richesses? Un chrétien heureux est un chrétien consacré, un chrétien consacré est un chrétien heureux.

lundi 12 novembre 2018

La Déception

Prédication audio 
Kevin DIETRICH:


JOIE PARFAITE 1/2


par George Müller de Bristol.
Ce simple message d’un serviteur de Dieu depuis longtemps avec le Seigneur, mais que «ses œuvres suivent», et non seulement ses œuvres mais son influence, a la valeur d’un testament spirituel pour les croyants de notre génération. La «joie parfaite», George Müller l’a connue au sein d’une tâche immense, de responsabilités matérielles et morales écrasantes, dans des circonstances souvent difficiles, des moments critiques et tout au long d’un ministère pastoral étendu.
Nous nous souvenons de la rencontre que nous eûmes, M. Hunter et moi, il y a de cela bientôt quarante ans, avec un de ses successeurs à la tête des orphelinats de Bristol, C. F. Bergin. Avec quelle bonté ce beau vieillard étendit ses mains sur le jeune couple qui faisait ses débuts dans la carrière missionnaire comme pour lui donner l’investiture d’En-Haut! Comme son prédécesseur, il possédait le secret d’une joie qui ne doit rien aux circonstances du moment, mais qui est le fait d’une présence, celle du Seigneur, demeurant habituellement en nous. De tels contacts laissent des souvenirs ineffaçables !

Le Seigneur, dans sa bonté, nous a permis de franchir le seuil d’une nouvelle année, et, tout naturellement, nos pensées se portent vers le proche avenir et vers les différentes activités qui nous attendent si la vie nous est accordée.
Le bien-être de nos familles, la prospérité de nos affaires, notre service pour le Seigneur sont parmi les plus importantes des choses dont nous avons à nous occuper, mais, à mon point de vue, la question essentielle que nous avons à considérer est celle-ci: Veiller par-dessus tout à ce que notre âme connaisse une joie parfaite dans le Seigneur.
D'autres devoirs peuvent s’imposer, l’œuvre de Dieu peut réclamer de nous une attention immédiate, cela n’empêche qu’il est d’une suprême importance que nous possédions avant tout la joie véritable dans le Seigneur. Faites de cette recherche votre préoccupation journalière. Voici trente-cinq ans que je suis convaincu de la chose, et cette conviction est allée grandissant avec les années. Jeune croyant, je ne me doutais pas que c’était là une affaire majeure; aujourd'hui, après de nombreuses expériences dans la vie chrétienne, je me sens autorisé à attirer l’attention de mes plus jeunes frères et sœurs dans la foi sur ce point vital. Le secret d’un service fécond, c’est la joie dans le Seigneur qui découle d’une connaissance intime du Christ et d’une communion véritable avec Lui.
Comment posséder d’une façon permanente cette allégresse de l'âme? Comment apprendre à jouir «en Dieu»? Comment obtenir cette satisfaction du cœur d’une façon si complète que toutes les choses de ce monde nous paraîtront vaines et sans valeur ?

lundi 5 novembre 2018

Le Service de Dieu (suite et fin)

Prédication audio 
Kevin DIETRICH:


LES HEURES DE PRIÈRES DU SEIGNEUR JÉSUS




J. R. M.   (Le chrétien biblique)
« Le lendemain matin, alors qu'il faisait encore fort obscur, s'étant levé, il sortit et s’en alla dans un lieu écarté; et il priait, » — Marc 1:35,
Au cours de Son ministère terrestre, Jésus éprouvait un tel besoin de communier avec Son Père, qu’il passait souvent la nuit seul à l'écart pour se consacrer à la prière. Il y a des chrétiens qui pensent pouvoir se passer de leurs moments de méditation et de prière parce qu'ils sont trop occupés. Leur travail les absorbe tellement dès le matin, qu’ils ne peuvent trouver le temps de prier ; et le soir, il y a des engagements sociaux, des visites ou des réunions, en sorte qu’ils sont trop fatigués pour se consacrer à la prière. L’exemple du Christ est là pour leur reprocher leur coupable négligence. Si nous ne trouvons pas de temps pour communier avec Dieu, comment pourra-t-il nous parler et nous bénir ?
Il y a aussi des personnes qui prétendent qu’elles peuvent prier et communier avec Dieu partout où elles se trouvent. Elles prient tout en marchant et en travaillant. Elles ne voient donc pas la nécessité d'aller à l’écart pour prier. Considérons cependant que Jésus mieux que tout autre, pouvait prier tout en travaillant, et sans aucun doute, Il restait en communion avec Son Père dans Ses heures d’activité la plus intense, mais cela ne satisfaisait pas les besoins de Son âme. Il se retirait loin de la foule, loin de Ses disciples, dans un lieu désert où il pouvait être absolument seul avec Dieu. Combien plus, de pauvres êtres humains tels que nous, avons besoin de nous retirer loin de tout ce qui pourrait interrompre le contact béni de notre âme avec notre Père céleste !
« Toi, quand tu pries, entre dans ta chambre, ferme la porte et prie, »