lundi 23 octobre 2017

DEHORS

La bonne semence 1956
I
A la fin de ce chapitre 8 de Jean qui nous parle de Jésus comme étant la lumière du monde, on voit les Juifs irrités par ses paroles, qui prennent des pierres pour le lapider, de sorte que « Jésus se cacha et sortit du temple ». Il est désormais dehors.
Sitôt après, « comme il passait il vit un homme aveugle dès sa naissance ». Il le guérit. Cette guérison attire sur cet homme l’attention des chefs religieux qui, apprenant que c’est Jésus qui l’a guéri et le miraculé refusant de s’associer à leur haine contre Lui, « le chassèrent dehors ».
Et là il retrouve Celui qui l’avait guéri, mais qu’il n’avait pas vu encore depuis sa guérison. Merveilleuse rencontre. Jésus se fait connaître, et désormais l’homme a un objet pour son cœur; rempli de joie il L’adore. Mais il en est ainsi parce que, de nouveau, il croit la parole de Celui qui lui parle, il croit en Lui, le recevant comme le Fils de Dieu. « Jésus lui dit : Crois-tu au Fils de Dieu ? Il répondit et dit : Qui est-il, Seigneur, afin que je croie en Lui î Et Jésus lui dit : Et tu l’as vu, et Celui qui te parle, c’est Lui. Et il dit : Je crois, Seigneur, et il Lui rendit hommage. »
Si nous rendons témoignage à Celui qui a ouvert nos yeux, nous ne serons pas supportés par ce monde qui ne veut pas de Lui. Mais « dehors » nous le trouverons, Lui, ou plutôt Lui nous trouvera, pour nous enrichir de la connaissance de Lui-même, le Fils de Dieu. Et cette connaissance, qui est celle de Dieu même dans la plénitude de sa grâce, de sa puissance pour sauver, et ensuite diriger, garder, instruire, constitue la richesse par excellence.
II
Nous avons trois aspects du fait que le croyant fidèle à Celui qui l’a sauvé n’a plus moralement sa place dans ce monde. Il est dans le monde, où il est appelé à vivre d’une manière qui glorifie son Maître, mais il n’est plus du monde (Jean 17, 14), parce que Jésus n’est pas du monde, qui L’a rejeté.
- Le premier aspect de la chose est que le monde ne peut supporter quiconque rend un témoignage fidèle à ce Jésus dont on n’a pas voulu. La croix de Christ est toujours objet de scandale. Comme les pharisiens d’autrefois chassèrent du milieu d’eux l’aveugle guéri, ainsi sont chassés comme insupportables ceux qui parlent en bien de Lui.
- Mais d’autre part Jésus ne permet pas que les siens vivent comme étant de ce monde. Il s’occupe d’eux. Il les fait sortir de la bergerie pour qu’ils soient avec Lui, comme des brebis qui appartiennent en propre au bon Berger : Il a donné sa vie pour elles, et elles ne sauraient se trouver sous d’autres lois que la sienne, elles ne sauraient suivre d’autre voix.

- Enfin, le croyant lui-même, s’il a compris ce qu’il en est de son Maître, crucifié par ce monde incrédule et dressé contre Christ, ne peut rester à l’intérieur de ce «camp»; quelles qu’en soient les apparences, les traditions respectables, les organisations enchaînant l’âme à des pratiques où la foi n’a rien à voir, ce monde est au fond opposé à la grâce de Dieu, telle que le Sauveur est venu l’apporter au prix de ses souffrances et de sa mort sur la croix, « hors de la porte ».