lundi 9 avril 2018

ADORER... NOTRE ADORATION 2/2


Robert Maddox (Pentecostal Evangel Sept.6, 1992)
La musique et les paroles.
Lorsque j'étais étudiant à l’école Biblique, il m'arrivait souvent de revenir chez moi plein d'enthousiasme après certains cours et je parlais à ma femme de ce que je venais d'apprendre. Mais il lui arrivait de me répondre : “ Oui, je le sais! ”. C'était moi l'étudiant et elle connaissait déjà ces vérités qui m'enthousiasmaient !
Ceci s'explique en partie par le fait que, pendant toute son enfance, elle avait l'habitude de chanter les vérités auxquelles elle croyait. La répétition est le meilleur moyen de retenir les choses et cette habitude de chanter les vérités bibliques mises en musique est une forme d'enseignement efficace.[1]
Aujourd'hui, nous aimons chanter des chœurs aux images expressives mais leur contenu manque souvent de substance. Les inconvertis et même les nouveaux convertis ont du mal à en saisir le sens. Si l'on récite simplement des passages de l'Écriture, cela ne va pas obligatoirement stimuler les cœurs, et ce ne sont pas des phrases décousues et vagues, même si elles sont entraînantes, qui aideront forcément certains à marcher plus près du Seigneur.
On a parfois l'impression que la musique que l'on entend dans les églises aujourd'hui a pour but d'exciter les gens. Cela n'est pas mauvais tant qu'il ne s'agit pas d'un but en soi. Cependant nous ne devrions pas compter sur la musique pour nous sentir mieux. Ceux qui dirigent les chants ne devraient pas se sentir forcés de jouer le rôle de celui qui rythme les acclamations. Les Chrétiens devraient arriver à l'Église le cœur déjà rempli d'enthousiasme pour Jésus au lieu d'attendre que la musique leur procure cette ferveur !
Le langage imagé a son importance, mais nous devrions aussi chanter des chants qui nous font réfléchir sur la condition de l'homme, ses besoins et découvrir la solution que Dieu offre – c'est à dire des chants que les pécheurs puissent comprendre et dans lesquels les saints puissent puiser de l'espoir. La musique doit transmettre quelque chose d'important si elle contient une parole de Dieu. Les paroles vagues de certains chœurs très populaires n'offrent pas beaucoup d'aide à ceux qui cherchent à résoudre le problème de notre condition mortelle face à l'éternité.
Comment devons-nous adorer ? et qui est au centre de notre adoration ?
On se soucie beaucoup de la façon d'adorer. Devons-nous chanter debout ou assis ? Devons-nous suivre le rythme en nous balançant ou frapper des mains, exprimer notre louange à haute voix ou applaudir ? Sans vouloir minimiser la valeur des principes que donne la Bible en ce qui concerne les formes d'adoration, on peut dire que notre façon de nous exprimer n'est en définitive qu'une question de préférence personnelle. Nous devrions faire preuve de souplesse dans ce domaine, dans la mesure où nous ne sommes pas en contradiction avec les Écritures. Ce dont nous devrions nous soucier avant tout, c'est de notre sincérité, de nos motivations et de notre façon de vivre.
Jésus a déclaré qu'il fallait adorer en esprit et en vérité. (Jean 4 : 23,24). Notre adoration est-elle plus qu'une expression extérieure ? Est-elle sincère ? L'adoration va au-delà d'une simple attitude ; c'est une expression du cœur.
Notre adoration est-elle honnête ? Est-elle une routine ou une expression authentique de notre gratitude ? L'adoration doit être vraie c’est à dire tout le contraire du formalisme. Lorsqu'on essaie d'imposer une certaine forme de louange à tous les participants, c'est qu'on cherche à expérimenter des sensations plutôt qu'à être en communion avec la Personne que nous adorons.
Que Dieu soit le centre et l'inspirateur de notre adoration ! L'adoration doit être l'expression de notre consécration et non pas l'acclamation d'une superstar qui se tient devant nous. Le Seigneur Jésus Christ n'est pas seulement l'auteur de notre salut, Il est aussi notre médiateur quand nous adorons Dieu. Puisse Dieu nous parler par son Fils dans nos cultes d'adoration !



[1] Ce qui montre combien il est important que les paroles de nos cantiques ne véhiculent pas des erreurs doctrinales ! (NDLR)