lundi 18 novembre 2013

SOMMES NOUS UTILES

SOMMES NOUS UTILES

Je me souviens de l’histoire d’un musicien qui jouait du piccolo dans un grand orchestre composé de plusieurs dizaines d’instruments. (Le piccolo est une petite flûte traversière, peut-être le plus petit des instruments à vent).

Ce musicien se dit un jour : «Mais qu’est-ce que je fais avec ce petit instrument au milieu de ce grand orchestre ? De toute façon, on ne l’entend pas et ça ne sert à rien que j’aille aux répétitions. Personne ne remarquera mon absence et je serais moins ridicule en restant chez moi

A la première séance à laquelle ce musicien était absent, l’harmonie entama le morceau. Aux premières notes, le chef d’orchestre qui avait une très bonne oreille musicale, arrêta tout et s’écria : «Mais où est donc le piccolo ? Je ne l’entends pas ! On ne peut pas répéter sans le piccolo ! »

Et oui, la qualité de l’interprétation dépend de chaque instrument, et même ce piccolo qui parait insignifiant a son importance.

Et toi, tu te sens peut-être inutile là où le Seigneur t’a placé ? Tu as tort. Ne sais-tu pas qu’avec le peu que tu as, le Seigneur peut faire de grandes choses ?

Un jour, un petit garçon se trouvait au milieu d’une grande foule de gens, et il portait sur lui cinq pains et deux poissons. Que pouvait bien faire ce petit garçon parmi cette foule composée d’environ 5000 hommes, sans compter les femmes et les enfants, et à quoi pouvaient servir ses 5 pains et 2 poissons si ce n’est à nourrir sa propre petite famille ? Et bien Jésus prit ses 5 pains et ses 2 poissons pour les distribuer aux foules et tous furent rassasiés !

Nous devons savoir que nous sommes des serviteurs inutiles. Le Seigneur le dit : « Quand vous aurez fait tout ce qui vous a été ordonné, dîtes : Nous sommes des serviteurs inutiles… » (Luc 17 v.10) C’est ce que nous, nous devons penser de nous-mêmes car même les plus grandes choses que nous pourrions faire ne seraient rien à côté de ce que le Seigneur a fait pour nous.

Jésus ne dit pas que nous sommes des serviteurs inutiles mais : « dîtes-vous que vous êtes des serviteurs inutiles » car Dieu peut travailler sans nous et s’il se sert de nous, c’est par pure grâce. Pour Lui, chaque service que nous accomplissons  en qualité de disciple de Jésus est utile, même un verre d’eau froide donné à un enfant :

« Quiconque aura donné à boire seulement un verre d'eau froide à l'un de ces petits, en qualité de disciple, je vous le dis en vérité : il ne perdra pas sa récompense. » (Matthieu 10 v.42)

En lisant la parabole des talents (Matthieu 25 v.14 à 30) nous voyons que le Seigneur en confie à chacun. Comment utilisons-nous les dons reçus du Seigneur : santé, intelligence, mémoire, biens matériels, etc. ? Les utiliser à son service a pour bienheureuse conséquence de recevoir l’approbation du Maître lorsqu’il nous introduira dans son ciel :

« Bien, bon et fidèle serviteur ; tu as été fidèle en peu de chose, je t'établirai sur beaucoup ; entre dans la joie de ton maître. » (v.24 et 23)

Même le plus petit des services (un verre d’eau) ne sera pas oublié et recevra sa récompense.

Par contre, le troisième serviteur qui a reçu un talent enterra son argent qui ne rapporta rien. Il prétendait connaître son Maître alors qu’il ignorait tout de Lui : « Je savais que tu es un homme dur qui moissonne où tu n’as pas semé… » Dit-il (v.24) – le contraire de la réalité –.

 Ne ressemble-t-il pas à celui qui se prétend chrétien alors qu’en réalité il ne connaît pas le Sauveur ? La fin de la parabole (v.30) nous révèle le sort terrible de ceux qui se disent chrétiens et ne le sont pas, de ceux qui ont entendu parler de Jésus mais ne L’ont pas reçu.

La Parole de Dieu les compare à des vases d’un usage vil :

« Dans une grande maison (qui représente la chrétienté en général), il n’y a pas seulement des vases d’or et d’argent, mais aussi des vases de bois et de terre ; les uns sont des vases d’honneur, les autres d’un usage vil.

 Si donc quelqu’un se conserve pur, il sera un vase d’honneur, sanctifié, utile à son maître, propre à toute bonne œuvre. » (2 Timothée 2 v.20-21)

Comment se conserver pur si ce n’est par le sang de Jésus Christ qui nous purifie de tout péché (1 Jean 1 v.7) ?

Mais n’oublions pas que ce n’est pas par nos œuvres que nous entrerons au ciel, « car c’est par la grâce vous êtes sauvés, par le moyen de la foi, et cela ne vient pas de vous, c’est le don de Dieu. 

Ce n’est pas par les œuvres, afin que personne ne se glorifie. Car nous sommes son ouvrage, ayant été créés en Jésus Christ pour les bonnes œuvres que Dieu a préparées à l’avance, afin que nous les pratiquions. » (Ephésiens 2 v.8 à 10)

Autrement dit, le croyant pratique les bonnes œuvres non pas pour son salut, – puisque celui-ci lui est acquis par l’Œuvre de Christ accomplie parfaitement et une fois pour toutes à la croix, – mais pour plaire à son Sauveur.

Nos œuvres sont les fruits de notre foi et de notre amour pour Christ et non le salut le fruit de nos œuvres.