Par James Burns
Pour l'Eglise, un réveil signifie humiliation, une amère reconnaissance de son échec, et une confession ouverte et remplie d'humilité des péchés de la part de ses ministres et du peuple. Ce n'est pas du tout la chose facile et éclatante que beaucoup s'imaginent; ils croient que le réveil remplit les bancs vides et restaure l'Eglise dans sa puissance et dans son autorité. LE REVEIL VIENT POUR ECORCHER AVANT DE GUERIR. Il vient comme une réprimande sur les ministres et le peuple à cause de leur manque de fidélité dans le témoignage, de leurs vies égoïstes, de leur négligence de la Croix, afin de les appeler à un renoncement quotidien, à une pauvreté évangélique, et à une consécration journalière et profonde. C'est pourquoi le réveil a toujours été impopulaire pour les grandes masses dans l'Eglise. Parce qu'il ne leur parle en rien de la puissance telle qu'elles ont appris à l'aimer, ou de la facilité, ou du succès; il les accuse de péché, il leur dit qu'elles sont mortes; il les appelle à se réveiller, à renoncer au monde, et à suivre Christ.
Est-ce que l'Eglise aujourd'hui est prête à entendre cette voix? Est-elle prosternée devant Dieu dans une attitude de prostration et de besoin, dans un rejet conscient d'une vie vide et inutile, dans une humiliation propre et un désir passionné de ce renouveau qui vient par la renoncement? On peut certainement en douter. Toutes ces dispositions existent dans le cœur d'un petit nombre sur lequel l'agonie tombe. Les réveils ne sont pas généralement précédés par une prise de conscience de l'Eglise par rapport au sentiment de besoin, mais par le réveil d'âmes pieuses ici et là, qui sentant le besoin, commencent à intercéder devant Dieu dans la prière en faveur du réveil. Graduellement, ce sentiment s'approfondit et se répand jusqu'à ce que le sentiment de besoin devienne un fardeau, jusqu'à ce que le cri: "Combien de temps encore, Oh Dieu! Combien de temps!" devienne une agonie. C'est le type de cri que Dieu de peut pas renier. C'est ce cri que nous devons écouter attentivement. Y a-t-il donc aujourd'hui une disposition pour la prière en faveur du réveil? Est-ce que les hommes pieux partout s'alarment, non pas du succès de l'Eglise, mais de la gloire de Christ, de peur qu'elle ne soit perdue tout à fait? Y a-t-il un sentiment de fardeau reposant sur les cœurs des hommes qui ne leur donnera pas de repos, mais leur fera agoniser dans la prière? Sinon, alors la nuit n'est pas bien avancée, de plus profondes ténèbres nous attendent encore. De quelle utilité nous sera un réveil si nous ne nous y sommes pas préparés? Il passerait au-dessus de nous sans faire son travail.