par Dr. R. L. Hymers, Jr.
«
J'ai été seul à fouler au pressoir, et nul homme d'entre les peuples n'était
avec moi » (Ésaïe 63:3).
Dans un sermon intitulé, « Conquérir Sans Aucune Aide » Spurgeon
disait qu'il fallait réfléchir longuement sur notre glorieux substitut, Celui
qui a foulé au pressoir de la colère de Dieu, qui a souffert pour payer la
rançon de nos péchés, en commençant pour cela dans le jardin de Gethsémané.
Ces péchés qui t'auraient broyé en pièces, Il a dû les fouler sous
ses pieds. Combien son talon a-t-il été meurtri en foulant ces péchés! Avec
quelle puissance a-t-Il foulé tes crimes, les réduisant à néant!
Et quelle sueur n'a-t-elle pas coulé de Son front, non pas de
l'eau comme nous, mais des gouttes de sang, au point qu'Il ait pu dire « J'ai
terminé; la grande œuvre qui m'avait été confiée est maintenant achevée.
‘Tout est accompli’; ‘J'ai été seul à fouler au pressoir.’
»... Rejoins-Le à l'instant où Son sang commence à couler…au jardin de
Gethsémané!…Viens donc toi, chef des pécheurs, regarde où gisent tes péché, et
où gisent les miens, entassés ensemble en un gigantesque monceau!
Mais [stop]; Celui qui foule entre, et y pose le pied. Oh! Regarde
comment Il les foule; Le vois-tu à Gethsémané, réduire tes péchés à néant? (C.
H. Spurgeon, « Conquérir Sans Aucune Aide » 24 avril
1898, The Metropolitan Tabernacle Pulpit, [La Chaire
du Tabernacle
Métropolitain] Pilgrim Publications, réimprimé en 1976, volume xliv, p.
183).
« J'ai été seul à fouler au pressoir, et nul homme d'entre les
peuples n'était avec moi » (Ésaïe 63:3).
L'heure était tardive. Plus tôt dans la soirée, Jésus avait réuni
ses disciples pour le repas de la Pâques, le « Dernier Souper ». Puis, peu
après minuit, Il sortit avec eux.
Ils traversèrent le ruisseau appelé Cédron et montèrent sur le
Mont des Oliviers, au jardin de Gethsémané. Le jardin était obscur, et Jésus
dit à huit de Ses disciples,
«Asseyez-vous ici, pendant que je m'éloignerai pour prier.»
(Mathieu 26:36).
Le Dr. John R. Rice raconte:
Il prit avec Lui les trois autres disciples, Pierre, Jacques et
Jean et partit un peu plus loin. Tous les disciples étaient fatigués et avaient
sommeil. Ils étaient déprimés et tristes.
Leur cœur était lourd et ils n'étaient pas en état de prier.
Même Pierre, et…Jacques et Jean…s'endormirent. Jésus s'en alla « un peu plus
loin » et se mit à prier seul. Personne ne peut aller aussi loin que Jésus.
Bien que son âme désira le réconfort d'une présence et un partage
dans la prière, Il était seul pour prier…Je crois que Dieu veut que nous
entrions dans une communion avec Christ en méditant sur son expérience à
Gethsémané et Sa mort sur la croix, pour essayer de comprendre Son affliction.
(Dr. John R. Rice, The Gospel According to Matthew,
[L'Évangile selon Mathieu] Sword of the Lord, 1980, pp. 439-440).
Les disciples étaient maintenant endormis. Jésus priait dans le
jardin, seul, en proie aux tourments de l'agonie et du Sang.
« J'ai été seul à fouler au pressoir, et nul homme d'entre les
peuples n'était avec moi » (Ésaïe 63:3)
Le nom « Gethsémané» signifie « pressoir à huile ». Cette nuit-là,
le pressoir à huile devint un autre pressoir. Christ fut foulé comme le sont
les olives pour que l'huile en coule. Mais ce ne fut pas des gouttes d'huile
qui coulèrent de Son front dans le jardin cette nuit-là. Ce fut Son Sang. Et le
pressoir où les olives sont broyées devint un pressoir pour le Fils de Dieu.
Gethsémané, le pressoir à olives!
(Pourquoi ce nom… que les
Chrétiens se le demandent);
Endroit bien nommé, où la
vengeance voulut s'exécuter
Qui, luttant avec force, fut
pourtant étreinte par l'amour.
(«
Gethsémané, le Pressoir à Olives! » par Joseph Hart, 1712-1768).
Quand le pressoir à olives devint le pressoir pour Christ, Il
entra alors dans des souffrances inimaginables. Notre raison humaine ne peut
comprendre la souffrance que Christ endura dans ce pressoir.
Voyez les souffrances du Fils de Dieu,
Haletant, gémissant, le sang
coulant de Son front!
De Ses souffrances, aussi
intenses,
Même les anges n'en ont
aucune connaissance.
Qui peut vraiment
appréhender
Leur commencement et leur
fin?
« Dieu, et Dieu seul
Connait le poids de Tes
souffrances.
(« Tes
souffrances Inimaginables » par Joseph Hart, 1712-1768).
I. Premièrement, ce fut le pressoir de l'effroi.
Quand Christ entra dans le jardin de Gethsémané, Marc nous dit qu'
« Il commença à éprouver une grande frayeur et des angoisses. » (Marc
14:33). Ekthambeisthai means « frappé de frayeur,» grandement
surpris, affligé et alarmé.
Par quoi notre Sauveur fut-Il tellement effrayé? Sûrement
pas par la pensée de Sa crucifixion. Je pense que Son grand effroi vint de ce
que Le Père… avait fait retomber sur lui l'iniquité de nous tous. » (Ésaïe
53:6).
Dans le pressoir de Gethsémané notre Seigneur «
"commença à être meurtri pour nos péchés »… et "fut grandement
effrayé"; grandement surpris, affligé à la vue de tous les péchés de son
peuple dont Il devait se charger…et on peut ajouter qu'il n'est pas surprenant
qu'Il commença à être "grandement chargé à cause de ce fardeau "; du
péché et de l'affliction. » (Dr. John Gill).
Le grand effroi ressenti par Jésus provenait de l'horreur de votre
péché placé sur Lui. Ici, à cet instant, Christ devint la représentation même
dont parle le livre du Lévitique, et fut transformé pour nous en bouc
émissaire.
« Et Aaron posera ses deux mains sur la tête du bouc vivant, et il
confessera sur lui toutes les iniquités des enfants d'Israël et toutes les
transgressions par lesquelles ils ont péché; il les mettra sur la tête du bouc,
Puis il le chassera dans le désert, à l'aide d'un homme qui aura
cette charge. Le bouc emportera sur lui toutes leurs iniquités dans une terre
désolée; il sera chassé dans le désert. » (Lévitique 16:21-22).
Ce bouc était une figure de Christ, relâché seul dans le jardin de
Gethsémané cette nuit-là. Ce bouc avait été domestiqué, élevé par des hommes.
À ce moment-là, les péchés du peuple étaient placé sur lui, et on
le relâchait, puis on le chassait loin de chez lui, dans un lieu désolé.
L'anxiété et la peur de cet animal seul la nuit, dans
l'étendue sauvage, n'est qu'un pâle reflet de l'anxiété que Jésus ressentit
quand Il entra dans le jardin de Gethsémané pour nos péchés.
Là, mon Dieu se chargea de ma culpabilité;
Aisé à croire, puisque par
grâce,
Mais les frayeurs qu'Il
ressentit
Sont trop effrayantes pour
être appréhendées.
Personne ne peut te
pénétrer,
Gethsémané, lugubre et
ténébreux.
Personne ne peut te
pénétrer,
Gethsémané, lugubre et
ténébreux.
(« Toutes
les Afflictions qu'Il a Endurées » Joseph Hart, 1712-1768).
« J'ai été seul à fouler au pressoir, et nul homme d'entre les
peuples n'était avec moi » (Ésaïe 63:3).
II. Deuxièmement, ce fut le pressoir du sacrifice substitutif.
Luc nous dit que dans ce jardin de Gethsémané,
«Étant en agonie, il priait plus instamment, et sa sueur devint
comme des grumeaux de sang, qui tombaient à terre.»
(Luc 22:44).
« En agonie » – en agōniai, un conflit intérieur causé par
une souffrance intense.
Le jour de l'expiation, Aaron prenait deux boucs. Le premier était
chassé dans une région sauvage et désertique. Le deuxième était sacrifié pour
les péchés du peuple.
« Il égorgera le bouc expiatoire pour le peuple, et il en portera
le sang au delà du voile. Il fera avec ce sang comme il a fait avec le sang du
taureau, il en fera l'aspersion sur le propitiatoire et devant le propitiatoire
». (Lévitique 16:15).
Le deuxième bouc expérimenta l'agonie d'avoir la gorge tranchée
comme victime expiatoire. La peur et la souffrance de cet animal n'est qu'un
pâle rappel du type de Christ. Jésus, dans ses souffrances, est l'antitype,
l'achèvement.
«Étant en agonie, il priait plus instamment, et sa sueur devint
comme des grumeaux de sang, qui tombaient à terre.»
(Luc 22:44).
Le prophète Ésaïe dit,
« Il a plu à l'Eternel de le briser par la souffrance...: Après
avoir livré sa vie en sacrifice pour le péché » (Ésaïe 53:10).
Ce travail commença certainement dans
le pressoir de Gethsémané!
Il est minuit, et pour le péché des autres,
L'Homme de
douleur verse des larmes de sang,
Pourtant, agenouillé dans son
angoisse,
Il n'est
pas oublié de Son Dieu.
(« Il est Minuit, et au
Jardin des Oliviers » par William B. Tappan, 1794-1849).
Jésus est allé fouler le pressoir pour vous et pour moi. C'est
nous qui aurions dû y être, en agonie pour nos péchés. Et vous aussi passerez par
une grande agonie, dans les flammes de l'enfer, à moins que vous ne vous
tourniez vers Christ, et le choisissiez comme Sauveur.
Quand vous placez votre confiance en Christ, votre agonie
devient Son agonie. Ceci représente l'expiation au bénéfice d'autrui,
c'est-à-dire à notre place.
Une autre personne, Christ lui-même, prend sur Lui la punition que
vous devriez recevoir. L'expiation au bénéfice d'autrui, où Christ s'offre pour
vos péchés, commença dans le pressoir de Gethsémané.
Il est minuit, et pour le péché des autres,
L'Homme de
douleur verse des larmes de sang,
Si je vous demande de me dire ce que Jésus a fait pour vous,
pouvez-vous me répondre,
« Il a plu à l'Éternel de le briser par la souffrance...: Après
avoir livré sa vie en sacrifice pour le péché » (Ésaïe 53:10).
Si vous ne pouvez rien dire au sujet de l'expiation au bénéfice
d'autrui où Christ s'offre pour vos péchés, pourquoi vous appelez-vous un
Chrétien? Rejetez donc votre incrédulité et venez à ce Sauveur couvert de Sang
pour vous!
Qu'est-ce qui peut laver mon péché?
Rien d'autre que le sang de
Jésus.
(« Rien
d'Autre que le Sang » par Robert Lowry, 1826-1899).
«Étant en agonie, il priait plus instamment, et sa sueur devint
comme des grumeaux de sang, qui tombaient à terre.»
(Luc 22:44).
Il est minuit, et pour le péché des autres,
L'Homme de
douleur verse des larmes de sang
.
« J'ai été seul à fouler au pressoir, et nul homme d'entre les
peuples n'était avec moi » (Ésaïe 63:3).
III. Troisièmement, ce fut le pressoir de l'abandonnement.
Mathieu nous dit qu'Il commença à éprouver de la tristesse et des
angoisses [grandement troublé] » (Mathieu 26:37).
Spurgeon fait les commentaires suivants sur les termes « des
angoisses [grandement troublé] »:
Avec le terme grec adēmonein traduit par « grandement
troublé » Goodwin fait remarquer qu'il y eu un moment de trouble, de séparation
dans l'agonie du Sauveur, puisque la racine du mot signifie « séparé du peuple
– séparé de l'humanité. » (C. H. Spurgeon, « Gethsémané, » numéro 493, The
Metropolitan Tabernacle Pulpit, [La chaire du Tabernacle Métropolitain] Pilgrim
Publications, 1979, volume xix, page 74).
« Il doit être seul à fouler au pressoir, et nul homme d'entre les
peuples ne peut l'accompagner. » (Spurgeon, ibid., p. 73). Le Sauveur est à
présent séparé de l'humanité, seul à pénétrer dans l'agonie de Ses souffrances
pour nos péchés.
Il est abandonné par les disciples qui s'endorment aussitôt alors
qu'Il est « grandement troublé » pour leurs péchés – et les nôtres.
« Il commença à éprouver de la tristesse et des angoisses
[grandement troublé] » (Mathieu 26:37).
Dr. Gill écrit,
À présent, Il est meurtri, et mis à l'agonie par son Père: ses
souffrances ne commencent que maintenant, car elles ne s'achevèrent pas là,
mais sur la croix, et ce ne fut que le tout début, car elles furent légères en
comparaison de celles qui l'attendaient;
car elles furent d'un poids immense, et semblent avoir été les
plus pesantes de toutes; son cri de détresse vers son Père; sa sueur de sang et
son agonie; son besoin d'assistance de la part d'un ange; et le réconfort et la
force qu'Il reçut alors pour l'aider dans sa condition humaine:
tout ceci, réuni ensemble, ne se retrouve nulle part ailleurs dans
ses souffrances: et d'être à l'agonie, portant le poids des péchés de son
peuple, et le sens de la colère divine, si pesante et écrasante pour Lui que
son esprit s'était presque évanoui;
Il était prêt à perdre connaissance, sombrer et mourir; son
cœur lui faisait défaut…devant la colère de Dieu … son âme était assaillie par
les péchés du peuple qui le pressaient, et l'environnaient de tous côtés…
les afflictions de la mort et de l'enfer l'entouraient de
toutes parts à tel point que tout secours lui fut refusé, ainsi que toute
possibilité de secours, et son âme fut submergée de chagrin, son cœur prêt à
éclater;
Il fut abaissé à l'égal de la poussière de la mort; et ses
souffrances ne voulaient pas le laisser, Il fut confondu, jusqu'à ce que son
âme et son corps fussent séparés l'un de l'autre.
(Dr. John Gill, An Exposition of the New Testament,
[Un Exposé sur le Nouveau Testament] The Baptist Standard Bearer,
réimprimé en 1989, volume I, p. 334).
Ce fut seul que le Sauveur pria dans le lugubre Gethsémané;
Complètement seul, il but la
coupe amère, Et endura les souffrances pour moi;
Seul, toujours seul, Il les
porta Lui seul;
Il se donna pour sauver les
Siens;
Il souffrit, versa Son sang
et mourut, Seul, toujours seul.
(« Seul »
par Ben H. Price, 1914).
« J'ai été seul à fouler au pressoir, et nul homme d'entre les
peuples n'était avec moi » (Ésaïe 63:3).
Ainsi, regardons ce que Jésus endura pour nous sauver. Ses
souffrances pour notre bénéfice commencèrent à Gethsémané, où Il reçut nos
péchés, pour les prendre avec Lui sur la Croix.
«Et l'Éternel a fait retomber sur lui l'iniquité de nous tous.»
(Ésaïe 53:6).
Christ prit nos péchés de Gethsémané à la Croix où Il « mourut
pour nos péchés, selon les Écritures ». (I Corinthiens 15:3).
Si vous êtes un Chrétien, contemplez et contemplez encore Ses
souffrances, et vous serez fortifié à l'heure de la tentation, et encouragé en
traversant les épreuves. Si vous n'êtes pas encore sauvé, venez à Christ et Il
vous lavera de vos péchés par Son Sang.
Il est ma paix, et ici seulement,
Je n'ai nul autre besoin que
de mon Sauveur;
Aucune œuvre de justice n'est
mienne,
Non pas une seule à mon
nom,
Aucune lueur d'espoir ne
m'est donnée,
Qu'en Gethsémané.
(« Toutes
les Afflictions qu'Il a Endurées » par Joseph Hart, 1712-1768).
APERÇU RAPIDE DE
GETHSÉMANÉ – LE PRESSOIR
par Dr. R. L. Hymers, Jr.
« J'ai été seul à fouler au pressoir, et nul homme d'entre les
peuples n'était avec moi » (Ésaïe 63:3).
(Mathieu 26:36)
I. Premièrement, ce fut le pressoir de l'effroi,
Marc 14:33;
Ésaïe 53:6; Lévitique
16:21-22.
II. Deuxièmement, ce fut le pressoir du sacrifice
substitutif,
Luc 22:44; Lévitique
16:15; Ésaïe 53:10.
III. Troisièmement, ce fut le pressoir de l'abandonnement,
Mathieu 26:37; Ésaïe 53:6; I Corinthiens 15:3.