Non, l'Eglise n'est pas une option
facultative...
« Si les
églises disparaissaient, ce ne serait pas un bien grand mal... » déclarait
récemment un pasteur américain relativement connu !
Il ajoutait que les chrétiens pourraient
très bien trouver d'autres modes et "lieux" d'expression de leur foi
et de leur identité, plus adaptés au monde d’aujourd’hui...
L'Eglise - son existence même, et son
principe - est de plus en plus contestée, attaquée depuis quelques années. Elle
est souvent jugée et déclarée dépassée, inutile, inadaptée, à réinventer...
Comme l'on transformerait la structure d'un club, d'une association, d'une
amicale ou d'une société commerciale quelconque.
Il est toujours inquiétant de voir une
génération de chrétiens vouloir remettre en cause, transformer ou
"adapter" des réalités clairement bibliques: c'est le signe, le
symptôme d'une décadence spirituelle profonde, d'une descente vers l'apostasie...
Car l'Evangile n'a pas été donné pour être "adapté" aux évolutions des
sociétés païennes ou déchristianisées, à leurs mœurs et à leurs modes, mais pour
que celles-ci soient transformées par lui, au travers de la conversion à Jésus-Christ
des hommes et femmes qui composent ces sociétés!
Non, l'Eglise, les églises ne sont pas
appelées à disparaître au profit d'autres "formes" ou modes de vie de
la foi chrétienne. Elles ne sont pas d'une époque, d'une civilisation ou d'une
culture...
L'Eglise est l'Eglise de Jésus-Christ, celle
qu'il bâtit lui-même («...je bâtirai mon église et les portes de l'enfer ne
prévaudront pas contre elle» Evangile de Matthieu ch.16, v.18), qui trouve en
lui et par lui seul son existence et sa vie; Eglise universelle ~ de tous les
lieux et de tous les temps ~ dont l'église locale est une expression, inscrite
en un lieu et en un temps.
L'Eglise est ce "corps de Christ"
- corps dont Il est la tête, le chef - selon les mots de l'apôtre Paul (Épître aux Éphésiens, ch. 1, v. 22 et aux Colossiens, ch. I, v. 18.)... Il y a là une
réalité spirituelle qui dépasse ce que l'homme peut concevoir et comprendre, et
qui se trouve signifiée dans le partage du saint repas par les frères et sœurs
en Christ, "membres du même corps" (I Corinthiens ch. 12)...
Cette réalité de l 'Eglise, des églises, n'est
pas facultative ou optionnelle pour le chrétien. Elle lui est vitale :
c'est là .avant tout qu'il peut être au bénéfice des ministères donnés à
l'Eglise par le Christ (Ephésiens ch. 4, v. II à 16) pour être édifiée, gardée
des égarements. C'est là qu'une bénédiction particulière est répandue (Psaume
133)…
Le drame n'est-il pas que tant de chrétiens
ont aujourd’hui perdu toute notion, vision et sens de l 'Eglise ? Influencés
par une culture qui prône le "Zapping" et distille l’individualisme,
ils font de l'Eglise un club, une association, une amicale ou une entreprise
chrétienne... Alors qu'elle est le "corps de Christ" dont ils sont membres
et doivent être des "pierres vivantes" (I Pierre ch. 2, v. 5).
Le sommes nous, chacun pour notre part ?