lundi 4 août 2014

Le temps des nouveaux Sadducéens...

Le temps des nouveaux Sadducéens...

   Craig Keener était farouchement athée, ayant été éduqué dans un milieu d'intellectuels athées... Après une conversion qu'il qualifie lui-même de "phénoménale", ce philosophe rationaliste est devenu pasteur baptiste tout en enseignant la théologie à l’Université, écrivant 15 livres, 70 études universitaires et une centaine d'articles sur la foi...

   De ses jeunes années, il a gardé un scepticisme instinctif et une exigence de rigueur, de vérification. Mais cet homme croit fermement aux miracles - bibliques et actuels - et vient de publier un livre en anglais intitulé: « Miracles : la crédibilité des récits du Nouveau Testament »

   Il l’a écrit, après des enquêtes longues et minutieuses sur des témoignages de miracles - guérisons, résurrections et autres - intervenus en réponse à la prière, afin dit-il «de combattre les intellectuels qui rejettent les miracles des évangiles en les qualifiant de légendes et en les considérant comme historiquement non plausibles... Je veux aussi combattre les idées préconçues qui affirment que ces réalités ne peuvent pas être surnaturelles. Je crois que Dieu fait des miracles, et je ne vois pas pourquoi des universitaires ne devraient pas en parler. ››

   Dieu est le Dieu des miracles !... N'est-ce pas l'évidence même ? « Rien n’est impossible â Dieu !›› C'était le mot adressé par l’ange à Marie, et c’est l’affirmation qui parcourt toute la Bible.

   Mais C. Keener a raison. La foi en un Dieu qui accomplit aujourd'hui des miracles décline jusque dans les églises évangéliques et dites « de réveil ».

   La pression d'une société athée pousse un nombre grandissant de chrétiens vers un rationalisme incrédule: l'on croit de moins en moins que l'intervention toute puissante de Dieu puisse surgir dans l'aujourd'hui de la vie... Il est vrai qu’à l'inverse, des faux, de graves dérives voire de véritables escroqueries ont parfois jeté un discrédit sur la foi en ces vérités.

   Mais l’esprit de rationalisme desséchant n'est pas seulement celui des Sadducéens d'hier. Il peut se glisser à toutes les époques dans les églises et les cœurs où s'estompe la foi vivante, non pas toujours dans la théorie - la théologie - mais dans la pratique, donc les prières...

   « Vous êtes dans une grave erreur. Vous ne connaissez ni les Ecritures ni la puissance de Dieu... », a répondu Jésus à ces théologiens imbus de leur intellectualisme douteur, et qui opéraient un tri parmi les textes bibliques selon leurs propres critères rationalistes.

   Puisse, tout au contraire, une foi vivante et profonde habiter notre cœur et irriguer nos prières, afin que le Dieu des miracles se manifeste comme tel pour nous.

   Secouons la léthargie, les doutes, l’incrédulité que distille notre époque, pour affirmer et vivre avec foi la parole d’Elie face à Achab:

   «L’Eternel devant qui je me tiens est vivant ! ››

   Et les événements qui surgirent en réponse à ses paroles et à ses prières démontrèrent qu'il en était ainsi.

   Dieu n'a pas changé. Ne changeons pas.