Faut-il mettre la croix du Christ
sous le boisseau?
sous le boisseau?
Faut-il encore
parler aujourd'hui de la croix du Christ ?...
A cette question
qui touche l'un des fondements essentiels de la foi chrétienne, un nombre
grandissant d'églises protestantes évangéliques - pour l'heure surtout américaines,
mais non uniquement- répond : « Non ! ››
« Non,
expliquent-elles, parce que l'idée du sacrifice expiatoire, du « sang versé ››, de
ce que le Christ ait dû mourir sur la croix pour le pardon de nos péchés...
tout cela est devenu incompréhensible, inconcevable, irrecevable, inacceptable
pour notre génération « post-moderne ››... ››
Et de mettre
donc cette réalité cruciale de la foi « sous le boisseau ›› : « Parlons d'autre
chose ! ››
Ce nouveau
reniement intervient dans la mouvance d'un abandon raisonné et théorisé de la
foi biblique, qui vise à rendre l'Evangile « culturellement acceptable ›› par
la société occidentale du XXIe siècle...
Ainsi, après
avoir - dans une première étape - adopté les méthodes et techniques du monde pour
l’évangélisation et la « louange ››, d'aucuns ont prôné l'adoption de ses mœurs
- deuxième étape - en affirmant que puisque les églises avaient perdu la Guerre
culturelle (« Culture war ››) contre le monde, autant en prendre acte et
tourner la page... (Comme si le Christ avait assigné à l'Eglise la mission de
gagner « une guerre culturelle ›› !.. )
Dans une telle
dérive, l'étape suivante devait immanquablement porter sur le domaine des
fondements doctrinaux de la foi chrétienne, et ces théologiens et églises - encore
minoritaires, mais de plus en plus nombreuses - renient donc désormais la
«croix du Christ ››... et implicitement - ou explicitement - ce qu'elle implique
: les notions du péché, de la culpabilité (etc.), toutes choses qui hérissent
l'homme de ce siècle.
« C'est
inévitable, incontournable - argumentent-ils - car l'Eglise se trouve dans une
situation inédite, et la Bible n'est plus adaptée à l'évolution du monde, à la
pensée moderne... ››
Quel
raisonnement fallacieux !
Car l'apôtre
Paul écrivait voici 2000 ans aux chrétiens de Corinthe :
« Nous prêchons
Christ crucifié, scandale pour les Juifs et folie pour les Grecs (païens)... ››
(I Corinthiens ch. 1, v. 23).
Rien n'a donc
changé !
C'est pourquoi,
il leur écrivait encore, résumant sa prédication : ... « Je n'ai pas voulu savoir
parmi vous autre chose que Jésus-Christ, et Jésus-Christ crucifié... » (Ch. 2,
v. 2).
Et son
avertissement demeure donc aussi pour les chrétiens de notre temps :
« Je vous
rappelle, frères, l'Evangile que je vous ai annoncé, que vous avez reçu, dans
lequel vous tenez fermes, et par lequel vous étes sauvés si vous le gardez tel
que je vous l'ai annoncé. Sinon vous auriez cru en vain. ›› (Ch 15, v. 1).
Voilà l’enjeu
vital - au sens éternel - des combats spirituels de notre époque.
Ainsi que
l'écrit aussi l'apôtre : « le solide fondement posé par Dieu demeure... ›› ; mais
les « bâtisseurs ›› peuvent rejeter la «pierre angulaire », pour leur propre
perte !
Face aux
suggestions mortifères que l’adversaire susurre aux oreilles des hommes depuis l’origine
- « Dieu a-t-il vraiment dit... ? ›› - avec le Christ répondons, en paroles et en
actes : « Il est écrit... ! ››
Pasteur Samuel
CHARLES