lundi 12 octobre 2015

VRAIE REPENTANCE

VRAIE REPENTANCE

(Viens et vois 1938/7 : W-C. Pierce)

 

« Mon fils va et travaille aujourd’hui dans ma vigne, mais il répondit : Je ne veux pas. Ensuite il se repentit, et il alla. » (Matt. 21/28-29).

La repentance est une doctrine démodée et très peu populaire dans l’église actuelle. Certains disent même que ce n’est pas une doctrine du Nouveau Testament.

Jean Baptiste prêchait la repentance disant : « Repentez-vous car le royaume des cieux est proche. » (Matt. 3/2).

Jésus vint et prêcha aussi la repentance : « … le royaume de Dieu est proche. Repentez-vous et croyez à la bonne nouvelle. » (Marc 1/15)

Il enseigna ensuite à ses disciples à prêcher eux-mêmes la repentance et : « … ils partirent et ils prêchèrent la repentance. » (Marc 6/16)

Tous les exemples cités plus haut eurent lieu avant la Pentecôte, jour ou l’Eglise fut fondée. Mais dès ce même jour Pierre prêcha la repentance : « Repentez-vous et que chacun de vous soit baptisé… » (Actes 2/38)

Après la guérison du paralytique à la porte du temple, Pierre prêcha de nouveau disant : « Repentez-vous donc et convertissez-vous… » (Actes 3/19)

Paul prêchant à Athènes dit : « Dieu sans tenir compte des temps d’ignorance annonce maintenant à tous les hommes, en tous lieux, qu’ils aient à se repentir. » (Actes 17/30)

Avant de construire une nouvelle maison sur un terrain occupé par une vieille maison, il faut d’abord enlever celle-ci et nettoyer remplacement. Débarrassons-nous de vieilles idées erronées qui encombrent notre esprit et construisons-nous une compréhension scripturaire de cette importante vérité biblique

La repentance n’est pas la crainte de la mort. Lorsque le Titanic ayant heurté un iceberg, fut en danger de sombrer, beaucoup de passagers tombèrent à genoux et implorèrent la miséricorde divine. Un certain nombre d’entre eux furent sauvés physiquement mais il n’y eut en eux aucun signe de vie spirituelle. Ils eurent peur de la mort et dans leur effroi ils crièrent à Dieu, mais il n’y eut aucune repentance dans leur cœur.

Dans un grand incendie, ou une inondation, pendant la maladie d’un être cher, un enfant par exemple, lorsqu’il y a danger de mort, beaucoup de gens crient à Dieu, mais le danger passé, ils oublieront leurs vœux et le secours accordé. – Cela n’est pas la repentance.

Quand certains malfaiteurs sont démasqués, ils sont honteux et souvent, à la barre du tribunal, ils pleurent, ils prient et font des promesses, mais le plus souvent ils ont seulement du chagrin d’avoir été pris.

Judas fut rempli de remords lorsqu’il comprit sa faute en trahissant le sang innocent. Il alla vers le grand prêtre et jeta son argent, mais cela n’était pas de la repentance. S’il avait été vraiment repentant, il serait allé à son Maître, pendu à la croix ; il aurait confessé son péché à Jésus.

Le remords n’est pas la repentance.

La pénitence n’est pas non plus la repentance. On recommande à beaucoup de croyants de faire pénitence, afin de s’assurer ainsi la paix avec Dieu et le pardon de leurs péchés.

·         Pendant cinq années consécutives, une personne qui, au moment de Pâques recherchai cette paix et ce pardon, s’entendit dire année après année : « Faites pénitence ! » et c’est ainsi que pliée en deux et liée dans cette position de plusieurs tours de fil barbelés, elle se lacérait elle-même cruellement. Ce fut en vain qu’elle supporta volontairement pendant des jours et des semaines, cette terrible ceinture : elle ne trouva nullement la paix.

Beaucoup de gens sont profondément convaincus par la prédication de l’Evangile, par la lecture de la Bible ou celle d’une littérature religieuse. Ils pleurent sur leur état de péché, ils prennent la résolution de faire mieux et cependant, ils ne sont pas convertis.

La conviction du péché en nous est utile et, plaise à Dieu que nous en ayons davantage, mais la conviction n’est pas la repentance. On peut savoir que l’on est pécheur, sentir le fardeau de son péché sans pourtant se repentir. Des milliers de personnes fréquentant les services d’évangélisation, sont profondément convaincues ; elles tremblent sous l’action du Saint-Esprit, mais repartent toujours sans être convertis. Elles se sentent mal à l’aise et souvent, prennent ce sentiment pour la repentance et la conversion. Beaucoup même, se joignent à l’église ; nos églises sont remplies de telles âmes qui furent convaincues mais jamais sauvées.

Quelquefois, dans cet état, ils abandonnent un ou plusieurs péchés ; ils retranchent quelques branches de l’arbre, mais l’arbre du péché subsiste toujours. La vraie repentance met la cognée à la racine de l’arbre.

Qu’est-ce donc que la repentance ?

La traduction littérale du mot grec « metanoia » est « changer d’idées », mais cela signifie beaucoup plus qu’un simple changement d’idées sur la religion. Cela implique une nouvelle conception du péché, de ce qu’est Dieu et de ce que l’on est soi-même.

Presque tout le monde sait que tuer, mentir, voler et désobéir aux commandements, tout cela est péché, c’est faire une brèche au code de la morale. Cependant la grande partie de notre évangélisation est employée à essayer de convaincre le monde de ces choses.

Ce que Dieu veut que les hommes sachent, c’est que rejeter Christ est le péché qui sépare de Dieu et éventuellement conduit l’âme à la damnation.

« Quand Il (l’Esprit de vérité) sera venu, Il convaincra le monde de péché… » « parce qu’ils ne croient pas en moi. » (Jean 16/8-9).

Il faut le Saint-Esprit pour amener cette conviction.

La repentance dont nous avons besoin, c’est de nous défaire de cette idée que Dieu nous chassera du ciel à cause de nos péchés, (nos actes de transgression.)

En réalité Dieu ne tient pas compte de nos péchés puisqu’il les a tous mis sur Jésus. (2 Cor.5/19)

Dieu ne nous impute point nos péchés. Il les chargea sur Son Fils au Calvaire, il ne nous impute qu’un péché : Celui de l’incrédulité, le rejet de Jésus.

Pécheur, repens-toi de ton attitude envers Dieu. Ils n’est pas un grand et terrible monstre vivant dans le ciel avec une grosse massue en main, tout prêt à te briser la tête, c’est au contraire le plus tendre des pères, te tendant les bras pour t’offrir un pardon gratuit et la paix, parce qu’il a été réconcilié avec toi à travers la mort de Son Fils.

Dans cette attitude envers Dieu et le péché, tu en auras aussi une nouvelle envers toi-même. Tu réaliseras quel pécheur tu es et tu as été, et, comprenant ton ingratitude et la désobéissance, tu crieras dans la vraie repentance : « Je me repens vraiment de mon passé volontaire, de ma propre justice et de ma désobéissance. O Dieu, pardonne mes péchés, j’accepte le don que tu me fais de la vie éternelle. »

La repentance s’opère en un instant, c’est sans doute le point où culminent les nombreuses forces dont Dieu s’est servi pour t’amener à cette repentance. Peut-être un danger couru, un désastre t’a-t-il fait réfléchir, te demander où tu passerais l’éternité – ta faute, ton péché a peut-être été découvert – Peut-être par une prédication ou par la lecture de la Bible ou bien encore par le fidèle témoignage d’un ami as-tu été amené à une conviction profonde. Un chagrin a-t-il rempli ton cœur pendant des jours, des semaines et des mois. Toutes ces choses qui ont pu faire grandir en toi une croyance sincère ne sont pas la repentance. Toutefois, elles y conduisent et peu à peu le temps vient ou, finalement, une fois pour toutes, tu fais le pas décisif. Tu te détournes de tes propres voies, de ton péché et de ton incrédulité et tu appelles le pardon du Seigneur. Tu te tournes vers Dieu. C’est là l’acte de la repentance.

Suppose que tu conduises un bateau. Au moment où tu décides de changer sa direction, tu tournes le gouvernail. Cet acte change la position du bateau mais celui-ci n’est pas complètement tourné instantanément, cela demande une ou plusieurs minutes suivant les dimensions du navire.

La vraie repentance est le travail de notre volonté qui change la direction de notre vie et la tourne vers Dieu.

Bien que cette repentance soit instantanée, il faut toute une vie pour obtenir ses résultats.

La foi suivra la repentance. Beaucoup de gens disent qu’ils voudraient bien avoir la foi. En parlant de Jean et de sa prédication. Jésus dit aux Juifs : « … Vous ne vous êtes point repentis pour croire en lui. » (Matt. 21/32).

Il dit encore : « Repentez-vous et croyez à la Bonne Nouvelle.. » (Marc 1/15)

Paul dit qu’aux Ephésiens il prêcha : « … la repentance envers Dieu et 1a foi en Jésus-Christ. » (Actes 20/21).

La véritable foi en Dieu pour toutes chose, (que ce soit le pardon pour un pécheur cherchant le salut ou pour un chrétien demandant la guérison ou le secours du Seigneur dans les besoins matériels ou autres), est impossible s’il y a encore un péché pour lequel il n’y a pas eu de repentance.

Ceci nous amène à croire que les chrétiens qui ont péché, doivent aussi pratiquer la repentance et celle-ci doit être précédée et accompagnée de tristesse à cause de ce péché. Rappelons-nous l’exemple des Corinthiens. Après que Paul les eût châtiés ils furent attristés et se repentirent : « Votre tristesse vous a porté à la repentance… » (2. Cor. 7/9)…

« Car la tristesse qui est selon Dieu, produit une repentance qui conduit au salut et l’on ne regrette jamais. » (2 Cor. 7/10).

La repentance produit ses fruits. Elle est suivie de la foi en Dieu, laquelle rend capable de réparer, de restituer où et quand cela sera possible. Le feu purificateur prédit par Malachie, purifie réellement la vie de ceux qui se repentent. Ce nettoyage du cœur se reflète dans la vie qui devient pure et glorifie Dieu en montrant aux hommes ce que le Seigneur a fait dans ce cœur pécheur. « Vous les reconnaîtrez à leurs fruits. »

Toi qui ne l’as pas encore fait, règle maintenant cette affaire personnelle. La confession générale des masses (nous avons fait les choses que nous n’aurions pas dû faire et nous avons négligé celles qui auraient dû être faites) n’est pas suffisante. Le fils prodigue dit : « J’ai péché.. » Le publicain criait : « Aie pitié de moi qui suis un pécheur. » David dit : « J’ai péché.. »

La vraie repentance et une confession sincère amèneront une réelle paix, la joie et le bonheur.