« Venez un temps à l’écart... ››
L'appel du Christ n'est-il pas plus pressant que jamais ?
Des
médias se faisaient très récemment l'écho des inquiétudes exprimées par des chronobiologistes
après une vaste enquête sur le temps de sommeil des enfants et adolescents, qui
se réduit d'année en année, et est devenu gravement insuffisant chez la
plupart.
La
faute en incombe aux multiples « écrans » qui ont envahi leur vie : TV, PC,
portables, smartphones, consoles de jeux vidéos... Chaque jour, un enfant passe
en moyenne 5 à 7 heures devant un écran « récréatif››!
Sans
même parler du terrible impact psychologique et moral des contenus ainsi souvent
visionnés - violence et pornographie en particulier- qui alarment psychologues et
médecins, ce temps passé devant l’écran et l’objet numérique révèle déjà son
extrême nocivité pour la santé physique et psychique des enfants...
Mais
les jeunes ne sont pas les seuls concernés. Ces toutes dernières années, un nombre
croissant d'études très diverses a révélé les effets dévastateurs du « tout informatique.
» qui gagne notre société: du «Burn out» de plus en plus fréquent face à l’afflux
des emails et autres sollicitations incessantes de l'E. connexion, à la «
nomophobie » (l 'angoisse de se trouver un moment sans son téléphone portable
ou son smartphone) qui touche 66 % de la population, en passant par toutes
sortes d'autres troubles physico-psychiques plus ou moins profonds, le
numérique envahissant allonge sans cesse la liste de ses méfaits...
L'on
nous avait pourtant promis que l'ère de l’informatique généralisée serait celle
du repos du corps et de l'esprit !...
«
Venez un temps à l'écart... ›› disait le Christ aux disciples quand la
multiplication des allants et venants, l'agitation inhérente aux foules, les
pressaient et bousculaient de toutes parts.
Que
dirait-il aujourd'hui ?... Que dirait-il aux chrétiens de cette génération,
happés par les rythmes et pratiques de plus en plus effrénés de l'époque ?
Venez
un temps à l'écart.... Écartez-vous de cette frénésie!
Et
il s’agit alors non seulement de remiser un moment les «E. machines» et tous
les écrans, de se « déconnecter» l’espace d'un week-end, d'un temps de vacances
- de repos et de détente - comme les psychologues avisés le conseillent
désormais avec raison et avec une insistance grandissante; a fortiori, de se
ménager des «plages» accrues pour être dans « le calme et la prière »...
Mais
il s'agit aussi de se tenir à l'écart, de tenir à distance cette invasion
nocive, asservissante pour les corps, les cœurs, les esprits, les vies... De
dompter cette hydre aux têtes multiples, de mettre le fauve en cage: la cage
des seuls usages positifs, bénéfiques et indispensables! De refuser d’inscrire
soi-même «sur sa main et son front la marque- le, nom et le chiffre ! - de la
bête », pourrait-on dire en reprenant la prophétie du livre de l 'Apocalypse…
Il
y va de la possibilité pour chacun de demeurer un homme ou une femme libre.
Car
l'homme connecté est un homme dominé. Esclave.
«
Venez à l'écart... »; à l'écart sur la montagne de la rencontre avec Dieu, tout
particulièrement.
Cet
appel du Seigneur Jésus-Christ est plus que jamais d'actualité.
Heureux
qui l'entend et y répond!
Pasteur
Samuel CHARLES