lundi 11 avril 2016

NOTRE PRESENCE AU CULTE

NOTRE PRESENCE AU CULTE

« Revue Viens et vois 1941/11 »

Thomas n’était pas avec les disciples rassemblés le jour de la résurrection (Jean XX, 24-29). Il était attristé, troublé, découragé par la perte de son Maitre ; comment le Messie, le Sauveur d’Israël si longtemps attendu avait-il pu être calomnié, blessé, outragé, crucifié par les chefs du peuple, par ceux qui connaissaient le mieux la loi et les prophètes ? Tandis que les disciples s’encouragent mutuellement, Thomas reste seul et se trouve privé de voir le Sauveur ressuscité, qui apporte la paix à tous ces cœurs craintifs et troublés.
Nous tenons-nous aussi parfois à l’écart des bénédictions dispensées par le Seigneur à ceux qui l’entourent, et qui cherchent auprès de lui enseignement et bénédiction ? Privés et affaiblis, nous-mêmes, nous n’apportons pas à nos frères l’encouragement de notre présence dans la prière et l’humilité.
Thomas glisse dans l’incrédulité, il ne peut pas croire au tombeau vide, à l’apparition du Maitre à Marie et aux disciples. Sans force, sans joie, éloignés de nos frères, absorbés en nous-mêmes, nous ne saisissons plus la vérité bienfaisante, le mot divin nous échappe ; restés à côté de la source, nous ne pouvons plus puiser, nous ne voyons plus le Seigneur qui a dit : « Je suis avec vous tous les jours. »
Une semaine plus tard (une longue semaine d’obscurité et de chagrin), Thomas est avec les autres disciples dans la chambre haute, les portes soigneusement fermées, et le Maitre vient une fois encore apporter sa paix. Plein de patience et d’amour pour sa brebis égarée, il lui dit : « Avance ici ton doigt, regarde mes pieds, avance aussi ta main !... » Quelle confusion pour Thomas, comme il se souvient alors du Maitre qui leur parlait de sa mort, de son départ pour la maison du Père, de ses souffrances !... Dans la joie et l’adoration, le disciple s’écrie : « Mon Seigneur et mon Dieu ! » La paix du Christ l’inonde, cette paix qui nous élève au-dessus des circonstances, des soucis, des chagrins dans la réalisation de notre appel céleste et de la présence de noire bien-aimé Sauveur.


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