QUE RESTE-T-IL APRES NOËL ?
par Jean Vandenbroeck (Radio
Reveil 1977)
Dans quel
sens faut-il répondre à cette question?... Il est des sapins que l’on allume
encore après la Saint-Sylvestre
Que
reste-t-il après Noël? S’agit-il des cadeaux que l’on expose sur les cheminées
au salon ou à la salle à manger..., du souvenir agréable de la rencontre
familiale, des exclamations joyeuses des petits et des grands ? Ou alors, des
heures gâchées par les excès des fêtes de fin d’année ?
Mais en fait, s’agit-il essentiellement de savoir ce
qui reste après Noël? Et si nous nous
demandions ce qui reste du premier Noël? La question revêtirait une tout
autre dimension, combien plus importante !
Que
reste-t-il de cet événement prodigieux que chacun rappelle quotidiennement
quand il écrit le millésime de l’année? Car nous vivons l’ère
du Christ. Alors que reste-t-il de la mystérieuse incarnation du Fils de
Dieu ?
Il reste la Croix. Il reste la Résurrection. Il reste
l’assurance que les hommes ont maintenant un Médiateur auprès de Dieu. Il reste le pont que l’Enfant de Bethlehem a
dressé entre la Terre et le Ciel, entre la détresse humaine et la solution
de Dieu.
De cette
intrusion inusitée de Dieu dans les affaires des hommes, il reste aussi ce que
l’apôtre Jean écrivait dans le prologue de son Evangile :
« Jésus-Christ, Parole faite chair, est venu dans
le monde. Mais le monde ne l’a pas connu. Il a habité parmi les siens, plein de
grâce et de vérité, et les siens ne l’ont pas reçu... »
Aussi, après le premier Noël, il est resté le refus
obstiné du monde de reconnaître le bras de son Créateur dans le geste
divin de Bethlehem... Il reste
le refus par les chefs religieux de recevoir leur Messie. Il reste la porte
fermée à Celui qui venait établir sur terre son règne de paix et de justice.
Car, seul
Jésus-Christ est capable d’établir la paix et la justice. La Bible déclare que
Dieu a fixé un jour où il jugera le monde selon la justice
par l’homme qu’il a désigné pour cela: Jésus-Christ (cf. Actes
17:31).
Mais les
contemporains de Jésus ne voulaient pas d’autre roi que César. Les hommes
religieux de tous les temps, comme ceux qui n’ont pas de religion,
croient qu’ils pourront créer eux-mêmes un monde de justice, de paix et
d’égalité sociale. Que Dieu y mette parfois sa main n’est pas
pour leur déplaire. De toute manière, avec ou sans Dieu, ils
poursuivront leurs efforts. La somme de leurs prétentions est exprimée par un
personnage très curieux dont parle le prophète Daniel. Les épîtres disent
qu’il est « l’Antichrist..., le fils
de perdition, l’adversaire qui s’élève au-dessus de tout ce qu’on appelle
Dieu, se proclamant lui-même Dieu... » (II Thessaloniciens 2:3-4).
Dans sa
prière à Dieu, Jésus disait : «Non pas ce
que je veux, mais ce que TU veux». Les hommes ont pris, consciemment
ou inconsciemment, l’attitude inverse: «Non pas ce que Tu veux, mais
ce que nous voulons.
Le
message de Noël était clair : L’enfant de Bethlehem était le Roi des Juifs. Il
venait accomplir la prophétie d’Esaïe et régner sur un monde dans lequel «une
nation ne tirerait plus l’épée contre une autre», un monde où «l’on n’apprendrait plus la guerre»
(Esaïe 2:4).
Un
souhait souvent exprimé par les nations du monde moderne est que leurs conflits
soient réglés par voie d’arbitrage. Le seul problème — mais il est de
taille — est de trouver l’organisation mondiale qui soit un arbitre impartial,
qui ne connaisse d’autre impératif que la justice et la droiture...
Les plus
lucides des politiciens ne voient pas d’issue à l’angoisse qui étreint le
monde. Les autres continuent à mettre leur espoir dans des solutions plus
utopiques que jamais, sans possibilité de réalisation.
L’enfant de Bethlehem est venu pour être lui-même
l’Arbitre d’un grand nombre de peuples,
selon le langage du prophète Esaïe. Un arbitre qui ne se prononcerait pas
sur un ouï-dire et qui jugerait avec équité et droiture. Après le premier Noël, les hommes ont préféré les ténèbres à la
lumière. Il reste donc que le monde entier est sous la puissance du
Malin, c’est-à-dire du diable. Il reste partout la Croix qui symbolise la
réjection formelle de Dieu par l’homme qu’il a créé.
Est-ce
bien tout ce que nous avons à répondre à la question qui fait l’objet de cet
entretien? Les ténèbres demeureront-elles définitivement sur le monde?
N’avons-nous rien d’autre à proclamer qu’un message pessimiste pour
commencer la nouvelle année ?
Non, béni
soit Dieu! Nous l’avons dit au début de cet exposé, il reste le pont qui
franchit l’abîme entre la créature et son Créateur. Il reste, au surlendemain de la Croix, la Résurrection! Après
la crèche, c’est l’injuste condamnation du Seigneur Jésus, que Dieu a
transmutée en une éclatante victoire, celle du Calvaire: Car la croix est un
double signe. Elle est le signe de la faillite de l’homme, mais elle
est aussi le signe de la plus inattendue, de la plus glorieuse des
victoires de Dieu. Là Satan a été vaincu. Là le péché a été expié. Là commence
une ère nouvelle pour l’humanité, dans le plan de Dieu.
Après Noël, il reste le triomphe de la vie sur la
mort, de la lumière sur les ténèbres.
C’est vrai que le monde entier est sous la puissance de Satan. C’est
vrai que Jésus-Christ est venu dans le monde et que le monde ne l’a point
connu (ou reconnu). C’est vrai qu’il est venu chez les siens et que
les siens ne l’ont pas reçu... « Mais à tous ceux qui l’ont reçu,
à ceux qui croient en son nom, il a donné le pouvoir d’être faits enfants
de Dieu, lesquels sont nés non du sang, ni de la volonté de la chair, ni
de la volonté de l’homme, mais de Dieu » (Evangile
de Jean 1:12-13).
Après Noël, il reste que Dieu vous invite à la
réconciliation avec lui. Il a payé
tous les frais de votre salut. Car, comme le dit l’Ecriture, «Dieu était en Christ, réconciliant le
monde avec lui-même, en n’imputant pas aux hommes leurs offenses» (2e
épître de Paul aux Corinthiens 5:19).
En ce lendemain de Noël, il offre à tous le pardon, la
rédemption, la vie éternelle!
Tournez-vous
donc résolument vers lui! Prenez contact avec lui. Lisez et relisez sa Parole.
Reconnaissez votre misère spirituelle. Qui que vous soyez et quelle que soit
votre position devant Lui, il reste pour vous, aujourd’hui, la joie de
vivre en Dieu et avec Lui, la joie du pardon. Il est urgent que
vous vous tourniez vers le Seigneur de l’Univers, qui est votre
Sauveur, pour commencer une vie nouvelle avec Lui!
Aujourd’hui,
si vous entendez sa voix, N’endurcissez pas vos cœurs!