Extrait
d'une prédication de D. Gee (transmis par Ken Acheson) (Réalité de la foi digest 1998/01)
Donald
GEE a souvent été désigné comme l’apôtre de l’équilibre. Il
compare ci-dessous notre marche dans l’Esprit à la conduite d’une
moto : Alors que j’étais pasteur en Ecosse, au début de mon
ministère, un frère d’un village éloigné fréquentait mon église.
Cet homme a pensé qu’il serait bien pratique, pour se rendre au
culte, d’acquérir une moto semblable à celle de son fils. C’était
une bonne idée et ainsi ce vieil ami s’acheta une magnifique et
puissante machine. Il était donc prêt à l’attaque ! Pourtant, il avait
oublié une chose : c’est qu’il était nécessaire d’apprendre à conduire
son engin ! Son fils proposa de lui donner des leçons. Mais les
pères sont souvent réticents aux conseils et à l’aide de la jeune génération.
Il pensa qu’il pouvait très bien se débrouiller tout seul.
Et un
beau matin, il fit démarrer son moteur. On entendit des pétarades, la moto prit
de la puissance, l’homme était parti pour une randonnée d’essai. Il ne
connaissait pas le fonctionnement des vitesses si bien que la moto, avec
ce conducteur inexpérimenté, balança d’un côté et de l’autre.
Son équilibre devint très vite précaire et le brave homme et son
véhicule terminèrent leur course dans un fossé. Il ne se fit
heureusement aucun mal mais rentra à pied à la maison en poussant sa moto.
Lors de
l’une de mes visites je la vis dans un coin de la cour, couverte d’une bâche.
Son propriétaire ne manqua pas de la critiquer. Quelques semaines
plus tard, il l’avait vendue. Inutile de préciser que la machine
était tout sauf défectueuse. Le seul problème était en fait ce
conducteur têtu.
Dans
l’exercice de mon ministère pastoral, j’ai rencontré beaucoup de gens pareils à
cet ami. Ils réalisent l’importance de la puissance d’En-Haut et la
différence qu’elle produit dans la vie des personnes baptisées. Aussi
ils recherchent avec ferveur le baptême du Saint-Esprit. Le
Seigneur, selon la promesse du Père dans Luc 11 /9 — 13 : « Cherchez
et vous trouverez », répond à leur prière.
Pourtant,
soit à cause d’un manque d’enseignement, soit à cause d’une certaine
fierté, ou un peu des deux, leur nouvelle expérience de Pentecôte « rate »
complètement. Tout commence par une forte impression de
I puissance, ce qui leur fait perdre l’équilibre. Ils passent d’un
extrême à l’autre et malheureusement finissent souvent dans le fossé.
Ils blâment alors leur baptême, commencent à douter et écoutent les
critiques de ceux qui suggèrent que c'était probablement une erreur.
Le
baptême dans l'Esprit est bien sûr une expérience réelle et ils ne peuvent
nier que le Seigneur ait fait quelque chose en eux mais ils se
demandent pourquoi tout est allé de travers. L'enthousiasme du début de
cette vie de puissance diminue petit à petit. Leur « pentecôte » les déçoit
ainsi que leurs amis et leur entourage.
Lors de
mes voyages dans plusieurs pays, j'aurais désiré rester au moins une
quarantaine de jours avec ceux qui étaient baptisés dans le Saint-Esprit.
En effet, j'ai toujours admiré la prédication des évangélistes qui
exhortent les chrétiens à rechercher ce précieux baptême et j'ai
apprécié le fait qu'ils puissent passer des heures dans cette
recherche.
Pourtant,
une fois le baptême reçu, il y a souvent une sorte de vide, un manque. Les
intéressés ont été baptisés, ils ont parlé en d'autres langues. Leur
recherche a donc abouti, leur but est atteint. La prière se
transforme en éclats de louanges. Ceux qui les ont aidés dans la
prière se tournent alors vers d’autres afin d'intercéder aussi pour eux.
Mais
est-ce que le fait d'avoir enfin reçu son baptême signifie que le
croyant n’a plus besoin d'aide? Certainement pas. C'est une grave
erreur de penser qu'il y ait quelque chose d'automatique quant aux
œuvres de l'Esprit et qu'une fois le baptême reçu, rien de plus
n'est nécessaire que cette nouvelle onction et une évangélisation
fervente.
Une des
plus grandes faiblesses du mouvement de Pentecôte a certainement été le
manque d'enseignement pratique concernant la marche dans l’Esprit et les
dons spirituels. Pourtant le fait est que notre glorieux Seigneur a
placé des enseignants dans son église afin d’instruire ses enfants
remplis de l’Esprit à marcher comme ils le devraient.
Commencer
une vie et une œuvre dans la puissance de l’Esprit aussitôt après avoir été
baptisés dans l'Esprit est peut-être le privilège de ceux qui ont
tout d'abord été bien enseignés quant aux voies de Dieu. Mais
pour beaucoup, je dirais pour la majorité, il y a un besoin urgent
d'instruction concernant les dons spirituels et leur mise en pratique.
Même pour
notre Seigneur, il y a eu une période significative de quarante jours
après son baptême du Saint-Esprit au Jourdain, quarante jours dans le
désert avant que son ministère de puissance, de guérison des opprimés
et des malades soit vraiment connu !