par Esther E. Buckenham (Radio reveil 1978
.03)
C’est peut-être typique de nos jours que tant de
chrétiens aspirent à faire de grandes choses pour Dieu, et refusent
obstinément de voir ce que Dieu leur a déjà donné à faire — le travail
pour lequel ils auront à rendre compte au jour où tous auront à
répondre à Dieu de leurs œuvres sur la terre. Combien de mères chrétiennes
nous disent avec tristesse :
— «Je ne puis rien faire pour Dieu, je suis
complètement liée par mes enfants!» Nous sommes bien éloignés des jours de
nos ancêtres quand un enfant était considéré comme une bénédiction
pour laquelle on priait, un don que l’on attendait avec joie.
Mère chrétienne, si vous avez des enfants — si vous
n’avez qu’un enfant — dont vous ayez à vous occuper, vous avez déjà un
travail pour lequel Dieu vous tiendra responsable.
Dans la vie nous avons tous des tâches — des
professions — des métiers; l’entrepreneur construit des maisons, le poète écrit
des poésies, l’écrivain des livres — mais le travail que Dieu confie
à une mère surpasse tout cela. Former, façonner le caractère d’un enfant —
le préparer pour l’éternité — nul ne peut nier
l’importance primordiale d’une telle tâche.
Considérons quelques aspects de notre caractère de
mère. Des exemples sont donnés dans la Parole de Dieu pour nous montrer ce
que Dieu nous demande lorsqu’il nous appelle à être mères. Avec joie
remercions notre Dieu pour la tâche qu’il nous confie, et avec son aide
prenons au sérieux nos responsabilités.
Une mère chrétienne doit
être une femme de prière. (Lire: I Samuel 1:10 — 28.)
Nous préparons avec joie l’arrivée de nos enfants —
nous achetons un trousseau, un petit lit, tout le nécessaire... et parfois
plus! C’est bien; mais est-ce que nous passons seulement cinq minutes
tous les jours dans la présence de Dieu, en prière pour l’enfant que nous
espérons appeler nôtre? Nous aimons raconter l’histoire de Samuel aux
enfants, mais nous aussi, nous avons beaucoup à apprendre de cette histoire
d’une mère qui «répandait son âme devant
Dieu» lui demandant avec angoisse un fils (comme l’ont fait les
mères d’Isaac, de Samson et de Jean - Baptiste). Et Anne désire un fils...
tout simplement pour «le donner à
Dieu pour toute sa vie» !
Combien cela a dû lui être difficile d’amener son
petit garçon, si mignon, si aimable, si bien soigné par elle, à Jérusalem;
de laisser son petit trésor avec un homme âgé — même pas avec une
vraie maman —, avec un homme dont les fils n’étaient certes pas des
modèles, et étaient loin de refléter la sagesse et la piété de leur père.
Ce n’est certainement pas par un accident de la
nature que Dieu nous donne le temps de nous préparer — ou de nous laisser
préparer par lui — pour notre responsabilité maternelle. Rappelons-nous
que la prière est le moyen de préparation le plus puissant qui nous soit
donné. Passons au moins quelques moments tous les jours dans
la présence de Dieu en prière pour nos enfants.
Une mère chrétienne doit
être une femme qui pense d’abord à son enfant. (Lire: I Rois 3:16-26:)
Nous disons, bien facilement, que «nous nous
sacrifions pour nos enfants». Il est certain que si nous sommes de vraies
mères, il y a un sacrifice à faire. Pour la vraie mère, le bien-être de son
enfant a toujours la priorité sur ses propres sentiments.
C’est bien là le vrai sacrifice d’une mère. Par
exemple, dans la vie de tous les jours, nous devons être véridiques si
nous voulons que nos enfants ne mentent pas, nous devons être soumises et
douces si nous ne voulons pas voir de manifestations de colère chez
nos enfants, nous devons être polies et charitables si nous voulons avoir
des enfants «bien élevés».
Si nous restons volontaires, vives, coléreuses,
malheureuses, envieuses, etc... nous ne connaissons absolument pas ce que
sont les sacrifices d’une mère.
Une mère chrétienne doit
être fidèle en tout ce qu’elle fait pour ses enfants. Une femme oublie-t-elle
l’enfant qu’elle allaite? N’a-t-elle pas pitié du fruit de ses entrailles?
Quand elle l’oublierait, Moi je ne t’oublierai point. (Esaïe 49:15.)
Une mère peut-elle oublier son enfant?... Il est
possible, hélas! qu’une mère oublie les besoins de son enfant qu’elle
allaite, mais heureusement, même aujourd’hui, ce cas est rare. Et
cependant, chères mères chrétiennes, bien que nous soyons si fidèles à
satisfaire les besoins physiques de nos enfants, qu’en est-il de leurs besoins
spirituels? Un bébé pleure et crie lorsque sa nourriture ne lui
est pas donnée — ne pourrions-nous pas considérer que tous les
caprices, tous les mensonges, toutes les tromperies, toutes les méchancetés
de nos enfants, sont autant de cris d’appels pour une nourriture
spirituelle?
Le beau mot «chérir», complète cette pensée de la
fidélité. La mère satisfait à tous les
besoins de son bébé, non pas par devoir mais par amour, et avec une
tendresse infinie. Est-ce une joie pour nous que d’essayer de
satisfaire avec amour et avec soin, aux besoins spirituels aussi bien
que physiques de nos enfants?
Une mère chrétienne est une
femme de consolation.
Comme un homme que sa mère console, ainsi je vous
consolerai. (Esaïe 66:13.)
C’est Dieu lui-même qui fait usage de cette
illustration lorsqu’il parle de la façon dont il veut consoler son peuple.
Combien d’entre-nous ont connu des déceptions et
rencontré des difficultés dans la vie, pour ne trouver de consolation et
de réconfort que dans les bras d’une mère pleine de compréhension?
Sommes-nous trop occupées en ces jours pour donner à
nos enfants le réconfort de notre compréhension et le soutien de notre
sympathie?
Une mère chrétienne doit
être une femme de la Bible.
Du commencement à la fin de la Bible nous voyons
combien les hommes ont reçu de leur mère. Voici par exemple ce que l’apôtre
Paul pouvait écrire au jeune Timothée : « Depuis ton enfance, en effet, tu connais les Saintes
Ecritures; elles peuvent te donner la sagesse qui conduit au salut par la
foi en Jésus-Christ. Toute Ecriture est inspirée de Dieu et utile
pour enseigner la vérité, réfuter l'erreur, corriger les fautes et former
à une juste manière de vivre, afin que l'homme de Dieu soit
parfaitement préparé et équipé pour accomplir toute
œuvre bonne ». (II Timothée 3:15-17.)
Même de nos jours nous pouvons réaliser que
l’influence d’une mère surpasse l’influence d’une fiancée, d’une épouse ou
de toute autre relation. Quel usage faisons-nous de notre influence?
Est-ce que nos enfants «connaîtront les Saintes Lettres depuis leur
enfance» Avez-vous jamais raconté à vos enfants les merveilleuses
histoires de David, Daniel, Paul, Jean et Pierre? Prenons-nous le temps de
prier avec nos enfants, de leur enseigner une totale dépendance de Dieu, de les
élever «en les corrigeant et en les
instruisant selon le Seigneur?» (Ephésiens 6:4).
Une mère chrétienne doit
être une femme ayant un but. « On lui
amena des petits enfants, afin qu’il leur imposât les mains et priât pour
eux. Mais les disciples les repoussèrent. Et Jésus dit: Laissez
les petits enfants, et ne les empêchez pas de venir à moi; car le
royaume des deux est pour ceux qui leur ressemblent. Il leur imposa les
mains ». (Matthieu 19:13-15.)
Il est nécessaire que nous nous arrêtions de temps
en temps pour examiner nos vies, pour découvrir quel est véritablement
notre but principal. Est-ce d’avoir une vie plus facile, plus agréable, de
moderniser notre existence ? Est-ce de nous débarrasser de nos enfants...
afin de nous occuper d’autre chose? Est-ce de veiller à ce
qu’ils aient une bonne santé — une bonne éducation — d’obtenir pour
eux de bonnes places, de les pousser aussi loin et aussi vite que
possible?
Lisons de nouveau la merveilleuse histoire des mères
qui vécurent du temps où Jésus était sur la terre. Elles l’observèrent
jour après jour dans sa vie d’ici-bas. Elles virent la pureté de son service,
son amour, le parfait sacrifice de sa vie. Se tournant alors vers leurs
propres vies, elles furent remplies d’un seul grand désir: amener leurs
enfants à Jésus, et les lui faire toucher. Les nôtres sont-ils venus à
lui? Les a-t-il touchés et transformés? Sinon, serait-ce parce que
leurs mères ont manqué à leur tâche, à leurs responsabilités dans la
prière et l’enseignement de la Parole de Dieu? Ou peut-être, parce
qu’elles ont eu si peu de temps elles-mêmes pour se tenir en
Sa présence bénie...
Ne négligeons plus le travail que le Seigneur nous a
confié. Il nous faudra beaucoup de sagesse pour le mener à bien, mais il a
promis d’en donner à ceux qui la lui demandent.