par Adolphe Hunziker (Radio réveil 1980.12)
Dans tous les continents, de fort belles ruines et
d'innombrables vestiges archéologiques rappellent constamment cette
vérité: «Les civilisations sont périssables. »
Et si l'on pose cette simple question: «Mais
pourquoi tant de sociétés humaines ont-elles disparu?» on arrive à isoler,
entre autres, cette dynamique causale: la désintégration morale annonce
toujours la destruction matérielle. Comme l'enseigne la Bible dès ses
premières pages: «L'iniquité tue»! C'est indubitable.
Cependant, hier, avec une insouciance coutumière, on
se disait: «Oui, des catastrophes majeures, c'est arrivé aux autres, mais cela
ne nous arrivera pas!» Aujourd'hui une telle attitude n'est plus
guère possible. Des hommes fort bien avertis savent que non seulement
notre civilisation, mais notre terre aussi, sont menacées. Lors des 27e
Rencontres Internationales qui se sont déroulées à Genève, en septembre 1979,
nous avons entendu énoncée pour la première fois dans ce cénacle d'érudits, la
probabilité suivante: «L'humanité, en fait, peut disparaître...»
Voici encore très précisément ce que déclarait le 14
août 1979, sur les ondes de France Culture, Eugène Ionesco, l'auteur
dramatique français mondialement connu: «S'il n'y a pas une
intervention divine, nous sommes perdus. »
Eh bien, dans ce désert prévisionnel, nous ne nous
lassons pas de le redire: il y aura une intervention divine!
Elle sauvera non pas toute l'humanité, mais des
millions d'enfants, de femmes et d'hommes qui, il faut bien l'avouer, ne
le mériteront guère plus que les autres...
Ce très «grand salut», nous ne l'espérons pas. Nous
y croyons! Et pourquoi donc? Mais tout simplement parce que nous sommes
chrétiens! Très imparfaitement, certes, mais nous le sommes par grâce
acceptée! Et, ce qui est justice de la part de Dieu, chacun peut entrer
dans ce salut autant et même mieux que nous. Il n'est pas encore trop
tard!
Faut-il aussi le préciser: être chrétien, c'est être
disciple de Christ. Et un disciple suit son Sauveur par amour, il lui est
attaché comme le sarment l'est au cep. Le disciple garde la Parole de son
Maître selon ce que dit Jésus: «Si quelqu'un m'aime, il gardera
ma parole» (Jean 14:23).
Jésus et les apôtres ont annoncé, et avec quelle
abondance ce «grand salut». Combien de pages du Nouveau Testament faudrait-il
arracher si l'on voulait en effacer ce lumineux message? Environ un
quart! Car certains ont calculé qu'en moyenne, un verset sur vingt-cinq
s’y rapporte directement ou indirectement...
Quel est ce «grand salut»?
Pour le découvrir, nous allons examiner deux
archétypes, deux modèles historiques d'un salut providentiel. Ils nous
permettront de souligner non seulement la certitude absolue du salut à venir,
mais encore de remarquer lesquels y sont destinés et à quelles
conditions!