par Adolphe Hunziker (Radio réveil 1980.12)
L'arche du salut
Le premier archétype ou vieux modèle d'un «grand
salut» est celui qui se manifeste à l'occasion du déluge.
Noé et les siens furent préalablement avertis. Ils
le furent selon cette disposition gracieuse qu'Amos relève au chapitre 3
de son livre:
«Car le Seigneur, l'Eternel, ne fait rien sans avoir
révélé son secret à ses serviteurs les prophètes» (Amos 3:7).
Noé étant divinement averti, ne fut pas
criminellement égoïste. Il déclara ce qu'il savait. Il fut un témoin. Mais,
bien sûr, on se moqua de lui. Cependant sa foi ne fut pas ébranlée et il ne se
tourna pas les pouces en attendant. Il travailla à son salut, il se mit à
l'ouvrage.
Quand l'arche fut prête, à l'heure de Dieu, il y
entra. Puis, petite phrase parmi les plus dramatiques de la Bible: «La
porte fut fermée» (Genèse 7:16).
Rien ne se passa pourtant durant sept jours. Il
fallut attendre, attendre, attendre...
Voyez-vous, l'épreuve de la foi, de la foi la plus
active, est vieille comme le monde. Aucun fidèle n'y échappe, car elle est
salutaire et féconde, selon ce qui est écrit: «...afin que l'épreuve de
votre foi, plus précieuse que l'or périssable, ait pour résultat la
louange, la gloire et l'honneur, lorsque Jésus-Christ apparaîtra» (I
Pierre 1:7).
A l'extérieur de l'arche, on en fit des gorges
chaudes... Mais la Parole de Dieu déclare, non sans raison: «Si tu es
moqueur, tu en porteras la peine»! (Proverbes 9:12).
Or soudain la catastrophe annoncée se produisit...
et «le grand salut» aussi! Noé et les siens furent sauvés !
La Bible dit que leur étrange embarcation solitaire
s'ancra, après avoir flotté pendant quarante jours, sur le sommet d'une
montagne appelée Ararat (Genèse 8:4). C'est de là que les sauvés
descendirent pour se réinstaller et faire souche. Et c'est de cette
famille humaine particulière que naquit plus tard le peuple élu dont la
Bible s'attache à conter l'histoire...
Rappelons maintenant un autre archétype, le vieux
modèle de ce qui s'est passé à Sodome et Gomorrhe.
Elles faisaient partie des cinq villes situées dans
la plaine la plus basse du globe, à près de 400 mètres au-dessous du
niveau de la mer. Une des richesses de Sodome et Gomorrhe était
l'exploitation du bitume. On venait l'y chercher de loin, d'Egypte, tout spécialement,
où l'on s'en servait pour rendre étanches les embarcations de roseaux et
pour embaumer les morts...
Le scénario qui aboutit à la catastrophe bien connue
comprend les mêmes éléments: prospérité, iniquité, patience divine, puis
châtiment non seulement inéluctable, mais lui aussi annoncé!
«Alors l'Eternel dit: Cacherai-je à Abraham ce que
je vais faire...?» (Genèse 18:27). Et il en avertit le patriarche.
L'intercession d'Abraham fut alors exemplaire.
N'est-elle pas une image de l'intercession du Christ en faveur des siens,
ceux qu'il n'a pas honte d'appeler ses frères et ses sœurs?
Hélas, c'est tout de même une bien petite troupe qui
sortit, juste à temps des villes jugées et condamnées...
A cause de son iniquité accrue, la terre est
aujourd'hui encore une fois menacée...
Cependant, voici la bonne nouvelle: dans sa
miséricorde, celui qui était, qui est et qui sera, tient prête une ultime
intervention en faveur de ceux qui se laissent avertir et suivent son conseil !
C'est ce que nous comprendrons mieux encore dans le
dernier exemple historique illustrant le «grand salut» qui pourrait être
le nôtre.
Bien aimés, quand les rescapés des deux archétypes
historiques regardèrent en arrière, ils auraient bien pu dire, avec raison:
«Nous l'avons échappé belle! Quel «grand salut» nous avons vécu!»
Quant à nous, si nous écoutons le Seigneur et
suivons son conseil, face à toute menace terminale se précisant et dont nous
sommes avertis, nous pouvons dire avec certitude: «Quel «grand salut»
nous allons vivre ! »
«Car le Seigneur lui-même, à un signal donné, à la
voix d'un archange, et au son de la trompette de Dieu, descendra du ciel,
et les morts en Christ ressusciteront premièrement. Ensuite, nous les vivants
qui serons restés, nous serons tous ensemble enlevés avec eux sur des
nuées, à la rencontre du Seigneur dans les airs, et ainsi nous serons
toujours avec le Seigneur» (I Thessaloniciens 4:16-17).
Notre salut est dans le retour tant annoncé du
Seigneur Jésus-Christ.
Oui, au temps marqué, celui qui est sortira de
l'invisible et sauvera les siens par leur enlèvement, leur ascension, leur
élévation! Le Christ l'a promis et il le fera! S’ils veulent bien obéir, ils ne
périront pas, quoi qu'il arrive!
L'enlèvement, ce sera l'irrésistible attraction du
grand aimant, en même temps qu'un «aller à sa rencontre».
Ce sera, par l'Esprit créateur, l'union souveraine
de la vie, de la vie qui ne peut périr, la vie éternelle, personnellement
portée par des millions d'hommes et de femmes, parce que personnellement
reçue par la foi.
Car en vérité, si vous avez reçu le seul Sauveur que
Dieu propose encore, vous connaissez votre destinée. Ainsi parle le Seigneur:
«Tu n'es pas destiné à la colère à venir, mais au «grand salut» par
Jésus-Christ» (I Thessaloniciens 5:9).
Que face à ce salut terminal, point culminant de
toute la révélation biblique, il y ait des moqueurs, nous en sommes
avertis et nous le voyons bien! (Il Pierre 3:3-4).
Mais les moqueurs et les sceptiques, théologiens ou
athées, quelle autre certitude ont-ils à proposer? Aucune!
A ceux-là, nous disons! «Comment échapperez-vous si
vous négligez un si grand Sauveur et un si grand salut?» (Hébreux 2:3).
Tous les gens avertis, et la nature elle-même par
ses soupirs et ses tressaillements, le pressentent: une catastrophe finale
peut se déclencher à tout moment!
Cependant, non par mérite, non par sainteté
atteinte, mais par souveraine grâce, nous savons qu'avant, ou
simultanément, mais en aucun cas après, le «grand salut» se produira, et
cela en un clin d'œil (I Corinthiens 15:52).
Alors, en attendant, faut-il vivre une vie monacale
? Se priver de sa femme, de son mari? Ne plus rien entreprendre?
Non, bien sûr ! La Parole de Dieu le défend ! (I
Timothée 4:4).
Mais vraiment, puisque ces choses doivent arriver:
Peut-on se marier? Avoir des enfants? Faire des projets? Changer de voiture? Construire
une petite maison? Oui, mille fois oui, je vous l'assure!
Car, en attendant, il faut vivre pleinement! Pourvu
que ce ne soit pas au détriment de notre sanctification, de l'animation du Saint-Esprit,
du témoignage à rendre et du soutien fidèle à l'œuvre de Dieu.
Heureux ceux que le Maître trouvera faisant ainsi
quand il reviendra, bientôt, pour le «grand salut»!