Robert Maddox (Pentecostal Evangel Sept.6, 1992)
La
musique et les paroles.
Lorsque j'étais étudiant à l’école
Biblique, il m'arrivait souvent de revenir chez moi plein d'enthousiasme après
certains cours et je parlais à ma femme de ce que je venais d'apprendre. Mais
il lui arrivait de me répondre : “ Oui, je le sais! ”. C'était moi
l'étudiant et elle connaissait déjà ces vérités qui m'enthousiasmaient !
Ceci s'explique en partie par le fait
que, pendant toute son enfance, elle avait l'habitude de chanter les vérités
auxquelles elle croyait. La répétition est le meilleur moyen de retenir les
choses et cette habitude de chanter les vérités bibliques mises en musique est
une forme d'enseignement efficace.[1]
Aujourd'hui, nous aimons chanter des
chœurs aux images expressives mais leur contenu manque souvent de substance.
Les inconvertis et même les nouveaux convertis ont du mal à en saisir le sens.
Si l'on récite simplement des passages de l'Écriture, cela ne va pas
obligatoirement stimuler les cœurs, et ce ne sont pas des phrases décousues et
vagues, même si elles sont entraînantes, qui aideront forcément certains à
marcher plus près du Seigneur.
On a parfois l'impression que la musique
que l'on entend dans les églises aujourd'hui a pour but d'exciter les gens.
Cela n'est pas mauvais tant qu'il ne s'agit pas d'un but en soi. Cependant nous
ne devrions pas compter sur la musique pour nous sentir mieux. Ceux qui dirigent
les chants ne devraient pas se sentir forcés de jouer le rôle de celui qui
rythme les acclamations. Les Chrétiens devraient arriver à l'Église le cœur
déjà rempli d'enthousiasme pour Jésus au lieu d'attendre que la musique leur
procure cette ferveur !
Le langage imagé a son importance, mais
nous devrions aussi chanter des chants qui nous font réfléchir sur la condition
de l'homme, ses besoins et découvrir la solution que Dieu offre – c'est à dire
des chants que les pécheurs puissent comprendre et dans lesquels les saints
puissent puiser de l'espoir. La musique doit transmettre quelque chose
d'important si elle contient une parole de Dieu. Les paroles vagues de certains
chœurs très populaires n'offrent pas beaucoup d'aide à ceux qui cherchent à
résoudre le problème de notre condition mortelle face à l'éternité.
Comment
devons-nous adorer ? et qui est au centre de notre adoration ?
On se soucie beaucoup de la façon
d'adorer. Devons-nous chanter debout ou assis ? Devons-nous suivre le rythme en
nous balançant ou frapper des mains, exprimer notre louange à haute voix ou
applaudir ? Sans vouloir minimiser la valeur des principes que donne la Bible
en ce qui concerne les formes d'adoration, on peut dire que notre façon de nous
exprimer n'est en définitive qu'une question de préférence personnelle. Nous
devrions faire preuve de souplesse dans ce domaine, dans la mesure où nous ne
sommes pas en contradiction avec les Écritures. Ce dont nous devrions nous
soucier avant tout, c'est de notre sincérité, de nos motivations et de notre
façon de vivre.
Jésus a déclaré qu'il fallait adorer en
esprit et en vérité. (Jean 4 : 23,24). Notre adoration est-elle plus
qu'une expression extérieure ? Est-elle sincère ? L'adoration va au-delà d'une
simple attitude ; c'est une expression du cœur.
Notre adoration est-elle honnête ?
Est-elle une routine ou une expression authentique de notre gratitude ?
L'adoration doit être vraie c’est à dire tout le contraire du formalisme.
Lorsqu'on essaie d'imposer une certaine forme de louange à tous les
participants, c'est qu'on cherche à expérimenter des sensations plutôt qu'à
être en communion avec la Personne que nous adorons.
Que Dieu soit le centre et l'inspirateur de notre adoration !
L'adoration doit être l'expression de notre consécration et non pas
l'acclamation d'une superstar qui se tient devant nous. Le Seigneur Jésus
Christ n'est pas seulement l'auteur de notre salut, Il est aussi notre
médiateur quand nous adorons Dieu. Puisse Dieu nous parler par son Fils dans
nos cultes d'adoration !
[1]
Ce qui montre combien il est important que les paroles de nos cantiques ne
véhiculent pas des erreurs doctrinales ! (NDLR)