lundi 4 juin 2018

NOUS SERONS JUGES 1/3


par Pierre Vandenbrœck (Radio reveil 1984.10-12)
J'aimerais attirer votre attention sur deux déclarations bibliques apparemment contradictoires:
1.    Jean 5:24 où Jésus déclare: «En vérité, en vérité, je vous le dis, celui qui écoute ma parole et croit à celui qui m'a envoyé a la vie éternelle. Il ne vient pas en jugement, mais il est passé de la mort à la vie. »
2.    Il Corinthiens 5:10, où l'apôtre Paul dit ceci : « Il nous faut tous comparaître devant le tribunal de Christ, afin que chacun reçoive selon le bien ou le mal qu'il aura fait étant dans son corps.»
La difficulté apparaît clairement: de deux choses l'une, ou bien le disciple de Jésus-Christ devra affronter le jugement divin, ou bien il ne passera pas en jugement! C'est l'un ou l'autre...
I — Il ne vient pas en jugement...
Examinons tout d'abord la promesse de Jésus: «En vérité, en vérité, je vous le dis, celui qui écoute ma parole et croit à celui qui m'a envoyé a la vie éternelle. Il ne vient pas en jugement, mais il est passé de la mort à la vie. »
Vingt-cinq fois, cette expression En vérité, en vérité, apparaît dans l'Évangile de Jean, et nulle part ailleurs dans le Nouveau Testament. Ce redoublement «en vérité, en vérité» traduit les mots «amen, amen», indique qu'il y a un doute à surmonter dans l'esprit de l'auditeur. Ici, le doute provient évidemment de la grandeur de la chose promise.
C'est vraiment inouï cette déclaration de Jésus: pour celui qui reçoit avec confiance sa Parole, les deux actes décisifs de la fin des temps (la résurrection et le jugement) sont d'ores et déjà assurés. La seule parole de Jésus reçue avec foi a déjà tout accompli!
« En vérité, en vérité, je vous le dis, celui qui écoute ma parole... » Écouter la parole de Jésus, ce n'est pas seulement une écoute auditive, c'est aussi l'écoute spirituelle. C'est croire à celui qui l'a envoyé.
« En vérité, en vérité, celui qui écoute... et qui croit en celui qui m'a envoyé...» Croire en celui qui a envoyé Jésus, c'est croire en sa divinité. C'est rendre hommage au Père et au Fils, avec l'aide du Saint-Esprit.
Écouter et croire ainsi, c'est avoir la vie éternelle. Mais remarquez bien que le temps du verbe est ici au présent: «En vérité, en vérité, je vous le dis, celui qui écoute ma parole et qui croit à celui qui m'a envoyé a la vie éternelle. » Non pas aura peut-être un jour, mais bien a déjà la vie pour toujours.
En conséquence, celui-là ne vient pas en jugement. Tout naturellement, celui qui a la vie éternelle est exempté du jugement. C'est au seuil de la vie éternelle que se place le jugement. Un jugement qui déciderait du sort éternel n'est plus possible à l'égard de celui qui, de fait, a déjà obtenu le salut.
Ainsi donc, la parole de Jésus-Christ reçue aujourd'hui avec foi affranchit le croyant du jugement et l'anticipe définitivement.
«Il a la vie éternelle et ne vient point en jugement, mais Il est passé de la mort à la vie.» Ailleurs, Jésus dit aussi: «Celui qui ne croit pas est déjà jugé, parce qu'il n'a pas cru au Fils unique de Dieu. » Mais pour le croyant, il est maintenant passé de la mort à la vie. La résurrection est pour lui tellement certaine qu'il est déjà, maintenant, passé de la mort à la vie.
Ah! Si vous pouviez posséder de telles certitudes! Si vous pouviez accepter, au plus profond de vous-mêmes, le contenu fantastique de cette promesse, rien assurément ne serait plus comme avant. Vous pourriez vous accrocher à cette assurance comme à votre bien le plus précieux. Alors, peu à peu, vous expérimentez combien légères peuvent être «les afflictions et les peines du moment présent...» (Il Corinthiens 4:17).
Oui, mais... il y a l'autre déclaration. Serait-ce le revers de la médaille?