lundi 11 juin 2018

NOUS SERONS JUGES 2/3



II — Il nous faut tous comparaître devant le tribunal de Christ
Quoi donc? Dieu reprendrait-il d'une main ce qu'il nous a offert de l'autre? Non, ce n'est pas possible! Du reste, pour peu que nous passions le verset de cette épître au crible de notre réflexion, nous n'y trouvons pas d'allusion au jugement:
« Il nous faut tous comparaître devant le tribunal de Christ, afin que chacun reçoive selon le bien ou le mal qu'il aura fait, étant dans son corps.» Ce qu'une transcription moderne du texte biblique rend de la manière suivante :
« Un jour, nous aurons tous à comparaître devant le Christ pour qu'il nous examine. Là tout sera mis à découvert et chacun recevra la récompense méritée, suivant sa conduite durant cette vie terrestre et les actions bonnes ou mauvaises qu'il aura accomplies dans son corps. »
Ainsi donc, d'une part, c'est bien vrai : par la foi en Jésus-Christ, nous avons la vie éternelle et, en conséquence, il n'y a plus de jugement à redouter. La mort est déjà vaincue. Mais puisque nous avons reçu en partage une telle qualité de vie, il nous appartient, d'autre part, de la traduire concrètement, jour après jour, car Jésus appréciera comment nous avons utilisé ce don. Une récompense sera donnée à la mesure de l'authenticité de notre vie de chrétien. Ne me demandez pas ce que sera cette récompense, je l'ignore. Mais je sais qu'il y en aura une. Ce qui en est jeu n'est pas notre salut éternel, mais le couronnement de notre vie chrétienne.
Finalement, la clé de ce verset nous est donnée dans celui qui précède: «Que nous devions rester dans ce corps ou le quitter, notre seule ambition est de plaire au Seigneur» ou, comme le propose une autre traduction: «Nous nous efforçons de lui être agréables. »