lundi 16 juillet 2018

L’ADVERSITÉ 2/3

R. WOLFF    Editions de « La Voix de l’Evangile »
Il faut admettre que le chrétien priera plus fréquemment et avec plus de ferveur dans la souffrance et la difficulté. «Eternel, ils t’ont cherché, quand ils étaient dans la détresse ; ils se sont répandus en prière quand tu les as châtiés. » (Esaïe 26 :16) Ainsi à certains égards la réaction des chrétiens et celle des incrédules est identique en face de l’épreuve. Toutefois, il y a certaines réactions qui caractérisent ceux-ci :
1. Tout d’abord ils ne voient guère la main de Dieu dans l’affliction. Ils voient uniquement la main de l’homme. «Eternel, ta main est puissante : ils ne l’aperçoivent pas. » (Esaïe 26 :11) Ils s’arrêtent aux circonstances, aux créatures, et oublient le Créateur. Ils imputent tout à des causes secondaires. Ils accusent les circonstances. C’est caractéristique de ceux qui ne connaissent guère Dieu.
2. Ils ne procèdent pas à un examen de conscience. Ils ne sondent pas leur propre cœur. Il n’y a aucun effort sincère pour connaître la cause de la difficulté qui pourrait être en eux-mêmes. « Ils ne parlent pas comme ils devraient ; aucun ne se repent de sa méchanceté, et ne dit : qu’ai-je fait ? Tous reprennent leur course, comme un cheval qui s’élance au combat. Même la cigogne connaît dans les cieux sa saison ; la tourterelle, l’hirondelle et la grue observent le temps de leur arrivée ; mais mon peuple ne connaît pas la loi de l’Eternel. » (Jérémie 8 : 6-7)
Quand Dieu les frappe, ils ne disent pas « qu’ai-je fait » ? Ils n’examinent pas leur motif et leur cœur.
3. L’incrédule préférerait transgresser plutôt que d’être affligé s’il avait le choix. Il préfère le péché au malheur. Les amis de Job avaient raison de dire : Garde-toi de te livrer au mal, car la souffrance t’y dispose.
L’inconverti veut échapper à tout prix, même au prix d’une transgression.
4. Ensuite l’inconverti cherche le secours auprès d’autres hommes et non pas auprès de Dieu. C’est ce qui caractérise toute l’histoire du peuple d’Israël. Le roi Achaz envoya demander du secours au roi d’Assyrie. Ensuite il sacrifia aux dieux de Damas, qui l’avaient frappé, puisqu’il semblait que les dieux de la Syrie étaient plus puissants. (II Chroniques 28 :16, 22, 23) Pareillement, l’homme demande conseil à ses amis, cherche la solution de son problème, consulte des livres, des spécialistes, mais oublie Dieu.
5. Enfin, l’inconverti sort de l’épreuve non pas sanctifié mais plutôt endurci. Le creuset est pour lui une période difficile, où, hélas, il n’apprend rien du tout. Ainsi Jérémie déclare : Le soufflet est brûlant (c’est-à-dire le soufflet même se consume tant le feu est ardent), le plomb est consumé par le feu ; c’est en vain qu’on épure, les scories ne se détachent pas. (Jérémie 6 : 29, 30) Il n’apprend rien par la souffrance. « Dieu les frappe et ils ne sentent rien, il les consume et ils ne veulent pas recevoir instruction ; ils prennent un visage plus dur que le roc. » (Jérémie 5 : 3)
6. Il arrive souvent à l’inconverti de chercher un mérite dans l’adversité qu’il rencontre. Il croit acquérir le pardon de ses péchés ou un bonheur futur au prix de ses souffrances. Cette pensée est contraire à la Parole de Dieu qui enseigne bien clairement que le salut est un don gratuit que Dieu nous accorde, Jésus-Christ en ayant payé le prix total.