par George Müller de Bristol.
Ce simple message d’un serviteur de Dieu depuis longtemps avec le
Seigneur, mais que «ses œuvres suivent», et non seulement ses œuvres mais son
influence, a la valeur d’un testament spirituel pour les croyants de notre
génération. La «joie parfaite», George Müller l’a connue au sein d’une
tâche immense, de responsabilités matérielles et morales écrasantes, dans
des circonstances souvent difficiles, des moments critiques et tout au
long d’un ministère pastoral étendu.
Nous nous souvenons de la rencontre que nous eûmes, M. Hunter et moi,
il y a de cela bientôt quarante ans, avec un de ses successeurs à la tête des
orphelinats de Bristol, C. F. Bergin. Avec quelle bonté ce beau vieillard
étendit ses mains sur le jeune couple qui faisait ses débuts dans la
carrière missionnaire comme pour lui donner l’investiture d’En-Haut! Comme son
prédécesseur, il possédait le secret d’une joie qui ne doit rien aux
circonstances du moment, mais qui est le fait d’une présence, celle du
Seigneur, demeurant habituellement en nous. De tels contacts laissent des
souvenirs ineffaçables !
Le Seigneur, dans sa bonté, nous a permis de
franchir le seuil d’une nouvelle année, et, tout naturellement, nos
pensées se portent vers le proche avenir et vers les
différentes activités qui nous attendent si la vie nous est accordée.
Le bien-être de nos familles, la prospérité de nos
affaires, notre service pour le Seigneur sont parmi les plus importantes
des choses dont nous avons à nous occuper, mais, à mon point de vue,
la question essentielle que nous avons à considérer est celle-ci: Veiller
par-dessus tout à ce que notre âme connaisse une joie parfaite dans le
Seigneur.
D'autres devoirs peuvent s’imposer, l’œuvre de Dieu
peut réclamer de nous une attention immédiate, cela n’empêche qu’il est d’une
suprême importance que nous possédions avant tout la joie véritable dans
le Seigneur. Faites de cette recherche votre préoccupation
journalière. Voici trente-cinq ans que je suis convaincu de la chose,
et cette conviction est allée grandissant avec les années. Jeune
croyant, je ne me doutais pas que c’était là une affaire majeure;
aujourd'hui, après de nombreuses expériences dans la vie chrétienne, je me
sens autorisé à attirer l’attention de mes plus jeunes frères et sœurs
dans la foi sur ce point vital. Le secret d’un service fécond, c’est la
joie dans le Seigneur qui découle d’une connaissance intime du Christ et
d’une communion véritable avec Lui.
Comment posséder d’une façon permanente cette
allégresse de l'âme? Comment apprendre à jouir «en Dieu»? Comment obtenir cette
satisfaction du cœur d’une façon si complète que toutes les choses de
ce monde nous paraîtront vaines et sans valeur ?