par George Müller de Bristol.
Voici ma réponse: Ce bonheur, vous le trouverez en
étudiant les Saintes Écritures qui nous révèlent «la connaissance de
la gloire de Dieu sur la face de Christ». Par le moyen des Écritures
et la puissance du Saint-Esprit, Dieu se fait connaître à nos âmes.
Rappelons-nous qu’il n’est pas un Dieu fait à l’image de nos pensées, ce
n’est pas nous qui l’avons créé, c’est le Dieu de la Bible, le Père
de notre Seigneur Jésus-Christ qui a offert son Fils en sacrifice pour nos
péchés, c’est Lui que nous devons connaître d’après la révélation qu’il a
donnée de Lui-même dans sa précieuse Parole. Nos âmes doivent y
trouver leur nourriture, nous devons la lire en l’appliquant, non aux
autres, mais à nous-mêmes, en prenant à cœur ses promesses, ses
encouragements, ses avertissements, ses exhortations, ses blâmes. Évitons de
tomber dans le piège des «pages choisies». La Bible doit être lue du
commencement à la fin, et cela d’une façon régulière. Borner sa lecture à
quelques portions favorites à l’exclusion des autres est une habitude dont il
faut se défaire à tout prix. Toute l’Ecriture est inspirée, et nous devons
arriver avec le temps à la connaître dans son entier.
Mais même cela ne suffit pas! C’est
expérimentalement que nous devons connaître Celui qui remplit toutes ses pages,
le Seigneur Jésus qui s’est donné pour nous et qui est mort à notre place.
Le connaître, c’est être entièrement et toujours satisfait!
Mais ici, j’attire votre attention sur un troisième
point. Si nous pratiquons les choses que nous savons, si nous agissons d’après
les lumières reçues, nous continuerons à recevoir; si au contraire, nous y
manquons, notre lumière sera changée en ténèbres. Il est de la plus grande
importance que nous marchions d’un cœur sincère et droit devant le
Seigneur. Pratiquer le mal, l’entretenir, lui donner asile, devenir son
complice, et la ligne de communication avec le Seigneur est coupée! Il va
sans dire qu’aussi longtemps que nous serons dans notre corps de
chair, nous souffrirons de ses infirmités et de ses faiblesses, mais c’est
une tout autre chose de tolérer et de commettre le mal volontairement. Si
mon cœur est droit, je dois pouvoir regarder dans la face de mon Dieu
et lui dire: «Me voici, fais de moi ce que Tu veux».
Ensuite, n’oublions jamais que nous sommes ses
administrateurs. Temps, santé, forces, talents, tout est à Lui et à Lui seul.
Si nous nous en souvenons tout au long de cette année, nous serons des
chrétiens heureux! Le principe divin: A celui qui a, il sera encore donné
(Marc 4 : 25) déploiera tous ses effets, et aussi sûrement que
nous chercherons à faire un bon usage de ce qui nous a été donné,
aussi sûrement le Seigneur tiendra sa promesse et nous enrichira de grâces
nouvelles. Nous serons ses intendants, et à ce glorieux service, notre
joie augmentera sans cesse.
Frères, nous n’avons qu'une vie, une courte vie, ne
voulons-nous pas la mettre tout entière sur l’autel du service, vivant pour
Dieu, lui offrant journellement notre corps, notre âme et notre esprit?
Qu’Il nous préserve de nous refroidir en vieillissant ! Que notre
déclin physique ne soit pas accompagné du déclin spirituel! Au
contraire, veillons à ce que notre énergie et notre vigueur augmentent
avec les années afin que les derniers jours que nous passerons sur la
terre soient les meilleurs. Notre sanctification ne consiste pas en beaucoup de
paroles, c’est la réalité qu’il nous faut. Vivons de manière à être regrettés
de l’Eglise et du monde quand nous quitterons cette terre, que
notre absence soit sensible à nos frères et à nos sœurs, qu’ils se
disent en pensant à nous : «Ah! si seulement il était encore au
milieu de nous, comme il ferait bon le revoir!» Le monde, lui aussi,
devrait se sentir appauvri par notre départ ; qu’il puisse un jour
dire de nous: «Si jamais il y eut chrétien sur terre, c’était lui ! »
Le Saint-Esprit se sert des Écritures pour nous
mettre en relations étroites avec Dieu. Il découvre à nos yeux toute sa
beauté, il nous dévoile tout l’amour, toute la bonté, toute la grâce
de Celui qui s’appelle notre Père et qui nous a faits siens pour le
temps et l’éternité. C’est encore par le moyen des Écritures que nous
apprenons à connaître notre adorable Seigneur et Sauveur Jésus-Christ à
l’image et à la ressemblance duquel nous devons devenir conformes.
Servir un tel Maître deviendra notre plus grande joie et notre plus
grand privilège.
Et si l’épreuve s’abat sur nous, si l’affliction
nous atteint, si Dieu ne semble plus agir à notre égard avec la même
tendresse, gardons-nous de murmurer et de nous décourager. Comme de petits
enfants, sachons nous réfugier dans son amour, assurés qu’il ne
changera jamais. A-t-il failli à ses promesses à l’égard de ses saints d’autrefois
? Leur histoire nous prouve que, toujours, Dieu est fidèle envers
ceux qui lui obéissent.
Cette connaissance profonde de Dieu qui prend la
forme d'une expérience journellement répétée, nous rendra intensément heureux,
rien d’autre ne le pourrait. Si nous ne le sommes pas, c’est que quelque
chose ne va pas dans notre vie spirituelle. Avons-nous terminé l’année
dans cette heureuse disposition d’esprit? Puisque nous possédons dans les
cieux un trésor impérissable, éternel, pourquoi ne pas entrer pratiquement et
tout de suite en possession de nos vraies richesses? Un chrétien heureux
est un chrétien consacré, un chrétien consacré est un chrétien heureux.