(Life of Faith).
Peu de
passages concernant la prière, touchent le cœur et la conscience du croyant
comme cette solennelle parole du Psalmiste : « Si j’avais regardé l’iniquité dans mon cœur, le Seigneur ne
m’aurait pas écouté.» (Ps. 66/18).
I - Qu’est-ce que l’iniquité ?
C’est un
chemin tortueux, un sentier en zigzag. Débutant par la transgression ou la
révolte contre la sainte loi de Dieu, il est
inévitablement incertain, irrégulier, tortueux. Au bout d’un certain
temps, ce qui, comme le Psalmiste le suggère, n’avait été qu’une cause
occasionnelle de chute, devient une habitude chronique. L’iniquité est regardée, caressée, et, bien vite, paralyse la puissance
de la prière.
Le
Saint-Esprit a si merveilleusement surveillé la rédaction des Saintes-Ecritures
que même l’ordre dans lequel se succèdent les termes employés est frappant.
Trois mots décrivent la maladie de l’âme : transgression, iniquité, péché, et
chacun d’eux est la conséquence morale de l’autre. La
transgression, autrement dit licence, rébellion, conduit à l’iniquité. Une
vie qui a mal débuté, ne peut se développer normalement, et la marche,
qui aurait dû être humble et soumise, devient boiteuse. En
conséquence, le verdict prononcé sur notre vie est que nous avons péché,
c’est-à-dire que nous avons manqué le but parce que nous n’avons pas
commencé avec Dieu et sa justice.
La transgression peut être considérée comme une
crise, dont l’iniquité est la fâcheuse conséquence. C’est le péché
caressé, cultivé, nourri, et jamais abandonné. C’est l’état d’un
pécheur habitué à ses péchés, habitué à penser et à faire le mal. Et
l’écrivain inspiré nous dit que si nous
gardons de l’iniquité dans le cœur, le Seigneur ne nous écoutera pas. Nous
pouvons lui parler, remuer les lèvres, mais il ne nous entendra pas
tant que nos cœurs sont loin de Lui.
II - Comment savoir où se trouve l’iniquité ?
Seul Dieu peut
nous le révéler par Sa Parole et par le ministère du Saint-Esprit.
C’est pourquoi il nous faut prier sans cesse afin d’être rendus
conscients de la moindre chose mauvaise que nous pourrions cacher
dans nos cœurs. Si nous venons à Dieu, humblement et sincèrement, avec
l’ardent désir de connaître et de faire sa volonté, soyons sûrs qu’il
nous montrera clairement ce que nous avons à faire.
En règle générale, notre vie de prière révélera
l’iniquité, s’il y en a dans notre vie. Le premier indice que quelque chose va
de travers, est le relâchement dans la prière. Comme Adam, nous nous
cachons de Dieu, nous n’éprouvons aucune joie dans Sa présence. Nous
savons que quelque chose a interrompu notre communion et
troublé notre paix. L’enfant qui a le sentiment d’avoir désobéi à sa mère,
se tient à l’écart ; aucune réelle communion entre la mère
et l’enfant ne peut exister tant que la faute n’a pas été confessée
et le pardon obtenu. Quand notre
communion avec Dieu est gâtée, soyons sûrs que c’est notre mauvais
cœur qui en est cause ; à nous de la rechercher à genoux afin de
retrouver la paix.