Message
diffusé sur Radio-Luxembourg le 17 sept. 1966 par Oscar Wahli, pasteur à
Genève.
Chers amis,
La Bible nous révèle que, pour Dieu, il n'y a pas de
situation désespérée. Le croyez-vous ? Nous lisons un récit dans l'Evangile de
Marc 5/25 à 34
"Or, il y avait une femme atteinte d'une perte de sang depuis
douze ans. Elle avait beaucoup souffert entre les mains de plusieurs médecins, elle
avait dépensé tout ce qu'elle possédait, et elle n'avait éprouvé aucun
soulagement, mais était allée plutôt on empirant. Ayant entendu parler de
Jésus, elle vint dans la foule par derrière, et toucha son vêtement. Car elle
disait : Si je puis seulement toucher ses vêtements, je serai guérie. Au
même instant, la perte de sang s'arrêta, et elle sentit dans son corps qu'elle
était guérie de son mal. Jésus connut aussitôt en lui-même qu'une force était
sortie de lui; et, se retournant au milieu de la foule, il dit : Qui a
touché mes vêtements ? Ses disciples lui dirent : Tu vois la foule qui te presse, et tu dis : Qui m'a touché ? Et Il regardait
autour de lui, pour voir celle qui avait fait cela. La femme, effrayée et
tremblante, sachant ce qui s'était passé en elle, vint se jeter à ses pieds, et
lui dit toute la vérité. Mais Jésus lui dit : Ma fille, ta foi t’a sauvée;
va en paix, et sois guérie de ton mal."
Ce récit nous révèle le drame terrible de cette
malheureuse femme et nous en précisons les faits principaux :
1.- Elle avait beaucoup souffert entre les mains de
plusieurs médecins.
2.- Elle n'avait éprouvé aucun bien.
3.- Elle avait dépensé tout son bien.
C'est donc dans un état désespéré que cette femme a
cherché, auprès de Jésus, la guérison que la science ne lui avait pas apportée.
Nous constatons qu'elle n'a pas négligé de se faire soigner. Au contraire. Mais
les remèdes et les traitements avaient aggravé son mal et les dépenses en
résultant l'avaient réduite à la pauvreté. "Tout
ce qu'elle possédait" avait été employé inutilement pour sa guérison.
Elle avait la foi, une foi mêlée d'erreur. Comme le
croient bien des personnes de nos jours, elle pensait qu'une certaine influence
magique, une sorte de fluide émanait du corps et elle espérait pouvoir se
mettre en contact avec cette vertu sans attirer l'attention de Jésus. "Si seulement je peux toucher ses vêtements, je serai guérie". Peut-être attribuait-elle une vertu spéciale aux
vêtements de Jésus. La frange bleue bordant la robe était d'ordonnance divine; elle
rappelait aux Juifs qu'ils étaient le peuple de Dieu. Nous lisons cette
ordonnance dans le Livre des Nombres, 15/37 :
"L'Eternel dit à Moïse ; Parle aux enfants d'Israël et dis-leur
qu'ils fassent une frange aux bords de leurs vêtements. Quand vous aurez cette
frange, vous la regarderez et vous vous souviendrez de tous les commandements
de l'Eternel pour les mettre en pratique, et vous ne suivrez pas les désirs de
vos cœurs et de vos yeux pour vous laisser entraîner à l'infidélité. Vous vous
souviendrez ainsi de mes commandements. Vous les mettrez en pratique et vous
serez saints pour votre Dieu, car votre Dieu vous a fait sortir du pays
d'Egypte, pour être votre Dieu. Je suis l'Eternel votre Dieu."