(Extrait
du livre Elie de Paul Rosseel)
LE BESOIN DE REVEIL
Nous parlons souvent de
réveil religieux. Mais qu'est-ce que le réveil? L'histoire d'Elie ici peut nous
renseigner. Nous nous souvenons que le pays d'Israël était privé d'eau depuis
trois ans et demi. Le besoin le plus urgent, c'était donc la pluie, la pluie
abondante et fertilisante. Or, que constatons-nous? Une fois qu'Elie est devant
les quatre cent cinquante faux-prophètes sur le Mont Carmel, il jette un défi à
ses adversaires. En quoi consiste ce défi? Faire tomber de l'eau, l'eau tant
désirée, si nécessaire? Non ! Elie, qui sait que le pays tout entier a besoin
d'eau, demande du feu. Le défi lancé aux faux-prophètes consiste à faire descendre
le feu du ciel, le feu de Dieu, sur l'autel. Etrange comportement, n'est- ce
pas? Comprenons bien!
Qu'est-ce que le réveil?
Est-ce de grandes églises, avec de la belle musique, un beau chœur, des
prédicateurs qui prêchent excellemment, de grandes campagnes d'évangélisation?
Elie nous répond: «Vous avez besoin de feu, car c'est le feu qui apportera
l'eau et non pas l'eau qui apportera le feu.» En d'autres termes, qu'il n'y ait
pas de méprise: L'Eglise est née du Saint-Esprit et elle ne peut vivre authentiquement
que par lui. Il en est de même aujourd'hui pour l'Eglise instituée, organisée
et le grand problème de l'heure reste celui d'une effusion du Saint- Esprit.
DEMANDE DU REVEIL
Pour recevoir ce réveil,
cette vie dans l'église, il faut surtout les désirer. Voyez Elie devant le
peuple d'Israël trop indifférent «Jusques
à quand clocherez-vous des deux côtés?» dit-il. Voilà, concentrées en une
seule et courte phrase, l'accusation et la sommation.
L'accusation: Vous êtes sans
volonté. Vous ne savez pas vouloir. Un jour vous saluez Baal avec un certain
enthousiasme, et le lendemain vous regrettez d’avoir abandonné le Seigneur.
Vous n'avez plus de force parce que vous n'avez plus de cœur. Vous êtes un
peuple de boiteux, vous clochez des deux pieds.
La sommation: Il faut en
terminer. Avec ces perpétuelles hésitations, vous n'avez gagné que votre ruine.
Il est temps de choisir. Si Dieu est Dieu, allez après lui. Si c'est Baal,
servez-le. Vous n'avez jamais pu et vous ne pourrez jamais servir l'un et
l'autre.
Ces paroles ressemblent
étrangement à celles de Jésus, n'est-ce-pas? «On ne peut servir deux maîtres», et à celles du Christ glorifié: «Puisses-tu être froid ou bouillant! Parce
que tu es tiède, je te vomirai de ma bouche» (Apocalypse 3.15 et 16).
L'Eglise du Réveil ne peut
être que l'église qui a choisi. Non pas celle qui parle de rédemption et
sous-entend qu'il n'y a plus besoin de Rédempteur; ou qui parle encore du
péché pour n'y voir qu'une faiblesse naturelle; ou qui parle de miracle avec
une bonne explication scientifique à l'appui. Non! toute théologie qui nie le
miracle, le surnaturel de la Bible, peut sans doute s'orner de palmes
académiques, mais n'a plus, loyalement, le droit de s'appeler une église
biblique. Il en est de même pour chaque chrétien. Tout compromis avec la raison
et le monde contre la foi biblique, est une attitude de neutralité qui ne peut
que nous priver de la réalité spirituelle qui fait la force du christianisme.