lundi 8 juillet 2019

LE DÉFI DU CARMEL 2/3


(Extrait du livre Elie de Paul Rosseel)



LE BESOIN DE REVEIL
Nous parlons souvent de réveil religieux. Mais qu'est-ce que le réveil? L'histoire d'Elie ici peut nous renseigner. Nous nous souvenons que le pays d'Israël était privé d'eau depuis trois ans et demi. Le besoin le plus urgent, c'était donc la pluie, la pluie abondante et fertilisante. Or, que constatons-nous? Une fois qu'Elie est devant les quatre cent cinquante faux-prophètes sur le Mont Carmel, il jette un défi à ses adversaires. En quoi consiste ce défi? Faire tomber de l'eau, l'eau tant désirée, si nécessaire? Non ! Elie, qui sait que le pays tout entier a besoin d'eau, demande du feu. Le défi lancé aux faux-prophètes con­siste à faire descendre le feu du ciel, le feu de Dieu, sur l'autel. Etrange comportement, n'est- ce pas? Comprenons bien!
Qu'est-ce que le réveil? Est-ce de grandes églises, avec de la belle musique, un beau chœur, des prédicateurs qui prêchent excellemment, de grandes campagnes d'évangélisation? Elie nous répond: «Vous avez besoin de feu, car c'est le feu qui apportera l'eau et non pas l'eau qui apportera le feu.» En d'autres termes, qu'il n'y ait pas de mé­prise: L'Eglise est née du Saint-Esprit et elle ne peut vivre authentiquement que par lui. Il en est de même aujourd'hui pour l'Eglise ins­tituée, organisée et le grand problème de l'heu­re reste celui d'une effusion du Saint- Esprit.

DEMANDE DU REVEIL
Pour recevoir ce réveil, cette vie dans l'égli­se, il faut surtout les désirer. Voyez Elie de­vant le peuple d'Israël trop indifférent «Jusques à quand clocherez-vous des deux côtés?» dit-il. Voilà, concentrées en une seule et courte phrase, l'accusation et la sommation.
L'accusation: Vous êtes sans volonté. Vous ne savez pas vouloir. Un jour vous saluez Baal avec un certain enthousiasme, et le lende­main vous regrettez d’avoir abandonné le Sei­gneur. Vous n'avez plus de force parce que vous n'avez plus de cœur. Vous êtes un peuple de boiteux, vous clochez des deux pieds.
La sommation: Il faut en terminer. Avec ces perpétuelles hésitations, vous n'avez gagné que votre ruine. Il est temps de choisir. Si Dieu est Dieu, allez après lui. Si c'est Baal, servez-le. Vous n'avez jamais pu et vous ne pourrez jamais servir l'un et l'autre.
Ces paroles ressemblent étrangement à celles de Jésus, n'est-ce-pas? «On ne peut servir deux maîtres», et à celles du Christ glorifié: «Puisses-tu être froid ou bouillant! Parce que tu es tiède, je te vomirai de ma bouche» (Apocalypse 3.15 et 16).
L'Eglise du Réveil ne peut être que l'église qui a choisi. Non pas celle qui parle de rédemp­tion et sous-entend qu'il n'y a plus besoin de Ré­dempteur; ou qui parle encore du péché pour n'y voir qu'une faiblesse naturelle; ou qui parle de miracle avec une bonne explication scientifique à l'appui. Non! toute théologie qui nie le miracle, le surnaturel de la Bible, peut sans doute s'orner de palmes académiques, mais n'a plus, loyale­ment, le droit de s'appeler une église biblique. Il en est de même pour chaque chrétien. Tout compromis avec la raison et le monde contre la foi biblique, est une attitude de neutralité qui ne peut que nous priver de la réalité spirituelle qui fait la force du christianisme.