Jésus
lui-même avait annoncé le pourquoi et le comment de l’action salvatrice de
Dieu quand il disait: «Dieu a tant
aimé le monde qu’il a donné son Fils unique, afin que quiconque croit en
lui ne périsse pas, mais qu’il ait la vie éternelle» (Jean 3:16).
Voilà le rocher des siècles, le diamant d’un prix inouï, sur lequel
peuvent s’appuyer les hommes de toutes les races et de tous les temps. A
Dieu seul, gloire soit rendue!
Mais,
hélas, il peut arriver que le chrétien ne parvienne pas à se maintenir, par
lui-même, dans cette foi qui le sauve. Dans les Evangiles, l’entourage de
Jésus nous en donne l’exemple... Juda tout d’abord qui, déçu par le
Seigneur, l’abandonne et le trahit. Le choc de son péché le terrassa; Juda
ne put le supporter et, désespéré, alla se pendre. L’autre exemple, c’est
Pierre, le disciple fougueux, qui aimait son Sauveur et s’engagea à mourir
avec lui si ses ennemis triomphaient. Puis vînt l’épreuve de la tentation
et Pierre, effrayé, ne pût tenir sa promesse; la question d’une femme
suffit à le désarçonner et il renia son Maître: «Je ne le connais pas!» Quand le coq chanta, que de larmes
amères furent versées... Et, lorsque ressuscité, Jésus se présente
aux disciples, que de honte chez Pierre!
C’est Jésus lui-même qui dût le prendre en main, parce qu’il savait
son disciple sincère et repentant. Jésus lui dit croire à sa sincérité, à
son amour et le rétablit dans sa charge.
Aujourd’hui
encore, beaucoup de chrétiens, après avoir confessé leur foi au Seigneur,
l’abandonnent. Ils se sont donnés à lui, puis se sont repris. Ce sont les
«ratés du salut». Quel danger que leur situation! Qu’ils
s’accrochent à Jésus ! Il les saisirait de sa main puissante et leur
donnerait la repentance qui envahirait leur cœur comme une véritable
résurrection.
- La
troisième catégorie de péchés, qui publient dans la vie des chrétiens, ce sont
les péchés contre l’amour. Ils ne paraissent que peu importants, mais ils
parasitent notre témoignage de chrétiens. Ils relèvent de notre caractère,
de nos tempéraments... Et nous dédaignons ces fruits de l’Esprit, qui
émanent de l’amour et qui sont la bienveillance, la patience, la
fidélité, la paix, la maîtrise de soi. Ce qui abîme notre vie spirituelle,
ce sont les mauvaises habitudes dont nous ne sommes pas débarrassés, et
au sujet desquelles l’apôtre Paul nous avertit: «Les injustes, les débauchés, les idolâtres n’hériteront pas du Royaume
de Dieu» (Galates 5:21).
De ces
péchés contre l’amour, il y en a dans notre vie à tous. Ils proviennent du fait
que nous n’avons pas pris au sérieux l’offre et la promesse de Jésus
qui nous a dit : « Sans moi, vous ne
pouvez rien faire... Attachez-vous à moi comme la branche est attachée au
tronc et vous porterez alors beaucoup de fruits... Je suis avec vous
tous les jours jusqu’à la fin du monde». Au lieu de nous appuyer sur
lui, ne succombons-nous pas à nos travers dans un sourire ironique,
ou un haussement d’épaules, qui veut dire que cela nous importe guère?
Or la loi d’amour envers les frères, c’est le test de notre amour
pour Dieu et de la sincérité de notre foi.
En terminant, je pose une question : «Savons-nous
encore nous repentir?» La repentance
est la conséquence du sentiment éprouvé en face de notre péché. C’est
le reconnaître et être saisis de contrition, à cause de la tristesse qu’il
provoque en nous. Nous sommes sans cesse agressés par cette tentation
de pécher contre l’amour des frères. Elle doit nous mettre en alerte
pour que nous puissions combattre et surmonter tout péché. Et
celui qui nous aide à en triompher, c’est Jésus-Christ.
Ayons le souci d’obéir au Seigneur.