lundi 21 octobre 2019

SAVOIR SE REPENTIR 2/2


par Maurice Farelly (Radio réveil 1979/03)

Jésus lui-même avait annoncé le pourquoi et le comment de l’action salvatrice de Dieu quand il disait: «Dieu a tant aimé le monde qu’il a donné son Fils unique, afin que quiconque croit en lui ne périsse pas, mais qu’il ait la vie éternelle» (Jean 3:16). Voilà le rocher des siècles, le diamant d’un prix inouï, sur lequel peuvent s’appuyer les hommes de toutes les races et de tous les temps. A Dieu seul, gloire soit rendue!
Mais, hélas, il peut arriver que le chrétien ne parvienne pas à se maintenir, par lui-même, dans cette foi qui le sauve. Dans les Evangiles, l’entourage de Jésus nous en donne l’exemple... Juda tout d’abord qui, déçu par le Seigneur, l’abandonne et le trahit. Le choc de son péché le terrassa; Juda ne put le supporter et, désespéré, alla se pendre. L’autre exemple, c’est Pierre, le disciple fougueux, qui aimait son Sauveur et s’engagea à mourir avec lui si ses ennemis triomphaient. Puis vînt l’épreuve de la tentation et Pierre, effrayé, ne pût tenir sa promesse; la question d’une femme suffit à le désarçonner et il renia son Maître: «Je ne le connais pas!» Quand le coq chanta, que de larmes amères furent versées... Et, lorsque ressuscité, Jésus se présente aux disciples, que de honte chez Pierre! C’est Jésus lui-même qui dût le prendre en main, parce qu’il savait son disciple sincère et repentant. Jésus lui dit croire à sa sincérité, à son amour et le rétablit dans sa charge.
Aujourd’hui encore, beaucoup de chrétiens, après avoir confessé leur foi au Seigneur, l’abandonnent. Ils se sont donnés à lui, puis se sont repris. Ce sont les «ratés du salut». Quel danger que leur situation! Qu’ils s’accrochent à Jésus ! Il les saisirait de sa main puissante et leur donnerait la repentance qui envahirait leur cœur comme une véritable résurrection.
- La troisième catégorie de péchés, qui publient dans la vie des chrétiens, ce sont les péchés contre l’amour. Ils ne paraissent que peu importants, mais ils parasitent notre témoignage de chrétiens. Ils relèvent de notre caractère, de nos tempéraments... Et nous dédaignons ces fruits de l’Esprit, qui émanent de l’amour et qui sont la bienveillance, la patience, la fidélité, la paix, la maîtrise de soi. Ce qui abîme notre vie spirituelle, ce sont les mauvaises habitudes dont nous ne sommes pas débarrassés, et au sujet desquelles l’apôtre Paul nous avertit: «Les injustes, les débauchés, les idolâtres n’hériteront pas du Royaume de Dieu» (Galates 5:21).
De ces péchés contre l’amour, il y en a dans notre vie à tous. Ils proviennent du fait que nous n’avons pas pris au sérieux l’offre et la promesse de Jésus qui nous a dit : « Sans moi, vous ne pouvez rien faire... Attachez-vous à moi comme la branche est attachée au tronc et vous porterez alors beaucoup de fruits... Je suis avec vous tous les jours jusqu’à la fin du monde». Au lieu de nous appuyer sur lui, ne succombons-nous pas à nos travers dans un sourire ironique, ou un haussement d’épaules, qui veut dire que cela nous importe guère? Or la loi d’amour envers les frères, c’est le test de notre amour pour Dieu et de la sincérité de notre foi.
En terminant, je pose une question : «Savons-nous encore nous repentir?» La repentance est la conséquence du sentiment éprouvé en face de notre péché. C’est le reconnaître et être saisis de contrition, à cause de la tristesse qu’il provoque en nous. Nous sommes sans cesse agressés par cette tentation de pécher contre l’amour des frères. Elle doit nous mettre en alerte pour que nous puissions combattre et surmonter tout péché. Et celui qui nous aide à en triompher, c’est Jésus-Christ. Ayons le souci d’obéir au Seigneur.