Sadhou Sundar Singh (Sources d'eau vive)
Permettez-moi de revenir maintenant à cette femme dont l’Évangile raconte l’histoire. Parlons, en premier lieu, de son état: il est dit qu’elle était «liée». Jésus a de la compassion pour elle. Depuis dix-huit ans que cela durait... Dix-huit ans de malheur. Dix-huit ans, liée par Satan! Et, en un instant, Jésus va mettre fin à cette situation désespérée... Comme il le dit lui-même, il est venu détruire les œuvres du diable; car cette maladie était l’œuvre du diable. Ce qui nous lie, ce qui nous oppresse, c’est toujours l’œuvre du diable, même si nous y sommes parfois pour beaucoup; et Jésus est venu pour nous délivrer de tout cela. Certaines personnes ont une curieuse notion des choses: elles croient que c’est Dieu qui les rend malades. Or Jésus n’est pas venu détruire l’œuvre de Dieu, mais bien celle du diable! Et ce miracle de libération, le Seigneur veut l’opérer dans toutes les vies, pour nous redresser, nous délivrer de toutes nos oppressions. Il veut que nous marchions, non pas les yeux fixés vers le sol, mais en haut vers lui. Il veut intervenir dans notre vie.
La deuxième chose que nous remarquons c’est qu’elle est «courbée». Être toujours tourné vers la terre, la terre, et encore la terre...
Cela aussi est l’œuvre de Satan. Les gens qui ne vivent que pour la terre, pour les biens de la terre et les choses de la terre, sont aussi courbés sous le poids du souci, de la crainte, des difficultés, sous le poids de l’argent, sous le poids des dettes, de leurs problèmes, accablés par leur matérialisme. Ceux-là ne vivent que pour cette terre.
Mais nous sommes créés pour autre chose que cela, mes amis! Comme le disait, je crois, Bossuet, nous sommes comme suspendus entre ciel et terre, sans pouvoir décider auquel des deux règnes nous appartenons. Sommes-nous de la terre? Sommes-nous du ciel? Qui tranchera une si grave question? Mais c’est à chacun de nous; et chacun pour lui-même de décider, soit en se détournant de Dieu, soit en se tournant vers Dieu. Jésus, par son intervention, oriente les regards de cette femme vers le ciel, en les détournant de la terre.
C’est cela qu’il veut aussi faire pour vous; vous tirer des ténèbres de la terre et vous faire entrer dans son admirable lumière; vous faire entrer dans le royaume des deux. Amis, laissez le Seigneur prendre votre vie en main.
Enfin, je voudrais encore souligner la foi de cette femme. Malgré son état, elle était là... dans la synagogue. Elle ne s’était pas découragée. Elle continuait à mettre sa confiance en Dieu. Combien se découragent et s’éloignent de Dieu parce qu’ils ne sont pas exaucés tout de suite, ou comme ils le souhaitent.
Ils ont l’impression que Dieu ne pense pas à eux et disent: «Ça ne vaut pas la peine», et ils se recroquevillent sur eux-mêmes. Voilà dix-huit ans qu’elle était dans cet état avec sa peine. Mais Dieu, toujours fidèle, s’est penché vers elle et l’a délivrée. La voilà maintenant redressée, libérée, guérie au plus profond d’elle-même, heureuse; une nouvelle créature, grâce à l’intervention de Dieu dans son être.
Amis, ce que Jésus faisait, il le fait encore. Aujourd’hui, par ce message, le Seigneur entre dans votre maison... Il voit votre état.
Ne vous résignez pas à votre désespoir. Mettez plutôt votre confiance en lui. Croyez que pour vous, aujourd'hui, est arrivée l’heure de délivrance, du renouveau, du salut et, avec lui, commencez une vie nouvelle. Entendez son appel, acceptez qu’il pose sa main sur votre vie. Voulez-vous lui faire confiance, et le laisser intervenir à sa façon, dans votre vie, dans vos soucis, vos peines et vos fardeaux? Il redresse ce qui est courbé en vous, répare ce qui est brisé dans votre foyer, guérit vos plaies et vos désespoirs.
Il est Dieu et peut faire toute chose nouvelle.