LA VOLONTÉ DU PÈRE
Ce même chapitre de Luc révèle la prière
de Christ au jardin de Gethsémané. «Puis il s’éloigna d’eux à la distance
d’environ un Jet de pierre, et, s’étant mis à genoux, il pria, disant :
Père, si tu voulais éloigner de moi cette coupe ! Toutefois, que ma volonté ne
se fasse pas, mais la tienne... Etant en agonie, il priait plus
instamment, et sa sueur devint comme des grumeaux de sang qui tombaient
à terre » (versets 41,44). Christ
priait pour que la volonté de Dieu se fasse. La signification de la
volonté de Dieu n’était pas pour lui ce qu’elle peut être pour nous. Pour
lui, cela signifiait la croix à laquelle était attaché son isolement
total, son abandon du Père, et son agonie. La volonté du Père signifie
pour nous la grâce, l’amour, et toute la gloire qu’il a préparé pour nos
vies.
L’exemple du Seigneur à Gethsémané
nous enseigne que la prière nous
fortifiera pour nous permettre de faire la volonté de Dieu et que cette
volonté, nous devons l’accepter à n'importe quel prix. Cependant, combien
de Chrétiens se sont détournés de la volonté du Père pour choisir la leur.
Bien que la volonté du Père ne soit que bénédictions à notre égard, notre
nature déchue provoque parfois en nous une lutte tragique, avant que nous
puissions l’accepter. Dans ce moment critique de décision, une prière fervente
nous permettra d’accepter sa voie avec soumission.
Nous devrions également remarquer de
quelle manière Jésus pria dans Jean 17/1. «Après
avoir ainsi prié, Jésus leva les yeux au ciel et dit : Père, l’heure est
venue ! Glorifie ton Fils afin que ton Fils te glorifie ». Notre
Seigneur portait ses regards sur la face de son Père et commençait à
prier. Pouvons-nous faire cela ? Notre communion avec le Père est-elle si
purifiée que nous ne nous arrêterons pas d’abord à confesser le péché ou
nos manquements ? Pouvons-nous porter nos regards sur sa face et commencer à
parler de ce que nous avons sur le cœur ?
L’exemple de notre Seigneur ici nous
remet en mémoire que lorsque nous venons passer un moment de prière, un moment
seuls ensemble, nous devons alors nous assurer que rien ne reste entre nous et
Dieu, pas une ombre de péché, rien de charnel, rien d’étranger à
son Esprit et que nous chérissons. Il faut que le Seigneur ait pleine
liberté d’action en tout temps, de sorte que lorsque nous entrons en sa
Présence, nous levions simplement les yeux spirituels et les fixons
avec confiance et amour sur sa face bénie.