D'après Philippe Saint Marc
(Realités de la Foi 1997.02)
La résurrection de Christ
est sans doute l'un des faits les plus importants de l'histoire du christianisme,
car sur elle repose toute notre foi.
En effet, comme le dit si
bien l’apôtre Paul : Si Christ n’est pas ressuscité... votre foi est
vaine... et vous êtes encore dans vos péchés... (1 Corinthiens 15).
C’est pourquoi, il convient
de s’y arrêter quelque peu et de se remémorer l’événement et au delà de
l’événement, l’un des actes les plus merveilleux de notre Sauveur, comme
nous y exhorte cet autre texte de la Bible : Souviens-toi de Jésus-Christ,
issu de la postérité de David, ressuscité des morts, selon l’Évangile (2
Timothée 2/8).
La préparation
La résurrection de Jésus
n'est pas due au hasard. Dieu n’a pas décidé du jour au lendemain
de ressusciter le Christ, comme une fantaisie pour manifester sa
puissance. C’est un événement qui fait partie intégralement de
son plan et cela dès l'origine. Dieu savait que Christ allait ressusciter
et qu’il allait remporter la plus belle des victoires de
l’humanité: celle sur la mort.
Quand le péché est entré
dans le monde et avec lui la mort, Dieu savait que cet handicap ne
subsisterait pas éternellement et qu'un jour, les conséquences de la
faute d’Adam seraient effacées.
Au fil de notre lecture de
l’Ancien Testament, nous découvrons, par petites touches successives, de plus
en plus nettement, l’intention de Dieu. C’est ainsi que les trois jours
insolites de Jonas dans le ventre d'un gros poisson et que sa
libération puissante après cette merveilleuse prière de louange, nous
faisait déjà présager ce que Dieu était capable d’accomplir.
L’évangéliste Matthieu a su mettre ces deux événements en parallèle :
Car, de même que Jonas fut trois jours et trois nuits dans le ventre
d’un gros poisson, de même le Fils de l’homme sera trois
jours et trois nuits dans le sein de la terre (Matthieu 12/9).
La résurrection du fils de
la veuve de Sarepta par Élie ( 1 Rois 17) manifeste aussi cette même
puissance de Dieu capable de rompre avec la malédiction de la mort et
prolonger la vie de ce jeune homme.
Nous lisons dans les
psaumes, ces magnifiques prières qui alimentent notre foi, les paroles
suivantes : Car tu ne livreras pas mon corps au séjour des morts, tu
ne permettras pas que ton bien-aimé voie la corruption
(Psaume 16/10).
Il n’est pas nécessaire
d’être un grand exégète pour voir que ce verset s’applique à la
résurrection de Jésus et qu’il renforce l’idée que Dieu avait prévu
la résurrection de Jésus et l’avait laissé entrevoir à David plus de 1000
ans avant sa réalisation.
Cette préparation de Dieu se
poursuit dans le Nouveau Testament et les paroles de Jésus après avoir chassé
les marchands du Temple à Jérusalem ne laissent aucun doute quant à
leur portée prophétique: Détruisez ce temple, et en trois jours je le
relèverai (Jean 2/19).
Mais aussi, par ces paroles
de l’évangéliste Matthieu : Dès lors, Jésus commença à faire connaître à
ses disciples qu’il fallait qu’il allât à Jérusalem, qu’il
souffrît beaucoup de la part des anciens, des
principaux sacrificateurs et des scribes, qu’il ressuscitât le
troisième jour (Matthieu 16/21).
Ou par cet autre texte de
Marc après l’épisode inoubliable de la transfiguration : Comme il
descendait de la montagne, Jésus leur recommanda de ne dire à personne ce
qu’ils avaient vu, jusqu’à ce que le fils l’homme fût ressuscité des
morts (Marc 9/9).