lundi 14 mars 2022

LAODICEE: Elle n'est pas alité mais est bien malade ! 3/3

 

(Carnet croire et servir 49)

Le traitement.

Cette église est aveugle sur son propre état, elle ne se voit pas. Alors, le Seigneur, dans sa grande bonté, dans sa patience et son amour, ayant pitié d'elle, va lui faire un traitement en trois séances : condamnation, révélation et communion !

1. D'abord une menace de condamnation. C'est le traitement de choc nécessaire à ceux qui sont satisfaits d'eux-mêmes, qui se complaisent en eux-mêmes et ne se voient pas tels qu'ils sont. Il faut bien les ébranler dans leur suffisance et leur fausse assurance. « Attention, dit Dieu, je vais te vomir de ma bouche, te rejeter de moi avec horreur et dégoût ». C'est de l'électro-choc spirituel.

2. Vient ensuite une tentative de révélation : Voilà ce que tu es. Voilà ce que je vois, dit le Seigneur. « Tu es malheureux, misérable, pauvre, aveugle et nu ». La tiédeur spirituelle n'est finalement pas aussi confortable qu'elle ne l'avait pensé ! La révélation que Dieu nous donne de nous-mêmes n’est pas celle d'un ami trop indulgent, ni celle d'un ennemi trop injuste, elle est celle du Dieu de lumière et d'amour qui voit les choses et les dit telles qu'elles sont. Son opinion est toujours bonne et c'est une grande faveur de sa part lorsqu'il nous la révèle. La réhabilitation passe toujours par ce chemin de vérité. Heureuse l'église qui n'a pas peur d'entendre le juste diagnostic de Dieu sur elle-même. Tous les espoirs sont alors permis.

3. Enfin une invitation à la communion. Le Seigneur qui devrait être dedans comme le maître se trouve dehors comme un étranger, et il frappe. Il ne frappe pas l’église bien qu'elle le mérite, il frappe à la porte de l'église et demande l'hospitalité. Quelle patience et quelle miséricorde !

Il demande à entrer, il demande à souper, il demande à rester. Voilà la communion qu’il offre. Accueilli comme le Sauveur, il doit devenir le maître. Qu'il entre et elle réalisera aussitôt qu’en étant avec lui, elle est en réalité chez lui.

C’est une offre, un appel. Laodicée doit répondre. Le Seigneur attend dehors. Qu’elle se hâte avant qu'il ne passe son chemin. Mais que doit-elle faire ? Le texte le dit : se repentir et ouvrir8 c’est-à-dire croire. Et peut-être doit-elle d’abord faire moins de bruit, être moins affairée pour elle-même, ou alors se réveiller du sommeil dans lequel elle est plongée, afin d'entendre celui qui frappe.

Ouvrir, c'est croire, avons-nous dit. Car la foi n’est pas seulement de bien apprendre un credo, c'est accueillir le Christ pour vivre, manger et travailler avec lui.

Promesse de conclusion.

Quand nous lui aurons ouvert je ne sais pas sur quel banc ou quel tabouret le Seigneur ira s’asseoir. Mais quand il nous recevra chez lui, dans son ciel de gloire, « il nous fera asseoir sur son trône ». Ce sont ses derniers mots9.

Voilà l'ultime destinée de cette épouse royale. Elle sera sur le trône... parce que son époux aura été sur la croix.

Sur la terre déjà, ils auront été très proches l'un de l'autre :

lui sur la croix, elle au pied de la croix,

lui porté par la croix, elle portant sa croix.

C'est là que le divin contact a été établi. La croix est le lieu de la rencontre, de la déclaration d'amour et de la décision de marcher ensemble dans une relation nouvelle. La croix c'est le portail d’entrée qui conduit vers le trône. Là, nous avons été touchés et transformés par l'amour de Jésus-Christ.

Maintenant nous ne sommes plus très loin du grand moment des retrouvailles et des épousailles. Il est allé nous préparer une place et il vient bientôt.

« Et l'Esprit et l'épouse disent : Viens... Oui, je viens bientôt ».

Préparons-nous donc pour qu'il n’en manque pas un seul au divin rendez-vous.