Lucien Vivier (Dimanche 3 Novembre 1985
(Sébastopol)
Revenons au (V
16) « mes temps
sont dans tes mains. »
Hier matin à l’ensevelissement du frère
MERMOZ, notre trésorier, j’ai rencontré notre sœur madame MATTEÏ, et elle m’a
dit « Monsieur MERMOZ est parti comme mon mari, sans crier gare. »
Vous savez que monsieur MATTEÏ s’est endormi dans le Seigneur, alors qu’il
parlait avec le serviteur de Dieu qui venait le visiter. Monsieur MERMOZ était
dans l’Assemblée le Dimanche, et le mercredi il était avec le Seigneur. Ca va
très vite pour certains.
Alors,
je me suis posé la question : « Dieu a-t-il laissé à ces hommes
suffisamment de temps pour régler la fin de leur vie, autrement dit, pour tout
mettre en ordre, pour se préparer devant le Seigneur, pour régler certains
détails, ou de grosses affaires qui pourraient nous barrer la route du
ciel ? »
Vous savez lorsque quelqu’un doit subir
une grosse opération, il met ses affaires en règle, il sonde son cœur, il
demande pardon etc…Il a le temps de le faire. Mais pour ceux qui sont partis si
vite, ont-ils eu le temps de tout régler ?
Et devant la dépouille mortelle de notre
frère, ce cercueil m’imposait ce sentiment inquiétant d’une part, mais aussi le
sentiment rassurant du temps. Il y a peu de temps, nous sommes à la fin du
temps, le temps est court, nous savons en quels temps nous sommes. Le temps.
Le temps voyez-vous, c’est une
richesse. Et nous les humains,
nous pensons que nous avons toujours le temps, comme s’il nous appartenait.
Même ceux qui ont 70 ans disent « je suis encore jeune. » Mais le
temps ne nous appartient pas, c’est une richesse.
Alors, le temps que Dieu nous donne,
comment l’employons-nous ce temps-là ? Avez-vous réfléchi à votre emploi
du temps ?
Que faites-vous du temps que Dieu
vous laisse, qu’il vous accorde, qu’il vous donne ?
Oh ! je sais, nous pensons à
l’employer, personne ne manque d’employer son temps. Certains disent qu’ils
n’en ont pas assez.
Il est employé au maximum, mais comment
l’employons-nous, et à quoi l’employons-nous, pour qui et pourquoi ?
Nous avons du temps pour tout, sauf pour
les choses essentielles de la vie. Et la chose essentielle de la vie, c’est
de conserver la vie. Et pour conserver la vie Jésus dit : « celui qui croit en moi, il a la
vie. » Donc le temps c’est une richesse.
Le temps c’est aussi notre
pauvreté. Pourquoi ? eh
bien ! parce que le temps nous échappe, il fuit, il nous est court, il
meurt entre les doigts de nos mains ; et nous sommes insouciants avec le
temps présent. Posez-vous la question au sujet du moment présent.
« Qu’est-ce que je fais maintenant ? »
Nous ne pouvons pas voyez-vous vivre
avec le passé ou le futur, mais vivons avec le moment présent. C’est
important ce que nous faisons, pensons, disons MAINTENANT. C’est le seul
temps qui nous appartient vraiment, c’est ce moment-là, pendant que je
parle. Tout à l’heure, nous ne savons pas. Alors, veillons à ne pas être
dans l’insouciance. Profitons du temps que Dieu nous donne. Pourquoi ?
eh bien ! pour réaliser que ce temps est suffisant pour nous approcher de
Dieu, suffisant pour nous mettre en règle avec Dieu. Suffisant pour faire la
connaissance du Seigneur Jésus comme notre sauveur personnel, pour réaliser
qu’il a accompli à GOLGOTHA la seule œuvre qui peut nous permettre d’entrer
dans les gloires éternelles. Prenons le temps de réfléchir à ces choses et
de faire la paix avec Dieu .
Prenons le temps aussi de réaliser que
nous sommes coupables, pécheurs, et cessons de dire que nous sommes les
premiers, les meilleurs, de dire que le mal c’est l’autre, cessons de dire des
choses semblables ; mais scrutons nos vies, sondons nos cœurs et nos
voies, et reconnaissons toutes les fois que c’est nécessaire, notre
culpabilité.
Dieu nous donne suffisamment de temps
pour cela. Et si cela n’a pas été
fait par vous ou par moi, nous pouvons le faire MAINTENANT.
Réalisons et discernons l’œuvre de
Jésus-Christ pour nous, prenons le temps de l’honorer, de le glorifier.
Ceux qui ce matin auraient dû être là au
milieu de leurs frères et sœurs, et n’ont pas pris le temps de venir, ils
abusent du temps que Dieu leur donne, ils volent le temps.
Profitons du temps que Dieu nous donne
pour l’honorer, le glorifier, le couvrir de gloire et d’honneur lui le
Seigneur.
Ne vivons pas comme étant maître du
temps. Nous n’en sommes pas maîtres.
Profitons du temps que Dieu nous donne pour nous tourner vers lui même si
nous sommes croyants depuis longtemps, afin de faire des progrès.
Vous savez, il y a des chrétiens qui
disent servir Dieu, ils viennent dans les réunions pour devenir pires. L’Apôtre
Paul en a fait le reproche à certains de ses contemporains. « Vous, vous réunissez non pas pour
devenir meilleurs, mais pour devenir pires. »
Il y a évidemment les autres qui se
rassemblent pour aller de l’avant, pour faire des progrès, pour remporter des
victoires, pour prier le Seigneur, pour livrer le combat dans la prière et pour
remporter la victoire au nom du Seigneur Jésus. Ils se tournent vers Dieu pour
faire des progrès et pour donner au Seigneur sa vraie place, c’est à dire, non
pas celle de domestique, mais celle de souverain, celui qui doit régner sur
nous.