Thomas
Weills traduit de
BIBLE HERALD (U.S.A.). (Revue « vie et vérité »)
La mort est le grand fait universel qui
projette son ombre sur la jeunesse et attriste les vieillards. Ni les présents,
ni l'argent ni les larmes ne peuvent arrêter cette reine, la Mort. Nous mortels
allons chantant notre chant de mort d'année en année, de la jeunesse à la
vieillesse.
Qu'est-ce
que la fin ? Est-ce le
suprême départ pour toujours ? S'il en était ainsi, il vaudrait mieux ne pas
aimer du tout ! Il y a naturellement, l'idée de l'immortalité. La philosophie
et la raison montrent cette direction. Les hommes croient en elle depuis des
milliers d'années. Les Juifs — les meilleurs d'entre eux — croyaient en elle.
Les Egyptiens, il y a trois mille ans, croyaient en elle.
Et pourtant, nous voulons quelque chose de
plus. Nous voulons une conviction bien fondée que nous pouvons considérer comme
admise et utiliser comme la fondation de notre vie. Car, après tout, la mort
crée un vide si terrible ! Si seulement une voix pouvait être entendue, si
seulement un voyageur pouvait revenir ! Les
hommes veulent être certains que la mort n'est pas la fin. Ils veulent
sentir que la maison aux nombreuses demeures n'est pas un palais de nuages,
mais « une cité qui a de solides
fondements, celle dont Dieu est l'architecte et le constructeur ». C'est
donc ici qu'est le pouvoir de la résurrection. C'est le message chrétien : « Christ est ressuscité » ; « Il a détruit la mort et a mis en évidence
la vie et l'immortalité par l’Evangile ». (I Tim. 1/10.)
L'ASSURANCE DE LA REALITE DE L'AUTRE MONDE
La mort vient, et ils ne sont plus. La
fleur de l'humanité ; les carrières brisées ; les rêves et les espoirs non
réalisés ; et toute l'affection et les soins des père et mère, semble-t-il,
rejetés au néant.
En même temps que vous lisez cet article,
la grande horloge égrène les moments. Des hommes tombent, c'est peut-être dans
le fracas de la bataille — tombant dans la mer, tombant des nuages. Ils tombent
dans les bras de Dieu. Et vous et moi, nous nous en allons aussi. Nous devons
tous un jour arriver au seuil et laisser derrière nous tout ce que nous avons
aimé, et entrer dans une autre condition dont nous n'avons eu aucune
expérience, dont nous connaissons si peu. Il n'est pas de carte de ce pays, et
un rideau, lourd et épais, tombe entre nous et lui — il n'est pas de portes
entrebâillées. Nous attendons une scène qui est inimaginable, pour un
changement que nous ne pouvons décrire.
Imaginez n'importe quelle mère dont le
fils sert son pays quelque part dans le monde ; elle n'a probablement jamais entendu parler avant de la ville
où il est cantonné. Pour elle c'était un simple point sur la carte et rien de
plus. Mais maintenant, la vie qu'elle connaît si bien ici dans son propre pays
bien-aimé est vécue là-bas, et cela rend la ville lointaine familière aussi. Elle
sent qu'elle connaît quelque chose à son sujet, et elle en parle, parce que
c'est chez elle pour le moment.
C'est juste ce que Jésus a fait pour nous
par sa vie et sa mort. Il nous a appris à aimer ; il a fait appel à nos
affections les plus profondes ; il a invoqué notre confiance. Puis il est allé
au tombeau, et le monde a attendu trois jours. Puis il est sorti et a marché et
parlé de la même façon, et cependant, pas la même — mais toujours l'homme, le
Christ Jésus. Il s'est tenu dans le jardin, étant venu de l'autre côté il a
appelé Marie, et elle a répondu : « Rabbouni ! »
Ainsi
l'autre monde n'est plus peuplé de fantômes, de figures fuyantes, de formes
spectrales ; il est réel.
Il est réel parce qu'il est là. L'appel reçoit une réponse quand la tombe est
ouverte et que l'on en revient et que nous pouvons regarder de l'autre côté de
l'ouverture du tombeau, il est très réel — seulement un autre lieu — et
quelqu'un est là qui a dit : « J'étais
mort ; et voici, je suis vivant aux siècles des siècles. Je tiens les clefs de
la mort et du séjour des morts... Je suis celui qui ouvre, et personne ne
ferme- ra, celui qui ferme et personne n'ouvrira ».
La
mort, donc, n'est pas la fin. C'est une expérience par laquelle, vous et moi
devons passer. Elle ouvre
la porte et nous laisse voir un peu de lumière et de la splendeur. « Ne crains pas ; quand tu franchiras les
eaux, je serai avec toi. »