E- EVRARD. (Rayon parmi les ombres)
■ Pour retrouver notre
innocence, il nous faut passer par une transformation intérieure profonde et
totale : Obtenir la libération du passé, puis une nature nouvelle, un cœur des
pensées, des sentiments nouveaux. « A moins de naitre de nouveau, personne
ne peut entrer dans le royaume de Dieu ». Ce n’est certes pas la science
humaine qui fait ce miracle, mais la miséricorde de Dieu le réussit. En
Jésus se trouve l'innocence. En recevant Jésus, nous recevons une nouvelle
innocence. Son nom signifie « Sauveur », car c'est lui qui sauvera son
peuple de ses péchés, exactement de « leurs péchés », car il ne s’agit pas
seulement de péchés collectifs, mais de péchés individuels, ce qui est toujours
plus humiliant. Si donc vous recevez Jésus, comme Sauveur et Seigneur, vous
recevez sa nature et son innocence. Il vit en vous et vous en lui, et «
si quelqu'un est en Christ, il est une nouvelle créature ; les choses vieilles
sont passées, et toutes choses sont devenues nouvelles ». Les choses
vieilles sont le mensonge, l'orgueil, les convoitises, la haine, la violence ;
les choses nouvelles sont la vérité', l’humilité, le dévouement, la douceur,
l'amour, la paix et la joie. Cela ne vient pas de nous, mais bien de lui, en
qui nous croyons et à qui nous nous donnons.
Mais alors, quelle
paix merveilleuse, Christ, le Prince de la paix, apporte : « La paix de
Dieu, qui surpasse toute intelligence — même celle des plus fins diplomates
— gardera vos cœurs et vos pensées en Jésus-Christ ». Ce n’est pas
notre paix, c'est la paix de Dieu. Ce n'est pas nous qui la gardons, c'est
elle qui nous garde, dans nos sentiments et nos pensées, et nous empêche de
nous égarer encore, de nous pervertir, de nous aigrir et d'avoir recours à la
guerre. Ce n'est pas en nous abritant derrière des armées que nous sommes
gardés en paix, mais en nous réfugiant en Jésus-Christ... « qui s'est
abaissé lui-même, se rendant obéissant jusqu’à la mort, et même jusqu'à la mort
sur la croix. C'est pourquoi Dieu l'a souverainement élevé et lui a donné le
nom qui est au-dessus de tout nom, afin qu'au nom de Jésus tout genou fléchisse
et que toute langue confesse que Jésus-Christ est le Seigneur à la gloire de
Dieu le Père. »
— Que faites-vous donc, les hommes pieux ?
— Vous le voyez, nous cherchons à vous
communiquer le secret de la paix.
Cette paix, rien ne
la trouble,
Dangers, douleurs, ni
travaux.
Dans le combat qui
redouble
Elle fait notre
repos.
C'est un besoin d'en parler qui nous contraint, et c’est
un bonheur et un honneur aussi que de vous annoncer la paix qui est descendue
du ciel, venue vers vous en la personne de l’enfant de Bethléem, annoncé par
les prophètes, désiré par les nations. « C'est lui qui est notre paix »
! Un jour s’approche, qui sera, non pas « le grand soir », mais la grande
aurore. Alors, il paraîtra, dictera la paix aux nations, qui de leurs épées
forgeront des socs de charrues, et de leurs lances des serpes ; mais il fera aussi
justice de ceux qui n’obéissent pas à l’Evangile de paix, qui n'auront pas cru
ni accepté le message : . .
Gloire
à Dieu ! Paix sur la terre ! Bienveillance envers les hommes !