lundi 20 février 2023

JESUS EST-IL DIEU PARMI D'AUTRES ?

 

par Richard Doulière  (Radio Réveil 1981)

 

Une doctrine certaine

Je n'hésite pas à dire qu'aucune doctrine, en fait, n'est mieux établie, ni plus certaine, que cette doctrine-là. C'est aussi une doctrine fondamentale ; elle est le critère qui permet de reconnaître la vérité de l'erreur. Dans sa première épître, l'apôtre Jean écrit: «Reconnaissez à ceci l'Esprit de Dieu: tout esprit qui confesse Jésus-Christ venu en chair est de Dieu; et tout esprit qui ne confesse pas Jésus n'est pas de Dieu, c'est l'esprit de l'antichrist. »

Jean affirmait cela à la fin du premier siècle de notre ère, pour dénoncer deux hérésies déjà existantes à l'époque. Selon la première, Jésus n'aurait pas été Dieu; selon la seconde, il ne serait pas devenu réellement homme dans l'incarnation. Jean rejette ces deux assertions. Pour lui, la divinité de Jésus-Christ et son humanité représentent le critère qui permet de rejeter l'erreur et de reconnaître la vérité. Reconnaître que Jésus est Dieu incarné, c'est précisément ce qui distingue le christianisme de toutes les autres religions. C'est aussi ce qui distingue le christianisme évangélique d'une foi moralisante, pour laquelle Jésus ne serait qu'un modèle, ou d'une foi rationaliste qui substituerait la raison à la révélation. C'est donc une doctrine fondamentale, parce que c'est aussi le commandement de Dieu.

Toujours dans sa première épître, Jean écrit: «C'est ici le commandement de Dieu, que nous croyions au nom de son fils Jésus-Christ, et que nous nous aimions les uns les autres.» Cette doctrine est inséparable de toutes les grandes vérités bibliques. L'incarnation n'a pas de sens si ce n'est Dieu se faisant homme, et venant parmi nous. La rédemption n'est possible que parce que Jésus est Dieu. La résurrection est l'affirmation de sa nature divine et de son retour en personne ; elle en est la manifestation et la proclamation à la terre entière, afin que toute langue confesse que Jésus-Christ est le Seigneur. J'ajouterai un troisième point. La doctrine de la divinité de Jésus-Christ est non seulement certaine et fondamentale, mais elle est encore libératrice et stimulante, parce qu'elle est liée à la réalité du salut. C'est encore Jean qui écrivait : «Je vous écris, afin que vous sachiez que vous avez la vie éternelle, vous qui croyez au nom du Fils de Dieu.» Du fait que Jésus est Dieu, la rédemption est réellement accomplie. Voilà en quoi cette doctrine est libératrice. Si Jésus était vraiment Dieu parmi nous, payant notre dette, alors nous pouvons être assurés que tout est parfaitement accompli, qu'il ne peut rien manquer à notre salut. Et de plus, parce qu'il est Dieu, la vie qu'il nous communique est réellement une vie nouvelle ; c'est la vie même de Dieu! Voilà pourquoi cette doctrine est stimulante. Peut-on espérer espérance plus solide que celle-là ?

Dieu soit béni, les preuves qu'il en est bien ainsi ont été multipliées. Quiconque veut bien lire la Bible, non à travers les lunettes de telle ou telle religion, ni à travers les commentaires de tel ou tel homme, mais en réclamant les seules lumières de l'Esprit de Dieu, celui-là, j'en suis convaincu, découvrira presque à chaque page de la Bible cette merveilleuse certitude. En Jésus-Christ habite corporellement toute la plénitude de la divinité. Oui, Jésus est bien le Créateur venu partager notre nature humaine, notre misère et nos souffrances pour nous communiquer sa nature et sa vie. Oui, Jésus est réellement digne que tous l'honorent comme ils honorent le Père.