par Richard Doulière (Radio
Réveil 1981)
Une doctrine certaine
Je
n'hésite pas à dire qu'aucune doctrine, en fait, n'est mieux établie, ni plus
certaine, que cette doctrine-là. C'est aussi une doctrine fondamentale ;
elle est le critère qui permet de reconnaître la vérité de l'erreur. Dans sa
première épître, l'apôtre Jean écrit: «Reconnaissez à ceci l'Esprit de
Dieu: tout esprit qui confesse Jésus-Christ venu en chair est de Dieu; et tout
esprit qui ne confesse pas Jésus n'est pas de Dieu, c'est l'esprit de
l'antichrist. »
Jean
affirmait cela à la fin du premier siècle de notre ère, pour dénoncer deux
hérésies déjà existantes à l'époque. Selon la première, Jésus n'aurait pas
été Dieu; selon la seconde, il ne serait pas devenu réellement homme
dans l'incarnation. Jean rejette ces deux assertions. Pour lui, la
divinité de Jésus-Christ et son humanité représentent le critère qui permet de
rejeter l'erreur et de reconnaître la vérité. Reconnaître que Jésus
est Dieu incarné, c'est précisément ce qui distingue le christianisme de
toutes les autres religions. C'est aussi ce qui distingue le christianisme
évangélique d'une foi moralisante, pour laquelle Jésus ne serait qu'un
modèle, ou d'une foi rationaliste qui substituerait la raison à
la révélation. C'est donc une doctrine fondamentale, parce que c'est aussi
le commandement de Dieu.
Toujours
dans sa première épître, Jean écrit: «C'est ici le commandement de Dieu, que
nous croyions au nom de son fils Jésus-Christ, et que nous nous
aimions les uns les autres.» Cette doctrine est inséparable de toutes les
grandes vérités bibliques. L'incarnation n'a pas de sens si ce n'est Dieu
se faisant homme, et venant parmi nous. La rédemption n'est possible que
parce que Jésus est Dieu. La résurrection est l'affirmation de sa nature
divine et de son retour en personne ; elle en est la manifestation et la
proclamation à la terre entière, afin que toute langue confesse que
Jésus-Christ est le Seigneur. J'ajouterai un troisième point. La doctrine
de la divinité de Jésus-Christ est non seulement certaine et fondamentale,
mais elle est encore libératrice et stimulante, parce qu'elle est liée à
la réalité du salut. C'est encore Jean qui écrivait : «Je vous écris,
afin que vous sachiez que vous avez la vie éternelle, vous qui croyez au
nom du Fils de Dieu.» Du fait que Jésus est Dieu, la rédemption est
réellement accomplie. Voilà en quoi cette doctrine est libératrice. Si
Jésus était vraiment Dieu parmi nous, payant notre dette, alors nous
pouvons être assurés que tout est parfaitement accompli, qu'il ne peut
rien manquer à notre salut. Et de plus, parce qu'il est Dieu, la vie qu'il
nous communique est réellement une vie nouvelle ; c'est la vie même
de Dieu! Voilà pourquoi cette doctrine est stimulante. Peut-on espérer
espérance plus solide que celle-là ?
Dieu soit
béni, les preuves qu'il en est bien ainsi ont été multipliées. Quiconque veut
bien lire la Bible, non à travers les lunettes de telle ou telle
religion, ni à travers les commentaires de tel ou tel homme, mais en
réclamant les seules lumières de l'Esprit de Dieu, celui-là, j'en
suis convaincu, découvrira presque à chaque page de la Bible cette
merveilleuse certitude. En Jésus-Christ habite corporellement toute la
plénitude de la divinité. Oui, Jésus est bien le Créateur venu
partager notre nature humaine, notre misère et nos souffrances pour nous
communiquer sa nature et sa vie. Oui, Jésus est réellement digne que tous
l'honorent comme ils honorent le Père.