par Laurent GUILLET
(MCR 529)
L’apôtre Paul
dira aux Corinthiens : «Christ est mort pour nos péchés.»
Le prophète Esaïe qui a prophétisé plus de sept cents ans avant que le Christ
ne vienne, dira : «Il a été transpercé à cause de nos crimes. »
L’apôtre Paul, à nouveau, dans l’épître aux Romains, dira de
Jésus : « Il a été livré pour nos offenses.» Je résume :
Mort pour nos péchés, transpercé à cause de nos crimes, livré pour nos
offenses. Oui, chers amis, la crucifixion de Jésus, lui le Fils éternel de
Dieu, fait homme, qui est venu répandre sur la terre un message de paix, de
bonne nouvelle, de réconciliation avec Dieu, de salut. Christ est mort pour
nous.
Pour
crucifier Jésus, on a utilisé trois clous. Trois clous ont été nécessaires pour
cela. Il arrivait parfois que les crucifiés, condamnés à mort, soient attachés
avec des cordes à la croix, mais la Bible nous dit que pour Jésus, on a utilisé
des clous. J’aimerais vous parler de ces clous : Ils symbolisent trois
attitudes envers Dieu. Et je dirai en même temps que ces clous, c’est notre
péché qui cloue, qui crucifie le Seigneur sur la Croix.
Le premier
de ces clous, c’est celui de la désobéissance envers Dieu, à la loi de Dieu.
Notre monde est ordonné : Nous sommes souvent à la recherche de l’ordre.
Nous y reviendrons dans quelques instants. Aujourd’hui, comme au jour de la
Genèse, nous réalisons que notre monde ne tourne pas rond, qu’il y a
certainement quelque chose qui ne va pas. Souvent, nous nous faisons cette
réflexion : Ce monde est fou ! C’est un monde de folie, plus rien
ne va ! Les anciens nous disent : Autrefois, ce n’était
pas comme aujourd’hui ! Autrement dit, c’est de pire en pire…
La
désobéissance envers la loi de Dieu, cela veut dire : Ne tenir aucun
compte de ce que Dieu est et de ce que Dieu a dit, ne plus respecter aucune
règle, aucune norme qui procède et vienne de lui. Il en est de même pour nous.
Nous sommes les uns et les autres utilisateurs d’une automobile, d’une voiture,
et nous savons fort bien que sur la route, il y a le code de la route. La
désobéissance au code de la route doit être sanctionnée, et elle est sanctionnée.
De la même façon, d’un point de vue moral et spirituel, nous devrons rendre
compte à Dieu un jour. Non pas à un Dieu dur, juge implacable, inflexible dans
ses jugements, ses décisions ; car la Bible nous dit que c’est un Dieu qui
aime, qui est juste et la justice est toujours là pour notre bien. L’Ecriture
nous dit : « le salaire du péché c’est la mort », et
là, nous sommes au centre de la justice de Dieu. La mort, c’est la mort du
Christ pour nous.
Nous le
disions auparavant, Christ est mort pour nos péchés, transpercé à cause de nos
crimes, livré pour nos offenses, non pas les siennes mais les nôtres. Il a pris
notre place. Le salaire du péché, c’est la mort. La Bonne Nouvelle de
l’Evangile nous dit que nous n’avons plus à subir cette mort, c’est le Christ
qui l’a subie pour nous. Il a manifesté la véritable obéissance.
Dans une de
ses lettres adressée à une église du premier siècle, l’apôtre Paul pouvait
écrire ceci : « Ayez en vous la pensée qui était en Christ-Jésus,
lui dont la condition était celle de Dieu, il n’a pas estimé comme une proie à
arracher d’être égal avec Dieu, mais il s’est dépouillé lui-même en prenant la
condition d’un esclave, en devenant semblable aux hommes ; après s’être
trouvé dans la situation d’un homme, il s’est humilié lui-même en devenant
obéissant jusqu’à la mort, la mort sur la croix. » Oui, Christ est
devenu obéissant jusqu’à donner sa vie sur la croix. Alors, devant ce premier
clou qui a crucifié Jésus, nous pourrions ensemble dire : «Seigneur, je
veux obéir à ta Parole. »
Le
deuxième clou symbolise l’orgueil de l’homme : Se passer de Dieu. Le
subterfuge est toujours le même : « Nous sommes des dieux. » Satan
dans le jardin d’Eden dira : « Vous serez comme Dieu si
vous lui désobéissez. » Nietzsche, le philosophe du néant disait : « Dieu
est mort, nous voulons nous suffire à nous-mêmes. » Le monde est
plongé dans toutes sortes de problèmes insolubles : Guerres, famines,
terrorisme, racisme, drogue et autres… Pourquoi ? Parce que l’homme veut
faire tout seul, sans Dieu. L’homme ne peut pas faire face à toutes ces
catastrophes qui s’accumulent.
Il y a
quelques années, Jacques Attali disait que le destin du monde reposait
entre les mains de cinq ou six hommes. Je pense qu’aujourd’hui, rien n’a
changé ! Notre orgueil nous empêche de nous tourner vers Dieu. Alors que
seule notre tête sort de l’eau, et encore, nous voulons dire : «On y
arrivera, on se sortira d’affaire nous-mêmes !» Christ n’a pas regardé
à se faire homme et à mourir pour nous, mais il s’est offert lui-même. Il n’a pas
eu d’orgueil, mais au contraire, beaucoup d’humilité. Cette humilité est
indispensable si nous voulons recevoir de Dieu le salut. Humblement, nous
pouvons lui dire : « Seigneur, je veux me repentir de mes
péchés. »
Enfin, le
troisième clou qui a tenu Jésus sur la croix, c’est l’égoïsme. L’égoïsme, c’est vivre pour soi-même. La Bible
nous enseigne qu’il s’agit-là de la racine, de l’essence même du péché. L’égoïsme,
c’est vraiment quelque chose qui était inscrit au plus profond de nous. Nous
sommes dans un monde égoïste. Chacun tire la couverture pour lui, chacun
cherche son intérêt. L’intérêt commun, c’est d’abord mon propre intérêt. Jésus,
lui, c’est tout le contraire. Il est venu pour vivre et pour mourir, et
ressusciter pour les autres. La croix nous le révèle. Elle nous révèle la
grandeur du péché et en même temps la grandeur de l’amour de Dieu.
Sur la croix,
le Christ élevé a souffert pour nous. Il meurt à notre place. Le Seigneur Jésus
nous donne cet exemple en disant : « Si le grain de blé
ne tombe en terre et ne meurt, il reste seul », il ne peut donner
la vie. Lui, est mort et ressuscité pour nous donner la vie. Chers amis, la
Bible nous invite à considérer ces vérités spirituelles. Alors, que ferez-vous
de celui qui est mort et qui est ressuscité pour vous ? Un des deux
brigands s’est rebellé, mais l’autre a dit : « Je veux
croire. » L’autre a confessé sa foi. Alors, êtes-vous prêt vous aussi
à l’image de ce brigand, à dire : « Ce que Jésus a fait, c’est
pour moi : cette mort, c’est pour moi. » Cette vie de
résurrection, elle est pour moi aussi. Je vous y invite instamment, ardemment.
Faites comme ce brigand et dites : « Seigneur, quand tu
viendras dans ton règne, souviens-toi de moi ! »