vendredi 7 avril 2023

POURQUOI JESUS A T'IL ETE CRUCIFIE ?

 


par Laurent GUILLET (MCR 529)

 La mort d’un homme nous pose toujours une question : Pourquoi est-il mort ? Les Evangiles nous rapportent que Jésus est mort crucifié entre deux brigands. Pour quelle raison ? Deux brigands et Jésus au milieu : Un à droite, un à gauche. L’un des brigands dira : «Pour nous c’est justice, car nous recevons ce qu’ont mérité nos crimes. » Mais pour Jésus, quelle raison ? Pourquoi est-il crucifié entre ces deux brigands ? La Bible nous dit le pourquoi de cette mort, elle nous l’explique très directement et précisément.

L’apôtre Paul dira aux Corinthiens : «Christ est mort pour nos péchés.» Le prophète Esaïe qui a prophétisé plus de sept cents ans avant que le Christ ne vienne, dira : «Il a été transpercé à cause de nos crimes. » L’apôtre Paul, à nouveau, dans l’épître aux Romains, dira de Jésus : « Il a été livré pour nos offenses.» Je résume : Mort pour nos péchés, transpercé à cause de nos crimes, livré pour nos offenses. Oui, chers amis, la crucifixion de Jésus, lui le Fils éternel de Dieu, fait homme, qui est venu répandre sur la terre un message de paix, de bonne nouvelle, de réconciliation avec Dieu, de salut. Christ est mort pour nous.

Pour crucifier Jésus, on a utilisé trois clous. Trois clous ont été nécessaires pour cela. Il arrivait parfois que les crucifiés, condamnés à mort, soient attachés avec des cordes à la croix, mais la Bible nous dit que pour Jésus, on a utilisé des clous. J’aimerais vous parler de ces clous : Ils symbolisent trois attitudes envers Dieu. Et je dirai en même temps que ces clous, c’est notre péché qui cloue, qui crucifie le Seigneur sur la Croix.

Le premier de ces clous, c’est celui de la désobéissance envers Dieu, à la loi de Dieu. Notre monde est ordonné : Nous sommes souvent à la recherche de l’ordre. Nous y reviendrons dans quelques instants. Aujourd’hui, comme au jour de la Genèse, nous réalisons que notre monde ne tourne pas rond, qu’il y a certainement quelque chose qui ne va pas. Souvent, nous nous faisons cette réflexion : Ce monde est fou ! C’est un monde de folie, plus rien ne va !  Les anciens nous disent : Autrefois, ce n’était pas comme aujourd’hui !  Autrement dit, c’est de pire en pire…

La désobéissance envers la loi de Dieu, cela veut dire : Ne tenir aucun compte de ce que Dieu est et de ce que Dieu a dit, ne plus respecter aucune règle, aucune norme qui procède et vienne de lui. Il en est de même pour nous. Nous sommes les uns et les autres utilisateurs d’une automobile, d’une voiture, et nous savons fort bien que sur la route, il y a le code de la route. La désobéissance au code de la route doit être sanctionnée, et elle est sanctionnée. De la même façon, d’un point de vue moral et spirituel, nous devrons rendre compte à Dieu un jour. Non pas à un Dieu dur, juge implacable, inflexible dans ses jugements, ses décisions ; car la Bible nous dit que c’est un Dieu qui aime, qui est juste et la justice est toujours là pour notre bien. L’Ecriture nous dit : « le salaire du péché c’est la mort », et là, nous sommes au centre de la justice de Dieu. La mort, c’est la mort du Christ pour nous.

Nous le disions auparavant, Christ est mort pour nos péchés, transpercé à cause de nos crimes, livré pour nos offenses, non pas les siennes mais les nôtres. Il a pris notre place. Le salaire du péché, c’est la mort. La Bonne Nouvelle de l’Evangile nous dit que nous n’avons plus à subir cette mort, c’est le Christ qui l’a subie pour nous. Il a manifesté la véritable obéissance.

Dans une de ses lettres adressée à une église du premier siècle, l’apôtre Paul pouvait écrire ceci : « Ayez en vous la pensée qui était en Christ-Jésus, lui dont la condition était celle de Dieu, il n’a pas estimé comme une proie à arracher d’être égal avec Dieu, mais il s’est dépouillé lui-même en prenant la condition d’un esclave, en devenant semblable aux hommes ; après s’être trouvé dans la situation d’un homme, il s’est humilié lui-même en devenant obéissant jusqu’à la mort, la mort sur la croix. » Oui, Christ est devenu obéissant jusqu’à donner sa vie sur la croix. Alors, devant ce premier clou qui a crucifié Jésus, nous pourrions ensemble dire : «Seigneur, je veux obéir à ta Parole. »

Le deuxième clou symbolise l’orgueil de l’homme : Se passer de Dieu. Le subterfuge est toujours le même : « Nous sommes des dieux. » Satan dans le jardin d’Eden dira : « Vous serez comme Dieu si vous lui désobéissez. » Nietzsche, le philosophe du néant disait : « Dieu est mort, nous voulons nous suffire à nous-mêmes. » Le monde est plongé dans toutes sortes de problèmes insolubles : Guerres, famines, terrorisme, racisme, drogue et autres… Pourquoi ? Parce que l’homme veut faire tout seul, sans Dieu. L’homme ne peut pas faire face à toutes ces catastrophes qui s’accumulent.

Il y a quelques années, Jacques Attali disait que le destin du monde reposait entre les mains de cinq ou six hommes. Je pense qu’aujourd’hui, rien n’a changé ! Notre orgueil nous empêche de nous tourner vers Dieu. Alors que seule notre tête sort de l’eau, et encore, nous voulons dire : «On y arrivera, on se sortira d’affaire nous-mêmes !» Christ n’a pas regardé à se faire homme et à mourir pour nous, mais il s’est offert lui-même. Il n’a pas eu d’orgueil, mais au contraire, beaucoup d’humilité. Cette humilité est indispensable si nous voulons recevoir de Dieu le salut. Humblement, nous pouvons lui dire : « Seigneur, je veux me repentir de mes péchés. »

Enfin, le troisième clou qui a tenu Jésus sur la croix, c’est l’égoïsme. L’égoïsme, c’est vivre pour soi-même. La Bible nous enseigne qu’il s’agit-là de la racine, de l’essence même du péché. L’égoïsme, c’est vraiment quelque chose qui était inscrit au plus profond de nous. Nous sommes dans un monde égoïste. Chacun tire la couverture pour lui, chacun cherche son intérêt. L’intérêt commun, c’est d’abord mon propre intérêt. Jésus, lui, c’est tout le contraire. Il est venu pour vivre et pour mourir, et ressusciter pour les autres. La croix nous le révèle. Elle nous révèle la grandeur du péché et en même temps la grandeur de l’amour de Dieu.

Sur la croix, le Christ élevé a souffert pour nous. Il meurt à notre place. Le Seigneur Jésus nous donne cet exemple en disant  : « Si le grain de blé ne tombe en terre et ne meurt, il reste seul », il ne peut donner la vie. Lui, est mort et ressuscité pour nous donner la vie. Chers amis, la Bible nous invite à considérer ces vérités spirituelles. Alors, que ferez-vous de celui qui est mort et qui est ressuscité pour vous ? Un des deux brigands s’est rebellé, mais l’autre a dit : « Je veux croire. » L’autre a confessé sa foi. Alors, êtes-vous prêt vous aussi à l’image de ce brigand, à dire : « Ce que Jésus a fait, c’est pour moi : cette mort, c’est pour moi. » Cette vie de résurrection, elle est pour moi aussi. Je vous y invite instamment, ardemment. Faites comme ce brigand et dites : « Seigneur, quand tu viendras dans ton règne, souviens-toi de moi ! »