L’étudiant adulte
1962/02
Dans
Hébreux 4, il est beaucoup parlé d’entrer dans le repos de Dieu. Par
conséquent, l’écrivain sacré s’en rapporte au plan de Dieu envers Israël
pour entrer en Canaan. Dieu décrit ce pays comme un lieu de repos. Il
désirait donner aux Israélites la prospérité, la paix et la bénédiction
dans ce pays. Ce devait être un endroit où ils pourraient vivre en
communion paisible avec Lui.
Mais
le mot « repos » a une plus grande signification pour nous dans la dispensation
de l’évangile. Le mot grec traduit par repos signifie une place
d’arrêt, où l’on amène quelque chose à sa fin. Pour Israël, entrer en
Canaan signifiait la fin de l’ancienne vie et le commencement d’une
nouvelle. Entrer dans l’Evangile signifie la même chose pour nous.
Canaan
a souvent été dépeint comme un type du ciel, mais il a aussi un aspect
actuel. Il montre la vie du croyant dans l’Esprit, sur la terre. Dans
notre « repos » ou « Canaan », nous cessons de vivre notre propre vie,
nos propres plaisirs, nos propres œuvres.
Comment
une telle vie est-elle possible ? Par la puissance de résurrection d’un
Christ ressuscité. La puissance du Saint-Esprit qui ressuscita Jésus d’entre
les morts est à l’œuvre dans la vie du croyant, lui donnant
spirituellement tout ce que Dieu voulait que Canaan donnât naturellement.
(I) La foi nécessaire.
Comment
entrer dans ce repos que Dieu a préparé pour nous ? Israël n’a pas
pu entrer à cause de son incrédulité. Nous ne pouvons y entrer que
par la foi. Nous devons reconnaître et apprécier que nous
sommes participants de Christ et de son œuvre accomplie. Nous avons tout
pleinement en Lui et nous pouvons compter sur Lui : Tout
comme Josué (le même mot hébreu que Jésus) conduisit Israël en Canaan,
Jésus peut nous conduire dans ce genre de vie que Dieu a préparée pour ses
enfants.
Nous
devons compter sur le fait que Jésus est au ciel pour nous procurer la vie
céleste sur cette terre. Par Christ, nous avons l’assurance d’entrer dans
ce genre de vie. Jésus est assis sur le trône, maintenant en nous sa
puissance céleste, nous gardant en communion avec le Père.
(II) Le repos permanent.
Bien
qu’Israël ne put entrer dans le repos de Dieu, la promesse reste toujours
valable. L’incroyance de quelques-uns ne rend pas nulles les
promesses de Dieu. Notez ceci. Les promesses de Dieu ne s’appliquent pas
seulement au futur. Par le ministère du Saint-Esprit dans nos vies, nous
pouvons, dans le présent, avoir un « avant-goût de la gloire divine
».
Ceci
est un genre inhabituel de repos, mais c’est celui dont Dieu se réjouit.
L’écrivain des Hébreux parle de la cessation de nos propres œuvres
comme finirent les siennes. Dieu s’est-il reposé parce qu’il était fatigué ? Non.
Le mot « repos » signifie aussi cesser. Le septième jour de la création,
Dieu cessa ses œuvres créatives.
Mais
Dieu travaille encore. S’il cessait de le faire, l’univers s’écroulerait. C’est
pourquoi ce repos doit signifier un genre différent d’œuvres que Dieu
faisait. Son œuvre actuelle est en relation avec le plan de Salut. Il
y trouve un repos en la faisant.
Il
y a ici un important rapport avec le mot sabbat, qui signifie également repos.
En ces jours-là, le peuple de Dieu devait se reposer de ses propres
œuvres, mais les sabbats n’étaient pas nécessairement des jours d’inactivité.
Essayons
maintenant d’appliquer cela à nous-mêmes. Le repos que Dieu désire
pour nous n’est pas entièrement passif, mais plutôt la fin de nos propres
efforts et l’abandon de nous-mêmes à l’œuvre de Dieu.
Il
y a certains pas de développement à cet égard.
1.
L’inconverti vit complètement pour lui-même, laissant Christ
dehors.
2.
Le chrétien faible, charnel, se met lui-même en premier, et
laisse compléter par Christ ce qui manque.
3.
Le chrétien plus avancé place Christ premier, mais
laisse encore de la place pour lui-même.
4.
L’homme qui est tout-à-fait développé en Christ et est
mort à lui-même, dit : « plus moi, mais Christ et Lui Seul ».
Un
autre aspect du repos est le partage avec Dieu de son œuvre de rédemption. Il
y a activité, mais elle est si libre d’effort propre et si pleine de joie
et de paix de Dieu, que c’est le repos — repos au sein du travail.
(III) La paix donnée.
Lorsque
Jésus sortit du tombeau et apparut à ses disciples, ses premières paroles
furent : « La paix soit avec vous ». Cela est directement en rapport
avec le repos dont nous parlons.
La
paix, dans le sens dont Jésus parle, est plus que l’absence de lutte et de
guerre. Elle inclut la somme totale du salut et ce que Dieu désire
pour nous d’avoir complètement transformé, corps, âme et esprit. C’est la
vie abondante qu’il a promise.
Indépendante
des circonstances extérieures, la paix de Dieu règne dans nos cœurs,
et nous rend capable d’entrer dans le repos permanent réservé au
peuple de Dieu.