lundi 27 novembre 2023

LA VIE AU DELA DE LA MORT 3/4

 


André BOULAGNON

Quand cette mission fut accomplie, mission qui révèle, entre autres, que la vie future n’est en rien statique ou inactive, que s’est-il passé ?

Jésus ne va pas encore retourner dans la gloire qu’il a connue auprès du Père. Cela ne se passera que le jour de l’Ascension. Avant ce retour triomphal, Jésus a une seconde mission à remplir. Il doit sceller la vérité de tout ce qu’il a annoncé par un événement souvent prophétisé et qui maintenant va s’accomplir comme sous nos yeux, tant les récits de l’Evangile sont précis.

Jésus, toujours dans son corps spirituel, s’approche de la colline et du jardin de Joseph d’Arimathée. C’est le printemps, il voit les fleurs de cette belle saison. Il remarque les arbres déjà en espérance de fruits… Il voit aussi, peut-être en souriant, les soldats romains quelque peu assoupis dans leur mauvaise humeur, car ils n’ont certes pas compris qu’on leur demandât à eux des guerriers, de garder un cadavre.

Jésus, dans son corps spirituel, est devant le sépulcre. Il passe au travers de la matière aussi aisément que les ondes traversent les murs. Et là, il rejoint son corps physique. Il entre dans ce corps et s’incarne pour la deuxième fois. Cette nouvelle incarnation est indispensable. A plusieurs reprises et de différentes manières, il l’a formellement annoncé (Jean 2/18-22). Maintenant, le moment est venu… Jésus s’assied ! Il se lève ! Il est debout, ressuscité ! Au moment de cet accomplissement, à l’aube du troisième jour, se produisit un tremblement de terre et sans doute, dans le monde invisible, un bouleversement incomparable. Des démons s’enfuient, des morts ressuscitent et entrent dans la ville (Matthieu 27/53). C’est un événement sans pareil.

Cette résurrection, ô merveille, est la démonstration suprême de la divinité et du plein accomplissement de notre rédemption acceptée. Mort pour expier nos péchés, il devait ressusciter pour justifier les repentants qui invoqueraient son NOM afin d’être sauvés. Maintenant, c’est fait ! La grande Pâque est accomplie !

Cependant, cela, les apôtres, tout crispés et enfermés dans leur chagrin et leur déception, ne le savent pas encore et ne l’attendent même plus. Comme on ne l’attendra guère, lui, le Seigneur, le jour de son retour « sur les nuées » (Actes 1/11).

Mais, pour un dernier instant, revenons au tombeau. Sous le toucher de l’Esprit de Dieu qui est en Christ, le corps reposant sur la couche de pierre ne se réveille pas à la vie antérieure. Car, à l’instant où l’Esprit le touche, « il est transformé en un clin d’œil », comme le sera le corps des fidèles vivants, quand le Christ glorieux reviendra et qu’ils iront à sa rencontre (1 Corinthiens 15/52). Si, en tombant, la foudre fait un bruit souvent effrayant, l’éclat physique de cet événement spirituel unique et considérable terrasse les gardes du plus grand empire du monde… La meule de pierre scellée roule dans sa rainure… La voie est maintenant ouverte vers la lumière du premier dimanche.