Es. 52:11 « Purifiez-vous, vous qui portez les vases de
l'Eternel. »
1 Thes 5:23 « Que tout votre être, l'esprit, l'âme et le corps
soit conservé irrépréhensible lors de l'avènement de Notre-Seigneur
Jésus-Christ. »
Le mot « consécration » semble
être, par lui-même, absent du vocabulaire du NT. Il est, certainement, l'étroit
synonyme du mot « sanctification ». Lorsqu'un chrétien est réellement
sanctifié, il est entièrement consacré au Seigneur ; ou, pour mieux dire, c'est
dans la mesure où Dieu a accompli Son œuvre de sanctification dans le cœur d'un chrétien que ce dernier peut s'offrir au Seigneur dans une plus complète
consécration.
Nous arriverons à pénétrer le «
sens spirituel » du mot « consécration » en recourant à la signification des
trois mots employés dans l'original de l'Ancien Testament.
1°. — Consacrer
(charam) : dans
le sens de « dévouer », c'est-à-dire faire un vœu, comme dans le
passage du Prophète Michée 4:13 « Tu consacreras leurs biens à
l'Eternel, leurs richesses au Seigneur de toute la terre ». La version de
la B.A. s'exprime ainsi : « Je vouerai leurs gains... » et ajoute en
note : le terme hébreu signifie « consacrer comme interdit ».
L'interdit appartenait à Dieu.
Les gains injustes des conquérants, fruits du pillage, devaient revenir à
l'Eternel qui est le Maître souverain.
2°. — Sanctifier (quadesh) : c'est-à-dire « mettre à part ». Par
exemple (Ex 28:3) au sujet des vêtements sacrés : « ...ils feront les
vêtements d'Aaron, afin qu'il soit consacré et qu'il exerce son
sacerdoce ».
3°. — Séparer (néser) : ce mot a sensiblement le sens du précédent.
Il en est constamment question dans la consécration des sacrificateurs.
Voyez Ex 29:9 « Tu consacreras Aaron et ses fils ». (v.
29) : « On les oindra et on les consacrera ». (v. 35) :
« Tu emploieras sept jours à les consacrer », etc.
Ces quelques considérations
nous font comprendre qu'en ce qui concerne la consécration chrétienne il s'agit
de faire une promesse à l'Eternel, un vœu. De se livrer à Lui
pour être « mis à part », « sanctifié » et « séparé » du
monde et du péché.
***
Il y aurait mille choses
excellentes à dire sur ce sujet de la consécration, effleurons-en quelques-unes
:
Nos dons naturels, pour ne
parler que de ceux-là, sont-ils livrés au Seigneur ?
Notre grand Adversaire sait
fort bien tirer parti au maximum des prétendus avantages de notre nature pour
flatter notre orgueil et lui faciliter son épanouissement. Que ces dons, si
dons il y a, soient réellement consacrés au Seigneur car ils lui appartiennent
de droit. Réfléchissons, frères et sœurs, sous le regard de Dieu et
présentons-Lui nos dons naturels en offrande solennelle et si obscurs et si
ignorés soient-ils de nous, offrons-les Lui pour qu'IL les emploie et les
sanctifie comme il convient.