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A. C.) L'écho de la
Vérité - Février 1881
5° Dieu n'a fait de
promesses qu'aux prières de la foi, accompagnées d’efforts et de persévérance
IL FAUT LA FOI.
Hélas ! les enfants de Dieu sont parfois
enchaînés par LE GÉANT DU DOUTE ; ils ne croient pas toujours à l’exaucement de
leurs prières et, à cause de cela, ils n’obtiennent pas ce qu’ils demandent.
PAR LA FOI, Pierre put marcher sur les
eaux : tant qu’il s’est tenu appuyé sur la parole de Jésus qui lui avait
dit: «Viens!» il put avancer; mais sitôt que l’apôtre ne
considéra plus QUE la violence du vent, il enfonça.
Un doute comme celui qui arrêta la marche
de Pierre peut arrêter aussi l’exaucement de nos prières.
IL FAUT UNE COURAGEUSE IMPORTUNITÉ.
Jésus
nous en a donné le modèle dans la persévérance de la veuve suppliant le juge
inique de lui faire justice, et dans l’insistance d’un emprunteur allant
réveiller son voisin pendant la nuit pour lui demander trois pains à emprunter,
et ne le laissant pas dormir jusqu’à ce qu’il se fût levé pour les lui donner.
Quand nos enfants nous demandent avec
timidité et des yeux suppliants, un jouet, un livre, une faveur, dix fois,
vingt fois, nous ne pouvons pas leur résister. C’est en priant ainsi,
qu’Abraham a sauvé Sodome de la destruction s’il s’y fût trouvé dix justes (Gen
18:23-33).
IL FAUT QUE DES EFFORTS ACCOMPAGNENT NOS
PRIÈRES.
Tout désir vif et sincère en faveur du
salut des âmes doit se manifester par des appels et des avertissements aux
pécheurs pour lesquels on prie, et il ne faut pas attendre trop tard pour leur
parler.
Dieu veut que nous
soyons ouvriers avec Lui (1 Co. 3:9) pour faire ce que nous pouvons.
Les Juifs qui auraient voulu que Lazare ne
fût pas mort, n’avaient pas la puissance de le ressusciter ; mais ils pouvaient
ôter la pierre de son sépulcre et ils le firent (Jn 11:11).
Les apôtres, sympathiques et inquiets sur
les cinq mille hommes qui allaient s’en retourner à jeun, étaient incapables de
multiplier le pain pour eux ; mais ils pouvaient le leur distribuer (Luc
9:12-17).
Il en est de même pour
nous :
DIEU NE DEMANDE À PERSONNE CE QUE L'HOMME NE PEUT PAS FAIRE ; mais Il veut que
nous fassions ce qui nous est possible.
Celui qui ne parle pas courageusement aux
pécheurs, mais se contente de désirer et de demander leur conversion n’aura pas
grand succès ; car ce n’est pas assez de dire : « Seigneur, Seigneur »,
il faut faire la volonté de Dieu (Mat. 7).
C’est souvent parce que nous faisons le
contraire en face de ceux pour qui nous prions, que nous ne sommes pas exaucés.
Enfin :
6° Dieu n'a pas promis
de nous exaucer à jour fixe ni comme nous le voudrions
– Abraham ayant demandé un fils attendit
douze ou treize ans l’exaucement de sa prière, bien que Dieu le lui eût promis.
– Après avoir reçu le message des soeurs
de Lazare, message bien pressant, Jésus resta encore deux jours en Galilée,
quoiqu'il aimât Lazare et qu’il eût appris que celui-ci était fort malade au
départ du messager.
–
Bien qu’ils fussent tous les deux justes et craignant Dieu, Zacharie et son
épouse ont peut-être prié pendant plus de vingt ans, pour que Dieu mît fin à la
stérilité d’Élisabeth.
Ce ne fut, pour celle-ci comme pour Sara,
que quand tout espoir semblait perdu, et quand ni elle ni son époux ne priaient
plus, car à vue humaine, il n'y avait plus d’espérance, que l’ange dit à
Zacharie : « Ta prière est exaucée !» (Luc 1:13).
Dans tous ces cas, les appels et les cris
de ces saints semblaient avoir été inutiles. Cependant :
– Sara eut un fils,
– Lazare fut rendu à ses soeurs
– et Élisabeth devint dans sa vieillesse
l’heureuse mère de Jean-Baptiste.
D’autres fois, si Dieu ne nous répond pas, c’est qu’il est meilleur pour nous de ne pas être exaucés.
Nous nous souvenons de l’histoire
douloureuse d’une mère, qui voyant son enfant près de la mort sommait Dieu de
le guérir, puisqu’il avait promis de répondre aux prières. Elle le voulait ;
elle l’exigeait... et Dieu ramena son fils à la santé, mais vingt ans plus
tard, il mourait sur l’échafaud.
C’est pourquoi si Dieu ne nous répond pas
dans certains cas, soyons sages et confiants comme l’apôtre Paul qui, frappé
d’un mal humiliant et, douloureux, dont il avait à plusieurs reprises demandé
la guérison, garda avec joie son écharde, quand le Seigneur lui eut dit : (Je
ne te délivrerai point) « Ma grâce te suffit ; ma force s'accomplit dans
la faiblesse » (2 Co. 12:7-10).
Persévérons dans la prière, et la réponse
viendra d’une manière ou d’une autre.
Il est écrit :
« SI TU CROIS, TU VERRAS LA GLOIRE DE DIEU
! » (Jn 11:40).
« As-tu déjà dit : “La seule chose que nous pouvons faire à ce stade, c’est prier” ?... Quand nous sommes à la fin de nous-mêmes, nous arrivons au commencement de Dieu. » Billy Graham