Néhémie
UN HOMME AU COEUR
BRISE
par David Wilkerson
“Lorsque j’entendis ces choses, je m’assis, je pleurai, et je fus plusieurs jours dans la désolation. Je jeûnai et je priai devant le Dieu des cieux, et je dis: ÔEternel, Dieu des cieux, Dieu grand et redoutable, toi qui gardes ton alliance et qui fais miséricorde à ceux qui t’aiment et qui observent tes commandements! Que ton oreille soit attentive et que tes yeux soient ouverts: écoute la prière que ton serviteur t’adresse en ce moment, jour et nuit, pour tes serviteurs les enfants d’Israël, en confessant les péchés des enfants d’Israël, nos péchés contre toi; car moi et la maison de mon père, nous avons péché. Nous t’avons offensé, et nous n’avons point observé les commandements,
les lois et les ordonnances que tu prescrivis à Moïse, ton serviteur. Souviens-toi de cette parole que tu donnas ordre à Moïse, ton serviteur, de prononcer.
Lorsque vous pécherez, je vous disperserai parmi les peuples;mais si vous revenez à moi, et si vous observez mes commandements et les mettez en
pratique, alors, quand vous seriez exilés à l’extrémité du ciel, de là je vous rassemblerai et je vous ramènerai dans le lieu que j’ai choisi pour y
faire résider mon nom. Ils sont tes serviteurs et ton peuple, que tu as rachetés par ta grande puissance et par ta main forte. Ah! Seigneur, que ton
oreille soit attentive à la prière de ton serviteur, et à la prière de tes serviteurs qui veulent craindre ton nom! Donne aujourd’hui du succès à ton
serviteur, et fais-lui trouver grâce devant cet homme!” (Néhémie 1:4-11)
NEHEMIE REPOND A L'APPEL DE LA DOULEUR
Tout
comme Ruth nous enseigne à partager la joie du Seigneur, le prophète Samuel
nous enseigne à partager Sa douleur.
Mais
quel rapport y-a-t-il entre la souffrance de nos cœurs et cette faim de
Jésus? Si nous avons réellement faim de Jésus, il nous faut connaître Son
cœur et prendre ouvertement position contre les péchés qui le brisent. Ce
n'est pas toujours facile, mais je suis convaincu que la seule façon de vivre
la joie de Christ dans sa plénitude, c'est de partager aussi Son affliction.
Les Ecritures rapportent qu'au temps de Noé, "l'Eternel vit que la
méchanceté de l'homme était grande sur la terre, et que chaque jour, son cœur
ne concevait que des pensées mauvaises. L'Eternel regretta d'avoir fait
l'homme sur la terre, et son cœur fut affligé" (Genèse 6.5-6).
Dieu
pleure sur le péché et ceux qui marchent en vérité de cœur avec Lui
connaissent aussi cette peine.
Le
mot hébreu qui est traduit ici par "affligé"" parle plus
précisément d'une "entaille dans le cœur", donc de douleur. La
méchanceté des hommes blesse profondément le cœur de Dieu. Esaïe disait, en
parlant de Christ: "Homme de douleur et habitué à la souffrance...
certes, ce sont nos souffrances qu'il a portées" (Esaïe 53.3-4). Christ
a partagé la souffrance du Père céleste, souffrance causée par le péché de
l'humanité.
On
retrouve cette souffrance chez certains hommes de la Bible. Le roi David a
connu la joie parfaite en Dieu Yahvé.
Mais
la joie de David était née de cette souffrance qu'il avait éprouvée en voyant
les transgressions du peuple. Il dit: "Je vois avec dégoût des traîtres
qui n'observent pas ta promesse" (Psaumes 119.158). "Eternel,
n'aurai-je pas de la haine pour ceux qui te haïssent, du dégoût pour ceux qui
se soulèvent contre toi?"" (Psaumes 139.21). David haïssait ce que
Dieu haïssait et pleurait sur tout ce qui faisait pleurer Dieu.
Le
prophète Amos a, lui aussi, partagé la souffrance de Dieu, face à un peuple
rétrograde qui se prélassait dans la facilité, oublieux de l'imminence du
jugement. Il dénonça violemment "ceux qui vivent tranquilles dans
Sion", ajoutant à leur propos: "Ils ne souffrent pas de la ruine de
Joseph!" (Amos 6.1, 6). Ces gens se vautraient dans la volupté et
buvaient le vin de l'égoïsme, mais ne s'attristaient pas du désastre qui les
entourait (cf.: Amos 6.1-6). Et pour décrire une telle absence d'affliction,
Amos a utilisé le mot "malade". Il leur disait ceci: "Le péché
et la ruine qui règnent dans le peuple de Dieu ne vous rendent pas malades et
ne vous inspirent point de dégoût, car vous êtes vous-mêmes aveuglés par le
péché et la vie facile que vous menez."
Néhémie
fut attristé de voir que le diable s'était infiltré dans la maison de Dieu.
Un ministère rétrograde avait amené la compromission dans la maison du
Seigneur et Néhémie fut le seul à comprendre l'ampleur du mal et ses
conséquences désastreuses sur le peuple (cf.: Néhémie 13.1-9).
En
ce temps-là, le grand prêtre Eliachib dont le nom signifie en hébreu
"unité par la compromission" avait permis à Tobija, un prince
ammonite, de loger dans le temple. Selon la loi, aucun ammonite n'était
autorisé à entrer dans le temple. Mais Eliachib en avait donné la permission
à Tobija (dont le nom veut dire: "prospérité, plaisir, vie de
jouissance"). Le grand prêtre fit de la maison de Dieu la résidence d'un
païen. C'est ainsi qu'un ministère corrompu s'associa au paganisme. "Le
sacrificateur Eliachib... était établi dans les chambres de la maison de
notre Dieu, et... était parent de Tobija" (Néhémie 13.4). Le peuple de
Dieu aspirait à une vie facile et prospère, et Tobija n'était que trop
désireux de leur enseigner les voies de l'idolâtrie.
Néhémie
voyait qu'un ministère permissif cautionnait la présence du démon.
"A la fin de l'année, j'obtins du roi la permission de
revenir à Jérusalem, et je m'aperçus du mal qu'avait fait Eliachib, en
disposant une chambre pour Tobija dans les parvis de la maison de Dieu. Je le
pris très mal. Je jetai hors de la chambre tous les objets qui appartenaient
à Tobija; je dis de purifier les chambres et j'y replaçai les objets de la
maison de Dieu" (Néhémie 13.7-9).
Néhémie
n'agissait pas sur un coup de tête, pas plus que par tradition ou légalisme.
Il voyait avec le regard de Dieu, éprouvait les mêmes sentiments que Dieu, et
discernait la gangrène qui se développait dans la maison de Dieu, et qui
était le fruit de la compromission. Si un plus grand nombre de conducteurs
spirituels mesuraient aujourd'hui les dangers des plaisirs de la chair et du
matérialisme, ils en seraient attristés comme Néhémie, et les banniraient de
leurs églises. Ô Seigneur, donne-nous des prédicateurs et des fidèles qui en
ont assez de tout cela et qui prennent position contre le péché! Donne-nous
des gens qui aient le don de discerner cette infiltration néfaste du
compromis dans la maison de Dieu!
Dans
le Nouveau Testament, Paul aussi a versé des larmes sur l'état rétrograde
dans lequel se trouvait le peuple de Dieu. Il a lancé cet avertissement:
"Il en est plusieurs qui marchent en ennemis de la croix
de Christ; je vous en ai souvent parlé et j'en parle maintenant encore en
pleurant: leur fin, c'est la perdition; leur dieu, c'est leur ventre, ils
mettent leur gloire dans ce qui fait leur honte; ils ne pensent qu'aux choses
de la terre." (Philippiens 3.18-19).
Le
verbe grec qui est traduit "en pleurant" prend le sens fort de
"sanglots bruyants venant d'un cœur brisé". A la vue de ces
chrétiens qui s'éloignaient pour aller jouir des plaisirs du monde, faisant
fi du sacrifice de la croix, le cœur de Paul s'est brisé jusqu'à faire sienne
la souffrance de Dieu. Cela n'avait rien d'un désespoir muet ou d'un simple
soupir de résignation.
C'était
le cri perçant d'un homme déchiré partageant la douleur de Dieu à l'égard de
ses enfants rebelles.
Mais
comme je l'ai déjà dit, le seul homme qui, à l'exception de Christ, fut
appelé à manifester plus qu'aucun autre, la souffrance de Dieu, fut Samuel.
La douleur qui l'accablait, n'était pas la sienne ni celle de l'humanité;
c'était l'insondable douleur de Dieu.
LE MINISTERE DE LA DOULEUR
Au
cours des années précédant la naissance de Samuel, le peuple de Dieu s'était
éloigné de Lui pour tomber dans l'idolâtrie et la déchéance intérieure. Dieu
en était profondément attristé, mais Il ne trouvait personne qui puisse en
aviser Son peuple. Le Seigneur était sur le point de retirer Sa gloire de Sa
maison à Silo et les prêtres qui se tenaient devant l'autel n'en avaient même
pas conscience. Comme il est navrant d'être sourd, muet et aveugle à ce
point, à l'heure même du jugement. Israël était corrompue, ses prédicateurs
adultères et l'Eglise complètement aveugle!
Le
sacrificateur Eli, qui servait alors dans le temple, est l'archétype du
système religieux décadent qui se distingue par son égocentrisme et son
mépris purement symbolique pour le péché. Au moment même où le peuple se
laissait glisser dans une vie facile, Eli s'était "empâté" et les
affaires de Dieu ne l'intéressaient plus guère. Et c'est la tête ailleurs
qu'il exerçait sa double fonction de prêtre et de père de famille.
Ses
fils Hophni et Phinéas représentent l'Eglise traditionnelle d'alors. Ces deux
jeunes prêtres n'ont jamais vraiment rencontré Dieu. Ils n'éprouvaient pas
cette soif de Le connaître et ne savaient pas se mettre à Son écoute. Ils ne
possédaient pas ce feu dévorant qui permet d'entrer dans la gloire et la
présence du Seigneur. Ils étaient dévorés au contraire par la débauche et
endurcis par le péché.
Il
n'est pas vraiment nécessaire de revenir si loin en arrière pour avoir un
aperçu du genre de système religieux qui protège et même encourage ces
prédicateurs égocentriques. Il nous suffit de regarder autour de nous,
aujourd'hui, pour voir comment ces bergers qui ne jeûnent ni ne prient recherchent
en fait les meilleures positions dans l'Eglise et avec elles, les meilleurs
avantages et les meilleurs chances de promotion. Les âmes perdues ont
toujours été le cadet de leurs soucis. Ils ont une bien piètre connaissance
de la souffrance et ne sont que des produits d'un rituel froid et mort. Ils
ne possèdent pas cette fraîcheur que procure la communion avec Dieu. Leurs
paroles sont empreintes de vérité, certes, et leurs actions sont dignes de
professionnels, mais ils ne sont revêtus d'aucune onction divine. Ils ne
craignent pas le Dieu Très-Saint et, tout comme les fils d'Eli, ils
chérissent la sensualité, le monde, et leurs propres personnes. Ils
"s'engraissent des prémices de toutes les offrandes d'Israël" (1
Samuel 2.29). Hophni et Phinéas étaient si corrompus que Dieu les surnommait
"fils de Bélial" ou encore "fils de Satan". Les Ecritures
disent aussi: "Ils ne connaissaient pas l'Eternel" (1 Samuel 2.12).
Voilà
pourquoi, aujourd'hui aussi, de nombreux jeunes des églises évangéliques
perdent leur enthousiasme et mènent une vie sensuelle, ennuyeuse et dénuée de
tout repos. Trop de pasteurs ont cautionné cette sensualité chez les jeunes,
et nous devons maintenant faire face à cette tragédie qui touche toute une
génération qui est maintenant à la dérive. Il n'y a malheureusement que trop
peu de bergers qui puissent leur montrer comment échapper aux pièges
sataniques de notre temps. Comme cela arrive bien souvent aux bergers
rebelles, Eli perdit le don spirituel du discernement. L'histoire d'Anne, dans
le temple, nous le montre clairement. Cette femme pleurait amèrement dans la
maison de l'Eternel, à Silo. Elle ne cessait d'implorer Dieu, Le suppliant de
lui donner un fils. Anne est ici, pour nous, l'exemple de ces derniers saints
qui, aujourd'hui, aspirent et crient au Seigneur dans l'espoir d'une parole
de réconfort.
"Anne parlait dans son cœur; seules ses lèvres remuaient,
mais l'on n'entendait pas sa voix. Eli pensa qu'elle était ivre" (1
Samuel1.13).
Elle
priait Dieu en esprit, revêtue de l'onction divine, et allait devenir le
canal par lequel jaillirait le renouveau en Israël. Cependant, Eli ne s'en
rendait pas compte; il n'avait pas non plus la moindre idée de ce qui se
passait alors devant l'autel. Vous devez vous demander ce qui avait bien pu
arriver à ce prêtre du Très-Haut; comment pouvait-il être à la fois si près
de ce nouveau et puissant souffle de Dieu et si loin du Seigneur pour en
arriver à confondre les effets de la chair et ceux de l'Esprit?
Quelle
tristesse pour le Seigneur qui désirait et s'apprêtait à changer cet état de
chose! Comment allait-il pouvoir faire passer son message à ce peuple
d'Israël, rebelle et corrompu?
Eli
avait fait preuve de tant de complaisance et demeurait si ancré dans les
traditions qu'il n'avait pas la moindre notion des projets de Dieu. Le
message que nous apporte ce passage est clair: c'est hors des structures
religieuses établies que Dieu dut chercher, pour trouver une personne assez
réceptive pour partager sa souffrance.
NEHEMIE : L'HOMME INTEGRE AU COEUR BRISE
Je
croyais autrefois savoir ce qu'était un cœur brisé, et je pensais en avoir
fait souvent l'expérience. Jusqu'à ce que le Saint-Esprit m'ouvre les yeux et
m'éclaire sur sa signification profonde. Comme David l'a dit: "L'Eternel
est près de ceux qui ont le cœur brisé, et il sauve ceux qui ont l'esprit
dans l'abattement" (Psaumes 34.19). De même, il a dit: "Les
sacrifices (agréables) à Dieu, c'est un esprit brisé: un cœur brisé et contrit;
Ô Dieu, Tu ne le dédaignes pas" (Psaumes 51.19).
Ce
sentiment ne peut être comparé au chagrin, ni aux pleurs, ni à l'abattement
ni même à l'humilité. Il en est, en effet, beaucoup qui versent des pleurs
sans pour autant avoir le cœur brisé, beaucoup qui mentent à la face de Dieu
et gémissent mais qui ne sont nullement brisés en esprit et en vérité.
Lorsqu'un cœur est réellement brisé, il reçoit la plus grande puissance que
Dieu puisse confier à l'humanité: une puissance plus grande que celle de
ressusciter des morts ou de guérir les malades. Lorsque nous sommes vraiment
brisés devant Dieu, il nous est donnée une puissance capable de restaurer des
ruines, une puissance qui rend gloire et honneur à notre Seigneur.
Ce
sentiment est associé à l'idée de murs, de murs délabrés et chancelants,
comme David l'a dit en associant les murs en ruines de Jérusalem et la
douleur ressentie par le peuple de Dieu: "Les sacrifices (agréables) à
Dieu, c'est un esprit brisé... Répands par Ta faveur tes bienfaits sur Sion,
bâtis les murs de Jérusalem! Alors tu prendras plaisir aux sacrifices de
justice" (Psaumes 51.19-21).
Néhémie
était un homme dont le cœur avait véritablement été brisé, et il existe une
corrélation entre cet homme de Dieu et les ruines de Jérusalem. Durant son
exil à Babylone, Néhémie servait comme échanson du roi. Et c'est dans le
palais de Suse qu'il apprit la destruction des murailles de Jérusalem et
celle de ses portes par le feu.
Puis, je me levai pendant la nuit avec
quelques hommes, sans avoir indiqué à personne ce que mon Dieu m'avait mis au
cœur de faire pour Jérusalem. Il n'y avait avec moi d'autre bête de somme que
l'animal que je montais. (...) Je montai de nuit par le ravin et j'inspectai
la muraille. Puis je rentrai par la porte de la Vallée et je fus ainsi de retour
(Néhémie 2.12-15).
En
pleine nuit, Néhémie "a inspecté la muraille". Dans cette
expression, les Hébreux utilisent le mot shabar que l'on retrouve dans le
Psaume 51, pour désigner le "cœur brisé". Certains peuvent penser
que Néhémie ne fut submergé par la douleur que plus tard, lorsqu'il put dire:
"J'entendis ces choses, je m'assis, je pleurai et, pendant plusieurs
jours je pris le deuil. Je jeûnai, je priai devant le Dieu des cieux"
(Néhémie 1.4). Pourtant, ses pleurs et ses aveux ne constituaient que le
début de ce déchirement. Néhémie aurait pu rester à la cour du roi, se
lamenter, jeûner et prier. Son cœur n'aurait pas été alors réellement brisé.
Il ne le fut que lorsqu'il parvint à Jérusalem, vit les ruines et décida
d'agir.
Si
l'on considère la traduction hébraïque dans toute sa portée, on peut en
conclure qu'il y eut dans le cœur de Néhémie deux déchirures: l'une était
provoquée par la vision désastreuse des ruines (il partageait la douleur de
Dieu, comme nous l'avons vu précédemment), et l'autre était suscitée par
l'espoir de la reconstruction (il était gonflé d'espoir).
Le
cœur véritablement brisé, c'est celui qui, en premier lieu, voit la perte de
l'Eglise et l'effondrement des familles, et qui partage l'immense douleur du
Seigneur. Il souffre lorsqu'on traîne le nom du Seigneur dans la boue. Ce
cœur reconnaît sa propre iniquité et tout comme David, il s'écrie:
"Seigneur, j'ai fait une brèche dans le mur! Je n'ai pas tenu compte de
Tes saints avertissements, et je sens comme écrasé sous le poids de mes
péchés. Cela ne peut plus durer." Mais cette souffrance revêt un autre
aspect: celui de l'espoir. Dieu lui a parlé. "Je panserai les plaies et
je rebâtirai. Débarrassez-vous des décombres et mettez-vous au travail."
"
Il
y a quelques années, alors que je traversai Times Square, je me mis à pleurer
à cause de tous les péchés qu'il m'avait été donné de voir. Je retournai
alors chez moi au Texas, et passai plus d'un an dans cet état de souffrance
devant le Seigneur. Puis un jour, Dieu me dit: "Va et fais quelque chose
pour ces ruines!" J'avais constaté la destruction, et elle m'avait
déchiré le cœur. Mais mon cœur ne fut complètement brisé que lorsque je me
sentis poussé par l'espoir de rebâtir le mur, en l'occurrence d'aller à New
York pour aider à "bâtir" une église.
Avez-vous
déjà "inspecté des ruines", au cours de votre vie? Comme David,
avez-vous péché et jeté l'opprobre sur le nom du Seigneur? Y a-t-il une
brèche dans votre mur, quelque chose qui ait besoin d'être réparé? Il est bon
de tomber sur cette "pierre" et d'être réduit en petits morceaux
(cf.: Matthieu 21.44). Car lorsque nous verrons Christ dans toute Sa gloire,
nous serons anéantis, rien que de Le voir.
Même
ce qu'il y a de meilleur en nous, talent, efficacité, capacité, tout cela
s'écroulera quand nous Le verrons et que nous tomberons à Ses pieds,
impuissants et vidés de nous-mêmes. Comme Daniel qui eut cette grande vision
au bord de la rivière, nous dirons: "Les forces me manquèrent, mon
visage pâlit et fut décomposé, et je n'eus plus aucune force" (Daniel
10.8).
A
travers ce sentiment de souffrance, toutes les capacités et les forces
humaines sont ébranlées. C'est la reconnaissance de l'existence du péché et
du discrédit qu'il jette sur Christ. Cependant, c'est aussi reconnaître et
tenir compte de l'étape suivante: "Tiens-toi debout... car je suis
maintenant envoyé vers toi" (Daniel 10.11). C'est aussi la complète
assurance que toute chose va changer, que la guérison et la reconstruction
vont avoir lieu: nos ruines seront transformées pour la gloire de Dieu.
La
foi véritable nous fait dire: "Dieu travaille en moi. Satan n'a aucune
prise. Je ne peux pas continuer à détruire ni à être détruit. J'ai souffert à
cause de mes péchés, mais je me suis repenti et voici maintenant venu le
temps de se révéler pour rebâtir." Tant que nous ne possèderons pas ce
désir, ce zèle et cette détermination, nous en resterons au stade des larmes.
Il
se peut que notre vie ressemble à un tas de gravats. Mais si nos cœurs
restent ouverts et se laissent chercher par Dieu, si nous acceptons le fait
que Sa toute-puissance est à l'oeuvre, et que nos cœurs sont brisés de
douleur jusqu'à ressentir l'espoir, nous avons alors entre nos mains le plus
merveilleux des outils pour travailler au royaume de Dieu: un cœur intègre.
Nous serons en communion avec Lui et possèderons son assurance. Nous pourrons
réparer les brèches ouvertes dans le corps de Christ.
Référence: Hungry For More Of Jesus
(Une Plus Grande Faim de Jésus), David Wilkerson |