JONATHAN L'HOMME QUI AGIT AVEC DIEU
(Donald Gee revue « lumière du monde
1947/01 »)
J’ai été sollicité pour écrire quelque
chose aux jeunes gens qui désirent servir le Seigneur. Récemment, l’histoire de
Jonathan qui se trouve dans I Samuel chapitre 14, m’a personnellement
beaucoup aidé dans ce domaine du service. Et tout particulièrement grâce
au verset 45, où il est dit que « Jonathan agit avec Dieu » lorsqu’il
remporta une si grande victoire sur les Philistins.
Ci-dessous sont les quelques remarques
que j’ai noté dans la vie de cet homme qui fut un collaborateur de Dieu :
1.
La pensée clairvoyante de Jonathan.
Les Philistins étaient les ennemis du
peuple de Dieu, et par suite les ennemis de Dieu également. Par conséquent
Jonathan savait qu’il était de son devoir de les détruire, et
qu’il n’avait pas à discuter ni à tergiverser. Tout d’abord les jeunes
gens qui désirent servir Dieu doivent être convaincus en eux-mêmes qu’ils
sont du côté du Seigneur, et que Satan ainsi que tout ce qui est mal
est leur ennemi. Pour accomplir un service effectif pour Dieu nous devons être
clairvoyants, comme Jésus le fut, pour discerner la différence essentielle
qui existe entre la justice et l’injustice, la vérité et l’erreur, la
lumière et les ténèbres. (Marc 3/23-26 : Jésus les appela et leur dit sous
forme de paraboles : « Comment Satan
peut-il chasser Satan ? Si un royaume est divisé contre lui-même, ce
royaume ne peut subsister ; et si une maison est divisée contre elle-même,
cette maison ne peut subsister. Si donc Satan se révolte contre lui-même,
il est divisé et ne peut subsister, mais c’en est fait de lui. »
2.
Le courage de Jonathan.
La connaissance ne suffit pas par
elle-même ; il doit aussi y avoir l’action. Saül avait autant de connaissance
que Jonathan mais « il se tenait à
l’extrémité de Guibéa, sous un grenadier » (verset 2). Pour le servir, le
Seigneur Jésus, a besoin d’hommes remplis de courage, des hommes
qui risqueront leurs vies, leurs aises, leur popularité. Un réveil ne
peut continuer que lorsqu’il est mené par des hommes à l’action courageuse
: des hommes qui disent comme Jonathan «Viens,
allons ! ». De tels hommes inspirent toujours les autres
ainsi que le fit Jonathan pour son porteur d’armes. Si nous avons le
courage d’attaquer le mal avec Dieu, nous n’avons point besoin de
craindre la solitude. D’autres viendront toujours se joindre à nous.
3.
Jonathan choisit ses conseillers avec sagesse.
«
Il n’en dit rien à son Père »
(verset 1). Tous les sages serviteurs de Dieu cherchent conseil, et les
jeunes gens, tout particulièrement, doivent veiller et prier, pour ne
pas tomber dans ce péché si fréquent, à savoir la folle pensés qu’ils
se figurent tout, connaître. « Avec
prudence tu feras la guerre » (Proverbes 24/6). Mais il est très
important de choisis de bons conseillers. Saül déplaisait déjà à Dieu
et ne savait quel chemin choisir. Jonathan savait que son Pore
n’approuverait jamais sa courageuse décision d’attaquer l’ennemi, en face
de sa supériorité écrasante. Il est inutile que nous nous appuyions
sur un peuple rempli de doutes et de craintes alors que nous désirons
faire un acte de foi. Nous devons aller vers ceux qui ont également
Foi en Dieu.
4.
Jonathan connaissait les voies de Dieu,
La vraie foi est fondée sur la
connaissance du Dieu vivant, tel que Jonathan le déclara lorsqu’il dit à son
écuyer : «Rien n’empêche l’Eternel de
sauver au moyen d’un petit nombre comme d’un grand nombre » (verset
6). Jonathan se souvenait de l’histoire de Samson, et de Gédéon,
et de Barak, et de Josué, et de Moïse et d’Abraham. Notre foi doit être
fondée sur l’étude des Saintes Ecritures, et nous avons un grand avantage
sur Jonathan, puisque nous pouvons étudier une histoire beaucoup plus
complète. La foi n’est pas de la
présomption, elle n’est pas fondée sur nos propres désirs, ou sur notre
ambition, pas même sur les témoignages ou les expériences des autres.
Chacun de nous doit connaître Dieu pour lui-même ainsi que Ses Voies.
Le sûr moyen pour parvenir à la vraie connaissance de Dieu, l’est par Sa
Parole, et particulièrement par celle qui nous est révélée par Son
Fils.
5.
Jonathan chercha un signe venant de Dieu.
Il est souvent prudent de s’arrêter à
quelque signe secret venant de Dieu (comparez la toison de Gédéon -
Juges 6) ; mais il est important de conserver cela dans nos propres cœurs
et de ne pas le dire aux autres. Jonathan et son écuyer avaient un
tel signe (versets 9 et 10). Ce
signe apporta à Jonathan l’assurance que Dieu lui donnerait la
victoire. Certains des signes que nous pouvons avoir au service du Seigneur
peuvent être : une invitation qui nous est donnée sans que nous la cherchions
; la réception d’argent pour nous permettre d’accomplir quelque projet ;
la fermeture d’une porte et l’ouverture d'une autre. Nous devons nous
baser sur des indices certains, tout comme Jonathan le fit, et non pas sur
quelque chose de superstitieux ou d'insensé. Aujourd’hui, le Saint-Esprit
nous guide sûrement.
6.
Jonathan renouvela sa force.
Lorsque Jonathan s’affaiblit en
poursuivant son ennemi, il se rafraîchit en mangeant un peu de
miel (verset 27). Ceci lui éclaircit les yeux et le rendit capable de
continuer tout comme un nouvel homme. Le peuple qui était avec lui
craignait d’agir comme lui, à cause du serment insensé de Saül, et ainsi
la victoire ne fut jamais rendue parfaite. Durant tout notre service pour Dieu il est bon de nous
souvenir que nous devons parfois nous reposer, et retremper nos âmes dans
les joies célestes. Il est une erreur facile, conséquence du zèle
de la jeunesse, qui consiste à ne jamais s’arrêter en vue d’un
rafraîchissement personnel, mais à continuer de prêcher sans cesse, et de
voyager et de travailler et de lutter dans la bataille sans arrêt. En fin
de compte nous n’en faisons pas davantage. Se trouver seul avec Dieu,
délecter le miel de sa parole, et
la douceur de sa présence, n’est pas une perte de temps.
7.
Jonathan aima son rival.
La chose la plus splendide dans, toute la
belle vie de Jonathan, a été son grand amour pour David. « Il l’aima comme sa propre âme »
(Chapitre 20, v. 17). La leçon particulière qui se dégage pour nous de cet
amour, est que Jonathan savait que David était destiné par Dieu à
posséder le Trône que normalement il devait hériter lui-même. En de telles
circonstances, la plupart des hommes auraient été remplis d’envie à
l’égard de David, et de soupçons qui auraient rendu impossible toute
amitié.
Mais l’amour qui était dans le cœur de
Jonathan triompha de toute chose. Nos plus grandes victoires dans la
vie et le service sont toujours réalisées sur nous-mêmes. C’est
lorsque nous sommes préparés à faire face à un autre qui peut avoir
de plus grands dons, que nous faisons preuve d’une compréhension de
l’Esprit de Christ peu commune mais splendide. Le vrai serviteur de
Christ est appelé à une vie de renoncement à lui-même, et ce sont
ceux qui le plus réellement meurent à eux-mêmes, et à toutes leurs ambitions
et éloges, qui apportent la vie et la victoire aux autres.
Enfin,
c'est lorsque nous faisons comme Jonathan le fit, et que nous travaillons
AVEC Dieu, que nous obtenons le plus grand succès dans toute activité
chrétienne. Il est de beaucoup plus
important de travailler AVEC Dieu, que de travailler POUR Dieu
Beaucoup sont très affairés à travailler pour Dieu, mais ils ne
se tiennent pas toujours dans le centre de la volonté de Dieu, et ne
travaillent pas AVEC Dieu. Etre
ouvrier AVEC Dieu est la forme la plus élevée de du service chrétien,
et c’est la vraie essence du ministère de la Pentecôte (voir Marc 16/20 « Le Seigneur travaillait AVEC eux, et
confirmait la Parole par les miracles qui l’accompagnaient. » (1 Cor.
3/9) : « Nous sommes ouvriers AVEC
Dieu » - 2 Cor. 6/1- « Puisque
nous travaillons AVEC Dieu... »