par Maurice Farelly (Radio réveil
1979/03)
La Bible
parle fréquemment du péché. Dans la pensée des hommes d’aujourd’hui, le
terme de péché est assez impopulaire. Il provoque l’ironie et les
haussements d’épaules. L’incrédulité est devenue telle que la plupart des
gens rejette toute référence à Dieu, à sa loi, à sa volonté,
revendiquant le droit de faire ce qu’ils veulent, sans être coupables...
Alors que les ordonnances de Dieu sont faites pour notre préservation
et notre épanouissement, et non pour nous brimer.
L’histoire
biblique exprime diverses formes de péché et nous en retiendrons trois
d’entre elles.
- La
première est illustrée par l’histoire du roi
David, repris par le prophète Nathan, lorsqu’il commit un grand et
double péché en prenant la femme d’Urie qu’il fit assassiner. Or
David était un homme bon, efficace et exceptionnel pour son temps.
C’était un homme pieux, qui vivait profondément sa foi en Dieu et qui
était qualifié — selon l’expression biblique — «d’homme selon le
coeur de Dieu». Et voici qu’il accomplit son double forfait! Sa conscience
ne l’arrête pas... Seulement plus tard, lorsque le prophète l’interpelle,
il se rend compte de son péché. Il reconnaît alors que sa faute a été
commise contre Dieu. C’est Dieu qu’il a offensé, puisqu’il a fait ce qui
est mal à ses yeux. Il a causé un grave préjudice aux victimes de son
péché, mais son crime est plus grand encore envers le Seigneur
qu’il prétendait servir: son acte infâme fit blasphémer les païens contre
Dieu lui-même.
Ensuite,
dans sa confession, c’est le remords qu’il exprime. Vêtu d’un sac, il se coucha
par terre, sur la cendre, et s’humilia lui-même dans la poussière, à
cause de son péché. Sa prière se trouve dans le Psaume 51: «Mon péché est constamment devant moi», dit-il (Ps 51:5). Et
il se repenti
L’histoire
du péché de David, et du pardon qu’il obtient de Dieu, est véritablement
exemplaire. Quel que soit l’outrage fait
à Dieu, il est toujours prêt à pardonner au pécheur qui se repent
sincèrement et qui recherche, auprès de lui, la seule absolution possible.
- Une
seconde forme de péché est celui commis contre la foi, la foi en Jésus-Christ
le Fils de Dieu venu sur la terre pour nous réconcilier avec son
Père. A cette fin, il s’est donné lui-même sur la Croix, et son
sacrifice est rédempteur. Dieu veut que cette manifestation d’amour,
accomplie par son Fils bien-aimé, soit valable pour toute l’humanité,
en n’importe quelle génération. Elle a des effets éternels et
irréversibles. Il nous suffit de faire cet acte de foi, de nous donner à
Jésus-Christ, pour devenir son disciple. C’est un prodige à nos yeux,
et c’est un mystère sur lequel s’achoppe notre raisonnement et notre
intelligence. Mais c’est ainsi: «Il a plu
à Dieu de sauver les croyants par la folie de la prédication » dit la
première épître aux Corinthiens (1:21)!