Walter Beutler ( 1984 ) (Realités de la Foi 1995.01)
Vous connaissez le contenu
du livre de Josué. Par Josué, Dieu a fait entrer Israël dans le pays
de la promesse. En prenant possession de ce pays, Israël devait en
exterminer les Cananéens dont le péché avait atteint son comble. Cananéens
et Israélites ne devaient pas cohabiter, parce que l'impureté ne peut
vivre ensemble avec la sainteté ni l’idolâtrie avec la piété.
Mais les Israélites n'ont pas exterminé entièrement ces
nations idolâtres qui devinrent pour eux une occasion de chute.
Les Israélites ont commencé
par tolérer les méthodes des Cananéens; puis ils ont admiré leur conduite.
Or, l'admiration conduit à l'imitation, l’imitation à la déchéance, puis à
l'apostasie qui finit dans l'anarchie.
Nous avons là un parallèle
entre le christianisme et la mondanité. Dans les livres historiques
de la Bible, il y a des vérités qui ont encore cours aujourd’hui. Le
christianisme commet les mêmes erreurs dans ses rapports avec les impies.
Quelles sont ces erreurs?
Les méthodes et la manière
de vivre des Cananéens différaient grandement de celles des Israélites; elles
étaient foncièrement mauvaises.
Mais, par tolérance, les
Israélites ont admis ces choses et, malheureusement, c’est ce que l'Eglise
d’aujourd’hui fait par rapport à la mondanité. On accepte certaines
méthodes et les moyens utilisés par le monde; au lieu de prendre une
position ferme contre eux, on les tolère, puis on finit par les
accepter, voire admirer, et l’on s’y conforme. Cela conduit à la déchéance spirituelle.
Dans l'étape suivante, nous
en arrivons à nous substituer à Dieu. L'homme trouve toujours de quoi
substituer à ce que Dieu a donné premièrement. Il remplacera,
par exemple, le Saint-Esprit par la psychologie et la
dévotion spirituelle par l’activité «spirituelle», voire de
l’activisme. Lorsque l'homme s'achemine vers la déchéance, il finit
par aboutir dans l'apostasie, il s’éloigne de plus en plus de Dieu et
il rejette finalement la souveraineté de Dieu.
C’est ainsi que le temps de
la conquête glorieuse du livre de Josué finit dans le temps terrible
que nous décrit le livre des Juges où chacun faisait ce qui lui semblait
bon (Juges 21/25)