lundi 6 juin 2022

LA BENEDICTION DE LA PENTECOTE DANS SA PLENITUDE 2/3

 

(Andrew Murray)

 

2. il y a des disciples de Christ qui connaissent à peine ou qui ignorent totalement cette présence constante de l'Esprit. Aussi est-il de toute importance d'insister sur ce point. Plus nous en serons convaincus, mieux nous pourrons reconnaître les besoins actuels de l'Eglise, sans parler des nôtres.

Lorsque le diacre Philippe eut prêché l'Évangile à Samarie, plusieurs crurent en Jésus et furent baptisés en Son nom. « Et il y eut une grande joie dans cette ville. » À cette nouvelle, les apôtres envoyèrent Pierre et Jean en Samarie, où ils prièrent pour les nouveaux convertis, afin qu'ils reçussent le Saint-Esprit (Ac 8:16, 17). Il s'agit ici d'un don tout différent de l'action du Saint-Esprit qui les avait amenés à la conversion et à la joie du salut. Le Saint-Esprit descend du ciel maintenant avec puissance, pour venir faire Sa demeure en eux et remplir leurs cœurs.

Même sans cette nouvelle grâce, les disciples samaritains auraient bien été des chrétiens, mais des chrétiens faibles, imparfaits, chancelants. Tels sont de nos jours bien des chrétiens qui ignorent qu'ils doivent et peuvent être des temples du Saint-Esprit. Malgré ce qu'il y a en eux de bon et d'aimable, avec tout leur zèle et leur dévouement, ils ont trop souvent à se débattre contre la faiblesse de leur foi, les rechutes et les déceptions, simplement pour n'avoir pas été mis en contact avec la puissance d'En Haut.

3. Le ministère évangélique doit avoir pour principal objectif de conduire les croyants au Saint-Esprit. N'était-ce pas le but de toute l'éducation donnée par le Seigneur Jésus à ses disciples, de les amener à attendre « la promesse du Père » ? De même Pierre, le jour de la Pentecôte, invite ses auditeurs, réveillés dans leur conscience, à recevoir le baptême pour la rémission de leurs péchés, en leur promettant le Saint-Esprit (Ac 2:38). Et Paul : « Ne savez-vous pas que votre corps est le temple du Saint-Esprit ? » (1 Co. 6:19). « Soyez remplis de l'Esprit » (Ep. 5:18).

Oui, le besoin suprême du chrétien est de posséder le Saint-Esprit, et cela de telle façon que toute la vie en soit imprégnée. Il ne suffit pas que la prédication y fasse allusion de temps à autre, il faut que le prédicateur s'efforce de faire comprendre à ses auditeurs qu'il n'y a de vrai culte que là où le Saint-Esprit peut agir librement, souverainement, et constamment.

4. Pour conduire les croyants au Saint-Esprit, il importe de mettre le doigt sur ce qui leur manque. Tel était le but de la question de Paul : « Avez-vous reçu le Saint-Esprit ? » On ne boit de l'eau avidement que si l'on a soif ; on ne s'adresse au médecin que si l'on est malade ; de même on n'accueillera le message de la bénédiction de Pentecôte dans sa plénitude que si l'on souffre de ses déficits spirituels. Inutile de prêcher un plein salut à des chrétiens qui s'imaginent n'avoir besoin que d'un peu plus de zèle, de persévérance dans la prière ou d'énergie spirituelle. Il faut qu'ils découvrent que leur attitude à l'égard du Saint-Esprit n'est pas ce qu'elle doit être, qu'ils n'en ont reçu que des arrhes, et qu'ils ne le connaissent et ne l'honorent pas comme l'Hôte divin de leur cœur. Et cette découverte, ils ne la feront probablement que lorsqu'on leur posera directement et individuellement la question : « Avez-vous reçu le Saint-Esprit depuis que vous avez cru ? » Lorsque la réponse sera un sincère et douloureux « non », ce sera l'aube d'une vie nouvelle.