lundi 13 juin 2022

LA BENEDICTION DE LA PENTECOTE DANS SA PLENITUDE 3/3

 

(Andrew Murray)

 

5. Pour s'emparer par la foi de cette bénédiction, les croyants ont besoin d'aide. Les Actes des Apôtres mentionnent fréquemment l'imposition des mains et la prière. Même un Paul, dont la conversion fut amenée par une intervention directe du Seigneur, ne reçut l'Esprit qu'après l'imposition des mains et la prière d'un Ananias. Les ministres de l'Évangile, et les croyants, en général, devraient donc être rendus capables par l'Esprit, de communiquer à d'autres du courage et de la foi, et d'aider les faibles à s'emparer de la bénédiction ; mais tout cela dans une étroite dépendance de Dieu.

Il n'y a en effet que Dieu qui puisse donner le Saint-Esprit. Aussi faut-il que celui dont il se sert pour le communiquer, comme celui qui désire le recevoir, soit en communion intime avec Lui. Tout don parfait vient d'En Haut : c'est cette certitude qui nous permet de compter avec une joyeuse assurance sur cette bénédiction dans sa plénitude.

6. La proclamation et l'appropriation de cette bénédiction rendront à l'Eglise sa puissance spirituelle primitive. Soit à Jérusalem, soit vingt ans plus tard à Éphèse, les dons du « parler en langues » et de la prophétie furent les signes et les gages des autres glorieux dons de l'Esprit. Si nous voulons avoir aussi cette vie débordante de l'Eglise primitive, prêchons de même la possibilité d'être rempli du Saint-Esprit.

C'est surtout la puissance spirituelle qui fait défaut à l'Eglise actuelle, on le reconnaît de plus en plus, aussi bien pour triompher du péché que pour gagner les âmes. Puisse-t-on en souffrir assez pour rechercher enfin sérieusement l'unique remède capable de rendre à l'Eglise ce qui lui manque !

7. Le grand besoin de l'Eglise est de posséder des hommes capables de donner leur témoignage en faveur de cette bénédiction, que ce soient des docteurs comme Pierre et Paul, des diacres comme Philippe, ou de simples croyants comme Ananias. Il faut que tous les témoins de Christ, à l'instar de Jean-Baptiste, sachent montrer en Lui « Celui qui baptise du Saint-Esprit ». C'est à genoux, aujourd'hui comme aux temps apostoliques, qu'on obtient cette bénédiction, tant pour soi que pour les autres.

Que chaque lecteur se pose maintenant à lui-même la question : « Ai-je reçu le Saint-Esprit depuis que j'ai cru ? » La volonté de Dieu à notre égard est que nous soyons remplis de l'Esprit. Qu'en est-il de notre vie, examinée à la clarté de cette affirmation ? N'ayons pas peur de confesser nos déficits devant Dieu. Qu'importe que nous ne soyons pas bien au clair sur ce qu'est cette bénédiction. Les disciples ne l'étaient pas non plus, ce qui ne les empêcha pas d'attendre en prière qu'elle leur fût accordée. Nous l'obtiendrons certainement aussi, pourvu qu'il n'y ait aucune résistance ni aucune incrédulité dans nos cœurs.