(Andrew Murray)
5.
Pour s'emparer par la foi de cette bénédiction, les croyants ont besoin d'aide. Les Actes des Apôtres mentionnent fréquemment
l'imposition des mains et la prière. Même un Paul, dont la conversion fut
amenée par une intervention directe du Seigneur, ne reçut l'Esprit qu'après
l'imposition des mains et la prière d'un Ananias. Les ministres
de l'Évangile, et les croyants, en général, devraient donc être rendus capables
par l'Esprit, de communiquer à d'autres du courage et de la foi, et d'aider les
faibles à s'emparer de la bénédiction ; mais tout cela dans une étroite
dépendance de Dieu.
Il n'y a
en effet que Dieu qui puisse donner le Saint-Esprit. Aussi faut-il que celui
dont il se sert pour le communiquer, comme celui qui désire le recevoir, soit
en communion intime avec Lui. Tout don parfait vient d'En Haut : c'est
cette certitude qui nous permet de compter avec une joyeuse assurance sur cette
bénédiction dans sa plénitude.
6. La
proclamation et l'appropriation de cette bénédiction rendront à l'Eglise sa
puissance spirituelle primitive. Soit
à Jérusalem, soit vingt ans plus tard à Éphèse, les dons du « parler en
langues » et de la prophétie furent les signes et les gages des autres
glorieux dons de l'Esprit. Si nous voulons avoir aussi cette vie débordante de
l'Eglise primitive, prêchons de même la possibilité d'être rempli du
Saint-Esprit.
C'est
surtout la puissance spirituelle qui fait défaut à l'Eglise actuelle, on le
reconnaît de plus en plus, aussi bien pour triompher du péché que pour gagner
les âmes. Puisse-t-on en souffrir assez pour rechercher enfin sérieusement
l'unique remède capable de rendre à l'Eglise ce qui lui manque !
7.
Le grand besoin de l'Eglise est de posséder des hommes capables de donner leur
témoignage en faveur de cette bénédiction, que ce soient des docteurs comme Pierre et Paul, des diacres comme
Philippe, ou de simples croyants comme Ananias. Il faut que tous les témoins de
Christ, à l'instar de Jean-Baptiste, sachent montrer en Lui « Celui qui baptise du Saint-Esprit ». C'est à genoux, aujourd'hui
comme aux temps apostoliques, qu'on obtient cette bénédiction, tant pour soi
que pour les autres.
Que
chaque lecteur se pose maintenant à lui-même la question : « Ai-je
reçu le Saint-Esprit depuis que j'ai cru ? » La volonté de Dieu à
notre égard est que nous soyons remplis de l'Esprit. Qu'en est-il de notre vie,
examinée à la clarté de cette affirmation ? N'ayons pas peur de confesser
nos déficits devant Dieu. Qu'importe que nous ne soyons pas bien au clair sur
ce qu'est cette bénédiction. Les disciples ne l'étaient pas non plus, ce qui ne
les empêcha pas d'attendre en prière qu'elle leur fût accordée. Nous
l'obtiendrons certainement aussi, pourvu qu'il n'y ait aucune résistance ni
aucune incrédulité dans nos cœurs.