lundi 14 novembre 2022

L'ASSURANCE DE L'IMMORTALITE 2/2

 

Thomas Weills traduit de BIBLE HERALD (U.S.A.).  (Revue « vie et vérité »)


L'ASSURANCE DE LA RECONNAISSANCE

Beaucoup de gens semblent construire une vie future qui est séparée des sympathies et des liens du présent, tout comme il y a ceux qui construisent une religion qui est bonne pour le dimanche et qui n'est pas bonne pour le lundi. La vie éternelle n'est pas quelque chose pour demain, simplement quelque chose que nous espérons atteindre éventuellement, un simple phénomène post-mortem. C'est une réalité infinie, solennelle et silencieuse aujourd'hui, aussi vraie qu'elle l'était il y a mille ans et quelle le sera dans mille ans d'ici.

Le corps ressuscité du Christ signifie sûrement la réalité littérale de tout ce qu'il a promis, l'identité de la personne ici et là : le corps ressuscité identique au corps actuel comme la fleur l'est à la graine. La fleur n'est pas la graine, mais elle est essentiellement reliée à la graine, comme à chaque graine son propre corps, la personnalité étant identique. L'homme de trente ans est le même que l'homme de cinquante ans, et la personne de cinquante ans est la même que la personne de cinq ans. Le corps a changé. Il n'est pas le même, et pourtant il est le même. Si proche sera le naturel du spirituel que nous pouvons en vérité dire avec Job : « Quand ma peau sera détruite, il se lèvera ; quand je n'aurai plus de chair, je verrai Dieu. Je le verrai, et il me sera favorable ; mes yeux le verront, et non ceux d'un autre ». (Job 19/26-27.)

D'où il semblerait que la reconnaissance doive s'ensuivre. Notre raison dit que notre vie, si elle doit aider à notre félicité dans cet autre monde, ne peut pas être coupée de nos vieilles affections. II n'y aurai pas du tout de véritable félicité si le cœur devait tout recommencer. A en juger par le fait de la résurrection, nous les reconnaîtrons et ils nous reconnaîtront.

Nous reconnaîtrons le Christ et le Christ nous reconnaîtra. Il y aura la restauration de tous les liens purs et consacrés portant la marque de l'éternité. Frère, sœur, fille, mère et fils, le ciel ne serait pas le ciel sans cela. Il est bien, en vérité, d'aller quelquefois sur la tombe, mais vous devez partir. Partez aujourd'hui et levez les yeux ! Il n'est pas là ; il est ressuscité. Vos morts sont avec lui. Cependant, ils sont formés pour le plus haut service, purifiés des scories qui s'attachaient à eux. Nous les lui confions. Nous sommes persuadés qu'il est capable de les garder jusqu'à ce jour.


ULTIME TRIOMPHE DU SPIRITUEL SUR LE MATERIEL ET DU BIEN SUR LE MAL

Il semble très difficile en vérité de croire aujourd'hui en une Providence souveraine. C'est une question qui en embarrasse tant. La vie est si compliquée. Les choses sont si confuses et embrouillées. Dieu est-il réellement concerné ? Un millier d'hommes, un autre millier, et encore un millier tombent dans la bataille, et la terre n'est pas concernée, le ciel n'est pas concerné, et les étoiles ne sont pas concernées. Dieu s'en soucie-t-il réellement ?

Je vais dans une belle région de notre beau pays, et je regarde les hauteurs onduleuses, les bourgeons, les arbres et les fleurs, et je dis : « Dieu est un Dieu de beauté ». Je regarde les bastions géants des Rocheuses ; je pense aux astres dans leur marche à travers le ciel à une vitesse si inconcevable, et je dis : « Dieu est un Dieu de puissance ». Je remarque que vitesse et inclination sont toutes deux exactes et que si un quelconque changement intervenait cela signifierait l'écrasement de tout le système solaire, et je dis : « Dieu est un Dieu d'ordre ». Je sais que Dieu a un esprit mais puis-je le toucher ?

Nous nous tournons vers la croix du Calvaire, et le Fils de Dieu cloué là, et nous savons que Dieu est concerné. La science nous apprend que Dieu a un esprit, mais la croix du Calvaire nous apprend que Dieu a un cœur. C'est là qu'est la puissance de la croix — la révélation de l'amour de Dieu, et le pardon de nos péchés.

Ici est le pouvoir de la résurrection. A la croix, il semblait que la justice était morte à jamais. Il semblait que, tandis que les vices étaient couronnés et fêtés à Rome, les vertus étaient crucifiées à Jérusalem.

Croyons qu'il n'est rien de plus certain que ceci, que les voies de Dieu seront ultimement justifiées aux hommes, et que le moral et non le matériel doit vaincre à la fin. Le soleil de la vertu de Dieu peut être caché par les nuages, mais réapparaîtra, car Dieu est plus fort que le mal. Sous la puissance de l'immortalité, que le Christ a apportée, elle sera victorieuse. L'immortalité, dont le Christ nous a assuré qu'elle ne signifie pas une vie plus longue, mais une vie plus haute, une nouvelle valeur, une nouvelle couleur à notre connaissance présente, de nouveaux buts, de nouveaux motifs, de nouveaux sens et une nouvelle beauté. La puissance de la Croix est quelque chose qui est fait pour nous ; la puissance de la résurrection est quelque chose qui est fait en nous.