Thomas
Weills traduit de
BIBLE HERALD (U.S.A.). (Revue « vie et vérité »)
L'ASSURANCE DE LA RECONNAISSANCE
Beaucoup de gens semblent construire une
vie future qui est séparée des sympathies et des liens du présent, tout comme
il y a ceux qui construisent une religion qui est bonne pour le dimanche et qui
n'est pas bonne pour le lundi. La vie
éternelle n'est pas quelque chose pour demain,
simplement quelque chose que nous espérons atteindre éventuellement, un simple
phénomène post-mortem. C'est une réalité infinie, solennelle et silencieuse aujourd'hui,
aussi vraie qu'elle l'était il y a mille ans et quelle le sera dans mille ans
d'ici.
Le corps ressuscité du Christ signifie
sûrement la réalité littérale de tout ce qu'il a promis, l'identité de la
personne ici et là : le corps ressuscité identique au corps actuel comme la
fleur l'est à la graine. La fleur n'est pas la graine, mais elle est
essentiellement reliée à la graine, comme à chaque graine son propre corps, la
personnalité étant identique. L'homme de trente ans est le même que l'homme de
cinquante ans, et la personne de cinquante ans est la même que la personne de
cinq ans. Le corps a changé. Il n'est pas le même, et pourtant il est le même.
Si proche sera le naturel du spirituel que nous pouvons en vérité dire avec Job : « Quand ma peau sera détruite, il se lèvera ; quand je n'aurai plus de
chair, je verrai Dieu. Je le verrai, et il me sera favorable ; mes yeux le
verront, et non ceux d'un autre ». (Job
19/26-27.)
D'où il semblerait que la reconnaissance
doive s'ensuivre. Notre raison dit que notre vie, si elle doit aider à notre
félicité dans cet autre monde, ne peut pas être coupée de nos vieilles
affections. II n'y aurai pas du tout de véritable félicité si le cœur devait
tout recommencer. A en juger par le fait de la résurrection, nous les
reconnaîtrons et ils nous reconnaîtront.
Nous reconnaîtrons le Christ et le Christ
nous reconnaîtra. Il y aura la restauration de tous les liens purs et consacrés
portant la marque de l'éternité. Frère, sœur, fille, mère et fils, le ciel ne
serait pas le ciel sans cela. Il est bien, en vérité, d'aller quelquefois sur
la tombe, mais vous devez partir. Partez aujourd'hui et levez les yeux ! Il n'est
pas là ; il est ressuscité. Vos morts sont avec lui. Cependant, ils sont formés
pour le plus haut service, purifiés des scories qui s'attachaient à eux. Nous
les lui confions. Nous sommes persuadés qu'il est capable de les garder jusqu'à
ce jour.
ULTIME TRIOMPHE DU SPIRITUEL SUR LE
MATERIEL ET DU BIEN SUR LE MAL
Il semble très difficile en vérité de
croire aujourd'hui en une Providence souveraine. C'est une question qui en
embarrasse tant. La vie est si compliquée. Les choses sont si confuses et
embrouillées. Dieu est-il réellement concerné ? Un millier d'hommes, un autre
millier, et encore un millier tombent dans la bataille, et la terre n'est pas
concernée, le ciel n'est pas concerné, et les étoiles ne sont pas concernées.
Dieu s'en soucie-t-il réellement ?
Je vais dans une belle région de notre
beau pays, et je regarde les hauteurs onduleuses, les bourgeons, les arbres et
les fleurs, et je dis : « Dieu est un Dieu de beauté ». Je regarde les bastions
géants des Rocheuses ; je pense aux astres
dans leur marche à travers le ciel à une vitesse
si inconcevable, et je dis : « Dieu est un Dieu de puissance ». Je remarque que
vitesse et inclination sont toutes deux exactes et que si un quelconque
changement intervenait cela signifierait l'écrasement de tout le système
solaire, et je dis : « Dieu est un Dieu d'ordre ». Je sais que Dieu a un esprit mais puis-je le toucher ?
Nous nous tournons vers la croix du
Calvaire, et le Fils de Dieu cloué là, et nous savons que Dieu est concerné. La science nous apprend que Dieu a un
esprit, mais la croix du Calvaire nous apprend que Dieu a un cœur. C'est là
qu'est la puissance de la croix — la révélation de l'amour de Dieu, et le
pardon de nos péchés.
Ici est le pouvoir de la résurrection. A
la croix, il semblait que la justice était morte à jamais. Il semblait que,
tandis que les vices étaient couronnés et fêtés à Rome, les vertus étaient crucifiées
à Jérusalem.
Croyons qu'il n'est rien de plus certain
que ceci, que les voies de Dieu seront ultimement justifiées aux hommes, et que
le moral et non le matériel doit vaincre à la fin. Le soleil de la vertu de Dieu peut être caché par les nuages, mais
réapparaîtra, car Dieu est plus fort que le mal. Sous la puissance de
l'immortalité, que le Christ a apportée, elle sera victorieuse. L'immortalité,
dont le Christ nous a assuré qu'elle ne signifie pas une vie plus longue, mais
une vie plus haute, une nouvelle valeur, une nouvelle couleur à notre
connaissance présente, de nouveaux buts, de nouveaux motifs, de nouveaux sens
et une nouvelle beauté. La puissance de la Croix est quelque chose qui est fait
pour nous ; la puissance
de la résurrection est quelque chose qui est fait en nous.